Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
Si nous observons l’Arbre de vie tel que le décrivent les kabbalistes hébreux, nous y voyons dix Séphiroths. Il commence par l’Ancien des jours, Kether, qui se trouve au sommet de l’Arbre ; ensuite vient Chokmah, la seconde Séphiroth, c’est-à-dire le Deuxième Logos, qui est à proprement parler le Christ cosmique ou Vishnu ; ensuite Binah, le Troisième Logos, le Seigneur Shiva. Kether, Chokmah et Binah sont le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, tels qu’on les représente dans l’Arbre de vie des mystères hébreux qu’ont enseignés les rabbins. Kether, Chokmah et Binah sont la Trimurti et la perfection, ils sont le triangle divin : le Père très aimé, le Fils très adoré et le très sage Esprit-Saint.
Après le triangle divin, il y a un abîme, et après cet abîme vient un second triangle formé par Chesed, la quatrième Séphiroth, qui correspond à l’Intime ou Atman, à l’Ineffable, pour parler en langage sanscrit ; vient ensuite Geburah, la rigueur de la Loi, la cinquième Séphiroth, la Bouddhi, l’âme divine, qui est féminine ; ensuite vient Tiphereth, la sixième Séphiroth, l’âme humaine, qui est masculine.
Par dédoublement vient un troisième triangle, qui est représenté par Netzah, le mental, la septième Séphiroth ; ensuite Hod, la huitième Séphiroth, le corps astral ; en dessous se trouve Jesod, la neuvième Séphiroth, le fondement principal du sexe, le fonds vital de l’organisme humain, le corps vital ou véhicule éthérique, le Lingam-Sarira des théosophes.
Nous trouvons enfin, dans la partie la plus basse de l’Arbre de vie, Malkuth, la dixième Séphiroth, le monde ou corps physique, le corps de chair et d’os.
Le premier triangle est logoïque : Kether, Chokmah et Binah, le second triangle est éthique : Chesed, Geburah et Tiphereth, le troisième triangle est magique : Netzah, Hod et Jesod. Malkuth, le monde physique, est une Séphiroth tombée.
Le premier triangle, ou triangle logoïque, possède bien entendu son centre de gravité, n’importe qui peut observer cela : c’est le Père divin, l’Ancien des jours, Kether. C’est le point mathématique dans l’espace immense, infini, inaltérable. Ce triangle est le triangle du Père.
Si nous analysons le second triangle, nous voyons qu’il est éthique. Pourquoi le nommons-nous éthique ?, tout simplement parce qu’en lui prime l’éthique, la conduite droite ; par lui nous connaissons la rigueur de la Loi, par lui nous venons à connaître le bon et le mauvais, ce qui est bon et ce qui est mauvais. Ce triangle est le monde de l’esprit pur, la Trimurti Hindoustane : Atman, Bouddhi, Manas. Bien entendu, le centre de gravité de ce triangle saute aux yeux : c’est l’âme humaine.
Cette âme souffre, elle se trouve à être la partie très humaine en nous, c’est-à-dire Tiphereth, qui coïncide avec le causal. On appelle également ce triangle le triangle du Fils ; nous y voyons que le Christ cosmique, Binah, se manifeste habituellement à travers l’âme humaine, le Tiphereth de la Kabbale hébraïque.
Le troisième triangle s’avère très intéressant ; c’est le triangle magique, formé par le mental ou Netzah, le corps astral ou Hod, et le corps éthérique ou Jesod, principe sexuel de base de la vie universelle. Pourquoi s’appelle-t-il triangle magique ?. Parce que c’est incontestablement dans les royaumes du mental, de l’astral, et même des Kliphos ou mondes infernaux, que l’on exerce la Haute-Magie.
Il ne fait pas de doute que dans Netzah nous pouvons trouver la magie hermétique, et dans Hod, la magie naturelle. D’autres auteurs pensent différemment, ils croient que la magie naturelle se trouve dans Netzah, le monde mental ; je dois dire mon désaccord contre eux à ce sujet, car il s’avère que le mental proprement dit est mercurien. Il y a des auteurs qui ne sont pas d’accord avec mes concepts, ils supposent que le mental est vénusien, et je regrette de devoir discuter de ce genre de concepts, car n’importe qui peut se rendre compte que le mental est mercurien. Ainsi donc, il faut identifier la magie hermétique avec Mercure dans le mental ; quant à la magie naturelle, magie cérémonielle ou ritualiste, etc., nous pouvons la trouver dans le monde astral, dans le corps astral.
