Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
L’addition kabbalistique de l’Arcane 18 donne 1 + 8 = 9 ; la Neuvième Sphère, le sexe. Les traditions ésotériques affirment que la Terre possède neuf strates ou régions souterraines. Il est clair que dans la neuvième strate se trouve ce que nous pourrions appeler le noyau planétaire, qui est d’une densité extraordinaire. Les kabbalistes disent qu’au centre de la Terre se trouve le signe de l’infini ; il est évident que dans le coeur de la Terre circulent ses énergies vitales. C’est pour cette raison que les kabbalistes affirment qu’au centre de la Terre se trouvent le cerveau, le coeur et le sexe du génie de la Terre, c’est-à-dire du génie planétaire. Toutes les organisations de créatures sont construites sur ce modèle, c’est-à-dire à l’intérieur de nous.
La lutte est terrible, cerveau contre sexe, sexe contre cerveau, et, ce qui est le pire, coeur contre coeur.
Le Pentagramme avec le sommet vers le haut, c’est l’homme ; si le sexe gagne la bataille, alors le Pentagramme se renverse, le sommet vers le bas, donnant lieu à la chute de la tour foudroyée de l’Arcane 16.
Dans le sexe se trouve la force principale, qui peut libérer ou asservir l’homme. Depuis les temps anciens, la descente à la Neuvième Sphère a été l’épreuve maximale pour la suprême dignité de l’Hiérophante. Tous les traités parlent de la descente d’Enée à la Neuvième Sphère, au Tartare grec (livre VI). La sibylle de Cumes le prévint de ce que signifie la descente à l’Averne : « Descendant du sang des dieux, Troyen, fils d’Anchise, la descente à l’Averne est facile, la porte du noir Dité est ouverte jour et nuit ; mais en ressortir et se restituer à l’atmosphère de la terre, voilà ce qui est ardu, voilà ce qui est difficile ; ils sont peu nombreux, et ils étaient de la lignée des dieux, ceux à qui Jupiter fut propice, ou ceux qu’une ardente vertu fit remonter aux astres, il y en a peu qui y sont parvenus ».
Les kabbalistes parlent de l’Adam-Protoplastos, qui, par la transmutation des énergies créatrices, se convertit en quelque chose de différent, de distinct.
Les traditions kabbalistiques nous racontent qu’Adam avait deux épouses, Lilith et Nahémah ; on dit que la première est la mère des avortements, des homosexualismes, de la dégénérescence sexuelle, et que la deuxième est la mère des adultères, des fornications, etc.
Lilith et Nahémah sont les deux aspects de l’infrasexualité, ces deux femmes correspondent à deux sphères infradimensionnelles, minérales, submergées, à l’intérieur même de la planète Terre.
Quoi qu’il en soit, le Tartaros grec, l’Averne, sont les symboles du règne minéral submergé. La vie existe dans tout ; nous vivons dans l’élément air, et cet élément est invisible à nos yeux, de la même manière que les poissons ne voient pas l’eau non plus. Je peux vous assurer qu’il y a de la vie dans la pierre, il y existe des êtres vivants, et cet élément est invisible pour eux ; ce ne sont pas des êtres en chair et en os, ils sont subtils, ce sont des éléments perdus, dégénérés, qui sont en voie d’involution.
Enée y trouva son père, ainsi que la belle Hélène. Dante, dans sa Divine Comédie, rencontra une multitude d’êtres ; les neuf cercles de Dante ont une relation avec les neuf sphères dans l’élément minéral submergé.
Il est nécessaire de descendre dans nos propres enfers atomiques pour travailler avec le feu et l’eau, origines des mondes, des bêtes et des hommes. Dans toutes les écoles pseudo-occultistes, on parle de monter, de s’élever vers les mondes supérieurs, mais il ne vient à l’esprit de personne de descendre ; ce qui est grave, c’est qu’à toute exaltation correspond une humiliation.
Dans la sphère submergée de Lilith, nous retrouvons celles qui aiment se faire avorter et les gens qui utilisent la pilule, qui ne veulent pas avoir d’enfants, et le résultat est évident. Dans la sphère de Nahémah, nous retrouvons ceux qui sont fascinés par le sexe, des hommes terriblement fornicateurs, des femmes qui se livrent à l’adultère, à l’orgueil, à la vanité, qui divorcent et se remarient. Les traditions kabbalistiques disent que lorsqu’un homme abandonne son épouse pour se remarier avec une autre, il est marqué au front d’un feu luciférien. Les kabbalistes affirment que lorsqu’une femme épouse un homme qui ne lui correspond pas, elle apparaît chauve le jour des noces, et qu’inconsciemment elle se couvre bien la tête.
Sans transmutation, personne ne peut s’autoréaliser.
