Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
L’Arcane 1 est le mage de la Kabbale. Il est évident qu’il représente ce qui commence ; toute chose que l’on entame dans la vie pratique est l’Arcane 1. C’est l’unité. Il est facile de comprendre que tout commencement est difficile ; il faut travailler dur, il faut semer pour pouvoir récolter et c’est pourquoi l’unité du principe originel se trouve dans l’Arcane 1, qui est bien entendu l’origine de toute unité, puisque tout commence avec le nombre 1.
L’unité est en fin de compte l’origine de la dualité ou du binaire, 1 + 1 = 2 ; et dans cette unité se trouve finalement la synthèse réalisatrice du ternaire. L’unité, le 1, est la Monade divine, le Premier Logos, le Père qui est en secret, et chacun a sa propre Monade individuelle. Madame Blavatsky disait qu’il y a autant de Pères au ciel que d’hommes sur la Terre.
Le Père lui-même, à son tour, se dédouble en la Mère divine ; elle et lui sont Brahma, car elle est en fait son aspect féminin. Nous voyons donc comment l’unité est la racine du binaire, étant donné que ce dernier n’existerait pas sans l’unité. Si la Monade n’existait pas, la Mère divine n’existerait pas. La Monade est la racine de la dualité. Il y a autant de Mères au ciel que d’hommes sur la Terre, chacun possède son Dieu intérieur, ses Père et Mère célestes à lui, particuliers. En éclaircissant tout cela, on comprend mieux pourquoi l’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire, et comment et pourquoi elle se produit.
Lorsque Jésus priait, il priait le Père qui est en secret, et il nous a laissé une prière, le Notre Père. Cette prière est magique à cent pour cent, on peut mettre une couple d’heures à bien prier un Notre Père, parce que chaque demande que l’on y fait au Père est magique à cent pour cent. L’erreur des gens, c’est de le réciter de manière mécanique, ce qui ne donne aucun résultat. Cette prière, il faut la passer au crible, l’analyser, et pour cela, il faut relaxer le corps afin qu’aucun muscle ne reste sous tension, puis se concentrer, en combinant la prière et la méditation.
Les gens s’imaginent que Notre Père qui est aux cieux est un monsieur qui se trouve assis là-haut. Si nous réfléchissons profondément, nous découvrons la Monade, le nombre 1, l’origine de toutes les autres unités ou monades. Il est clair que la Monade a besoin de quelque chose dans la vie pour pouvoir s’autoréaliser. De quoi la Monade a-t-elle donc besoin ?. Nous allons chercher la réponse à la lumière du sanscrit : elle a besoin de Vatrasattva, ce qui veut dire : âme-diamant. C’est une âme qui n’a pas de Moi, qui a éliminé tous les éléments subjectifs des perceptions ; ces éléments sont les Moi et les trois traîtres d’Hiram-Abif, ce qui revient à dire : Judas, le démon du désir, faussement appelé corps astral ; Pilate, le démon du mental, que l’on confond avec le corps mental ; et Caïphe, le démon de la mauvaise volonté. Pour quelle raison les écoles pseudo-ésotériques ignorent-elles tout ceci ?.
Les éléments subjectifs des perceptions sont les agrégats, les différents composants de l’être humain, ou les différents démons rouges que constituent les Moi.
Les éléments subjectifs des perceptions sont définis en psychologie comme étant tous les processus psychologiques de l’être humain, définis en tant que processus subjectifs de l’inconscient, du subconscient, du préconscient, de l’infraconscient ; et tout ce qui est de type métaphysique.
Qu’entendent les psychologues modernes par objectif ? Ce qui est physique, tangible, matériel.
Il est clair qu’ils se trompent totalement, car l’analyse du terme subjectif nous montre qu’il signifie sub, « en dessous », ce qui est en dessous des limites de nos perceptions. Et qu’est-ce qui est donc en dessous ?. Ne sont ce pas les mondes infernaux ?. Ce qui est subjectif, n’est-ce pas ce qui est dans le physique et en dessous du physique ?. Voilà ce qui est véritablement subjectif : ce qui se trouve en dessous des limites de nos perceptions.
Les psychologues ne savent pas utiliser ce terme correctement.
Objectif : c’est la lumière, ce qui resplendit, ce qui possède de la vérité, de la clarté, de la lucidité.
