Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : En Regardant le Mystère
Q. Dans une hacienda qui fut habitée par les espagnols au temps de la conquête, on entendait continuellement des bruits au milieu de la nuit : un homme arrivait à cheval, mettait pied à terre et entrait dans la maison pour ouvrir les portes des chambres. Une nuit, l’administrateur décida de sortir pour voir ce qui causait ces bruits.
En sortant, il vit dans le patio un homme à cheval, et il lui dit : « Au nom du Dieu tout-puissant, dites-moi, que voulez-vous ? » L’homme répondit : « Suis-moi. » L’administrateur le suivit jusqu’à un ruisseau, où le cavalier s’arrêta et dit : « En cet endroit un trésor se trouve enfoui ; je te prie de le déterrer. » L’administrateur sortit le trésor de terre, et dès cet instant les bruits cessèrent à l’hacienda. Que pouvez-vous me dire sur cette histoire ?
R. Il n’y a aucun doute que ce phénomène insolite et inusité a une cause fondamentale très profonde. Nous devons soulever certains concepts transcendantaux sur la vie : il est possible de percevoir l’existence des dimensions supérieures de l’espace. De toute évidence, il ressort très clairement que c’est dans cette dimension inconnue que vivent les âmes des morts.
Cela entraîne une conséquence évidente et manifeste : la matérialisation d’une entité métaphysique.
Il est clair que ce désincarné, que ce défunt qui a surpris votre homme en lui parlant du haut de son fougueux cheval, avait laissé un trésor de valeur enfoui sous terre ; les remords, l’appât du vil métal, etc., ont été des raisons plus que suffisantes pour provoquer cette apparition inusitée. Il est intéressant de constater de façon si tangible l’effet concret d’une matérialisation psychique de ce genre.
Disons sans détour que ce défunt a laissé la dimension inconnue pour pénétrer dans le monde physique, où il s’est rendu visible et tangible.
On peut comprendre facilement qu’à la suite de la découverte du trésor, les bruits métaphysiques aient cessé.
Des phénomènes comme celui-ci arrivent souvent, et partout. Ici, au Mexique, les riches ont laissé de fabuleux trésors cachés, et je connais même un endroit où des phénomènes psychiques extraordinaires se produisent ; cela arrive partout dans le monde.
Q. Un jeudi saint, quelques personnes passaient près de la lagune de Montiver et virent une femme qui se baignait au milieu de cette lagune. Elle était d’une grande beauté et portait des cheveux dorés si longs qu’ils lui couvraient tout le corps. Après un moment, ces personnes furent grandement surprises de voir la femme disparaître dans l’eau. Pourriez-vous me dire quelle sorte de femme cela pouvait être ?
R. Bien sûr. Nous avons déjà parlé clairement des élémentaux du feu, de l’air, de l’eau et de la terre. Il n’y a donc rien de bizarre à ce qu’un de ces élémentaux apparaisse aux gens dans les eaux cristallines d’un lac sous la forme d’une femme d’une beauté toute singulière. Ces ondines ont leurs palais au fond de l’eau, et elles resplendissent de façon flamboyante dans ce paysage mystérieux.
J’ai eu, moi aussi, une expérience semblable pendant que je naviguais sur l’océan Atlantique.
Au moment où le soleil commençait à sortir d’entre les eaux profondes – c’est ainsi qu’il me paraissait –, je vis deux néréides extraordinaires marcher entre les eaux et venir à la rencontre de notre petit navire.
L’une avait une couleur violette ; non seulement ses yeux et sa chevelure étaient-ils violets, mais aussi sa tunique et ses sandales. L’autre était exactement de la couleur du corail, et son attitude était majestueuse et sublime.
Ces deux beautés me dirent quelque chose, puis elles s’arrêtèrent sur les falaises et me contemplèrent profondément.
Je ne nie pas que j’aie réussi à établir une amitié avec ces néréides de l’océan immense.