La Neuvième Sphère se répète deux fois dans l’Arcane 18, ce qui laisse beaucoup à réfléchir ; le premier neuf est positif, le deuxième neuf est négatif, et l’Arcane 18 manifeste donc l’aspect fatal ou négatif de la Neuvième Sphère. Cet aspect se trouve dans les sphères de Lilith et de Nahémah.
Il est évident que les mondes infernaux sont infrasexuels, il est évident que l’infrasexualité règne en souveraine sur l’humanité ; certains appartiennent à la sphère de Lilith, les autres à celle de Nahémah.
Dès qu’on tente de travailler dans la Neuvième Sphère, on est immédiatement attaqué par les démons rouges, qui travaillent pour nous dévier du chemin en lame de rasoir. Il est clair que le magistère du feu est rempli de dangers, à l’intérieur et à l’extérieur.
Quand le serpent igné ou Kundalini s’élève par l’épine dorsale, sa progression est lente, elle se réalise vertèbre après vertèbre, très lentement. Chaque vertèbre représente certaines vertus correspondant à un degré ésotérique, et jamais on n’obtient l’ascension à une vertèbre donnée sans avoir rempli les conditions de sainteté requises par la vertèbre à laquelle on aspire. Les trente-trois vertèbres correspondent aux trente-trois degrés de la magie occulte, aux trente-trois degrés du Maître maçon, aux trente-trois ans de Jésus, et chaque vertèbre correspond à des épreuves précises, l’ascension se réalisant en accord avec les mérites du coeur.
Ceux qui croient qu’une fois éveillée, la Kundalini monte instantanément à la tête pour nous illuminer tout à fait, sont des gens réellement ignorants.
Le feu sacré a sept degrés de pouvoir ; il faut les développer pour pouvoir s’autoréaliser.
Dans la présente réincarnation, alors que je luttais dans le quatrième degré de pouvoir du feu et que je n’avais pas encore dissous l’Ego, je vis sur un écran de cinéma un couple de type érotique. Pendant la nuit, dans le monde du mental, je fus soumis à une épreuve, dans laquelle le couple de l’écran jouait la même scène ; la scène était reproduite par mon mental, elle paraissait vivante, animée, je sortis de l’épreuve. Lorsque je quittai le monde du mental pour passer à l’astral, je fus durement réprimandé et on m’avertit que si je retournais dans ces endroits (les cinémas), je perdrais l’épée, que mieux vaudrait que j’étudie mes vies passées dans les registres akashiques.
L’atmosphère des cinémas est ténébreuse, des millions de larves y sont créées par le mental des spectateurs, et la nuit, elles provoquent les pollutions nocturnes. C’est l’Arcane 18, les ténèbres.
Dans la Divine Comédie, on parle du chien Cerbère, qui est le sexe, et on dit qu’il faut le sortir du Tartare pour l’amener au soleil. C’est l’ascension des forces sexuelles en nous, qu’il faut faire monter pour éliminer le Moi. Ceci est fondamental pour l’autoréalisation intime de l’Etre. C’est la lutte entre la lumière et les ténèbres dans l’Arcane 18.
Cette lutte terrible s’affirme dans les trois écoles tantriques qui se consacrent au sexe :
1 Tantrisme blanc : Connexion du Lingam-Yoni sans éjaculation de l’Ens-Seminis. Il nous mène à l’ascension de la Kundalini et à l’autoréalisation.
2 Tantrisme noir : Il y a éjaculation de l’Ens-Seminis pendant le Maïthuna pour développer l’organe Kundartigateur.
3 Tantrisme gris : Travaille parfois avec l’éjaculation et parfois sans, visant uniquement à jouir du plaisir sexuel, mais avec le danger imminent de tomber dans le tantrisme noir.
Somme toute, l’Arcane 18 nous met face au dilemme de l’être ou ne pas être.
Personne ne s’autoréalise sans la pratique du Maïthuna. Il faut éveiller la conscience, parce que sans elle, on abandonne le chemin par manque de sérieux.
Autrefois, on ne donnait le secret de l’Arcane AZF qu’à celui qui avait éveillé sa conscience, afin qu’il n’abandonne pas le chemin.
Synthèse : celui qui vainc Satan dans le sexe le vainc dans tous les aspects ; faire sortir le chien Cerbère signifie libérer l’énergie sexuelle, l’utiliser de manière transcendante ; les yeux sont les fenêtres de l’âme, l’homme qui se laisse attraper par les yeux de toutes les femmes devra se résigner à vivre dans l’abîme ; il y a des femmes qui travaillent sur les hommes par la sorcellerie, leurs victimes doivent se défendre sans cesse à l’aide des Conjurations des Quatre et des Sept ; nous pouvons nous défendre de la sorcellerie en invoquant notre intercesseur élémental, on l’appelle de tout notre coeur au moment de se coucher.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.