Subjectif : c’est l’obscur, le ténébreux. Les éléments subjectifs des perceptions proviennent de : voir, entendre, toucher, sentir, goûter. Tout cela, ce sont des perceptions de ce que nous voyons dans la troisième dimension. Par exemple : dans un cube, nous ne voyons que la longueur, la hauteur et la largeur, mais nous ne voyons pas la quatrième dimension, parce que nous sommes embouteillés par l’Ego. Les éléments subjectifs des perceptions sont constitués par l’Ego avec tous ses Moi.
L’unité, le Père, se dédouble donc en la Mère. A son tour, la Mère se dédouble et donne naissance au Fils qu’elle porte dans ses entrailles.
Osiris : le Père, Isis : la Mère, Horus : l’esprit divin, l’Intime de chaque être. L’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire.
On dit dans le Livre des morts des Egyptiens que c’est Ra qui a donné Horus, l’enfant que la Mère divine porte dans ses bras. La région de Bouto est la région de l’esprit pur, c’est-à-dire, de l’Atman-Bouddhi-Manas.
Seth se transforma en un sanglier noir et vint frapper l’oeil d’Horus ; ce dernier se plaignit auprès de Ra. « Je te guérirai », lui dit Ra ; et pour le consoler, il lui donna la région de Bouto. Ceci s’explique de la manière suivante : il faut tuer le sanglier noir pour rétablir l’oeil d’Horus, c’est-à-dire pour rétablir la clairvoyance.
Horus peut en finir avec le sanglier noir, mais il ne peut le faire seul, il doit demander l’aide de la Mère divine. En éliminant le sanglier noir, Horus triomphe et l’Essence qui était embouteillée se libère et fusionne avec Horus, avec l’âme-diamant, elle s’unit avec son Père et sa Mère, et ce sont alors trois flammes, qui forment au bout du compte une seule flamme réalisatrice. L’Essence est un dédoublement d’Horus, il faut demander à Horus qu’il fortifie nos trois cerveaux. A mesure que l’Ego meurt, Horus se fortifie, et c’est pourquoi il faut lui demander de fortifier ces trois cerveaux.
Quand Horus a avalé l’Essence, il a besoin des corps solaires ; il reste en nous un atome germinal de chacun de ces corps : Corps physique solaire ; Corps astral solaire, pleine conscience ; Corps mental solaire, pleine connaissance ; Corps de la volonté consciente.
L’homme est l’homme, et plus on se sent petit et microscopique, mieux c’est, car nous, les hommes, nous devons penser que nous sommes des fourmis. Dieu est Dieu parce que c’est la divinité qui possède le pouvoir. Nous, nous ne sommes personne, nous ne sommes que de pauvres diables, et même si l’homme devient un homme complet, il n’est qu’une fourmi en comparaison de Dieu.
Un Maître me dit un jour : « V. M. Samaël Aun Weor, le véritable bonheur, c’est d’avoir Dieu à l’intérieur. Même quand on est dans l’Absolu ou dans le Nirvana, si on n’a pas Dieu à l’intérieur, on n’est pas heureux, même si ceux qui vivent là-bas l’ont déjà incarné ».
Ces paroles eurent en moi un impact immense, et j’allai consulter le grand sage Saturne ; je lui fis plusieurs salutations ésotériques, auxquelles il a toutes répondu, mais il me dit : « Il n’y a pas de salutation plus grande que celle du sceau du coeur ».
Il n’y eut nul besoin de parler, il répondit à tout en silence et me dit que même dans l’Absolu, si on ne possède pas Dieu à l’intérieur, on n’est pas heureux. Cette réponse me laissa satisfait. Ces consultations coûtent de l’argent, et je payai avec un capital de bonnes oeuvres ; ce sont des pièces métalliques qui représentent un Dharma.
Synthèse : cet arcane, le Mage, représente l’homme. C’est le principe masculin ; le nombre 1 représente ce qu’on met en marche, ce qui commence ; tout le travail est contenu dans le Tarot, tous les processus psychiques s’y déroulent ; l’unité est la synthèse réalisatrice du ternaire ; tant que nous ne nous connaissons pas nous-mêmes, nous ne pouvons rien savoir de l’âme et de l’esprit ; les quatre conditions requises pour être mage sont les suivantes : savoir souffrir, savoir se taire, savoir s’abstenir, savoir mourir.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.