Où trouverons-nous le centre de gravité du triangle magique ?. Il se trouve évidemment dans le sexe, parce que c’est de là que proviennent la naissance, la mort et la régénération. Tout tourne autour du sexe, c’est-à-dire que le troisième triangle a comme centre de gravité le sexe, autrement dit Jesod, qui est la force du Troisième Logos, la puissance sexuelle.
Nous nous apercevons donc de cette manière qu’il y a trois centres de gravité de base dans cet Arbre de vie. Dans le premier triangle, le centre de gravité du Premier Logos, c’est Kether, le Vieillard des siècles. Dans le deuxième triangle, Chokmah, le Christ cosmique, le Deuxième Logos, a son centre de gravité dans l’âme humaine, Tiphereth. Dans le troisième triangle, Jesod se convertit en le centre de gravité de l’Esprit-Saint, du Troisième Logos. C’est par le biais de cette force sexuelle que surgit la vie, que surgit le corps physique et que surgissent tous les organismes qui portent la vie. Malkuth lui-même, qui est le monde physique, ne pourrait exister sans la présence du sexe, étant donné que nous sommes les enfants d’un homme et d’une femme. Jesod est donc le fondement du Troisième Logos, le centre autour duquel gravite la force sexuelle du Troisième Logos.
Les arbres de l’Eden sont au nombre de deux : l’Arbre de la science du bien et du mal et l’Arbre de vie.
L’Arbre de la science du bien et du mal est le sexe, et cet arbre de la connaissance est représenté par les organes sexuels.
L’Arbre de vie est l’Etre, et il est représenté dans notre corps physique par l’épine dorsale.
Toute doctrine culturelle véritable doit étudier ces deux arbres en détail, car l’étude de l’un de ces deux arbres sans l’autre donne une connaissance incomplète, qui est inutile.
A quoi sert d’étudier l’Etre si nous ne connaissons pas le sexe ?. Les deux arbres viennent de l’Eden et ils partagent même leurs racines. Ils sont les deux grandes colonnes principales de la Loge blanche : sagesse et amour. La sagesse est l’Arbre de la science du bien et du mal, et l’amour est l’Arbre de vie.
Dans l’Egypte antique, on étudiait à fond la doctrine des deux arbres. L’ombre fatale de l’Arbre de vie est le Moi, l’ombre fatale de l’Arbre de la connaissance est la fornication. Les gens prennent les ombres pour la réalité.
Celui qui en finit avec le processus du Moi réalise l’Etre en lui-même.
Celui qui en finit avec la fornication se convertit en un Christ.
« Et Jéhovah Dieu fit à l’homme ce commandement : ‘Tu peux manger de tous les arbres du jardin. Mais de l’Arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort » (Genèse 2 : 16-17).
« La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu’il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea » (Genèse 3 : 6).
« Puis Jéhovah Dieu dit : Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal !. Qu’il n’étende pas maintenant la main, ne cueille aussi de l’arbre de vie, n’en mange et ne vive pour toujours !. Et Jéhovah le renvoya du jardin d’Eden pour cultiver le sol d’où il avait été tiré. Il bannit l’homme et il posta à l’Orient du jardin d’Eden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l’Arbre de vie » (Genèse 3 : 22-24).
Si l’homme avait pu manger des fruits délicieux de l’Arbre de vie, nous aurions aujourd’hui des dieux fornicateurs. Cela aurait été la malédiction des malédictions. Le sacrifice le plus terrible. L’impossible.
L’épée flammigère de la justice cosmique est brandie, enflammée, menaçante et terrible, pour garder le chemin de l’Arbre de vie.
De la couronne Séphirotique, Père, Fils et Esprit-Saint, est né l’Intime. L’Intime est enveloppé dans six véhicules inférieurs qui se compénètrent pour former l’homme. Toutes les facultés et tous les pouvoirs de l’Intime sont les fruits de l’Arbre de vie. Quand l’homme retournera à l’Eden (par le même chemin d’où il en est sorti), il pourra manger des fruits de l’Arbre de vie. Il pourra alors voir Dieu face à face sans mourir ; la foudre lui servira de sceptre et les tempêtes tiendront lieu de tapis sous ses pieds.
Il existe dix grandes vagues de vie qui se pénètrent et s’interpénètrent sans se confondre ; ces dix émanations éternelles sont les dix Séphiroths de la Kabbale, les dix branches de l’Arbre de vie. Nous comprenons maintenant pourquoi Dieu a mis dix doigts à nos mains.
Les douze sens de l’homme (7 chakras ou Eglises + 5 sens physiques = 12) sont en relation avec notre épine dorsale. L’épine dorsale est la correspondance physique de l’Arbre de vie ; les douze sens sont ses douze fruits.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.