Elles construisent leurs maisons de matière éthérique, dans les abysses de cette mer tourmentée, et elles disent même que lorsqu’elles s’éprennent d’un homme, elles emportent son âme pour vivre avec lui dans leur domaine sous-marin.
Q. Ici au Mexique, pendant l’époque de l’inquisition, s’est produit un phénomène insolite de sorcellerie. Deux femmes furent dénoncées devant le Saint-Office, et quand les gardes et les prêtres entrèrent dans leur maison, ils ne trouvèrent que quatre jambes dans un lit ; les corps n’étaient pas là.
Les prêtres procédèrent à une série d’exorcismes et de conjurations de tous genres. Soudain quelque chose d’étrange arriva : deux grands oiseaux horribles pénétrèrent dans la pièce sous les yeux effrayés des prêtres, et se précipitèrent dans le lit où se trouvaient les jambes.
Les prêtres, horrifiés, virent avec surprise ces deux oiseaux de mauvais augure prendre forme humaine.
Les jambes se joignirent au corps des deux femmes, qui quelques instants plus tôt n’étaient que de sinistres créatures ailées. L’inquisition leur fit un procès et les condamna à mourir sur le bûcher.
Pouvez-vous, Maître, me donner une explication sur cette affaire ?
R. Le cas que vous racontez est intéressant, et il est certain qu’il s’explique.
On a beaucoup parlé de sorcellerie, et au Moyen-Âge bien des femmes sont mortes brûlées sur le bûcher, accusées de ce délit.
Il n’y a pas de doute que les femmes dont vous parlez sont simplement des magiciennes noires, qui savent transporter leur corps physique dans la quatrième dimension, soit pour voler dans les airs, soit pour marcher sur les eaux, ou encore pour assister à leurs abominables sabbats.
On nous a dit qu’ici, au Mexique, ces horripilantes créatures peuvent abandonner leurs jambes à volonté pour voler plus facilement dans les airs.
Du point de vue purement clinique, en se basant sur l’anatomie officielle, il est évident qu’aucun médecin n’acceptera une affirmation si formidable.
Il me vient à présent à la mémoire les Sorcières de Thessalie et les Métamorphoses d’Ovide. On y raconte qu’Apulée se transforme en âne. N’avez-vous jamais entendu parler de la lycanthropie et du loup-garou ?
L’organisme humain a des possibilités infinies que les hommes de science ne soupçonnent même pas.
Quand un corps physique plonge dans la quatrième dimension, il peut prendre toutes les formes, et même abandonner ses membres. On peut être sûr que si les scientifiques de notre époque nous écoutaient parler, ils déchireraient leurs vêtements, furieux et indignés, ils tonneraient et prononceraient des injures terribles contre nous, les frères du mouvement gnostique.
Mais la science officielle n’est pas toute la science ; le jour viendra où les savants pourront vérifier la réalité de la quatrième coordonnée, avec ses infinies possibilités métaphysiques.
Que les sorcières puissent abandonner leurs jambes ou se transformer en bêtes, cela n’a rien de neuf. Déjà Enée, le Troyen, dut faire face dans les îles Strophades à ces grands oiseaux horribles menés par l’abominable Sélène, qui lui a causé tant de mal.
Ceux qui se moquent de ce que nous disons n’ont qu’à étudier l’Énéide de Virgile, le poète de Mantoue.
En aucun cas nous ne voulons faire les éloges de ces sinistres créatures de l’ombre ; il est clair qu’un avenir horrible les attend dans les mondes infernaux. Quiconque étudie la Divine Comédie de Dante retrouvera ces sorcières du sabbat en Enfer, en train de martyriser les damnés avec leurs horribles griffes. Ce sont de cruelles harpies qui haïssent Dieu et la Divine Mère, et qui se jettent ainsi la tête la première dans l’abîme noir.
Q. Maître, vous parlez souvent dans vos livres de la quatrième dimension. Plusieurs me disent qu’ils ne croient pas qu’elle existe, parce qu’ils veulent la voir de façon tangible. Comme je ne sais leur répondre de la façon appropriée, j’aimerais que vous m’expliquiez de quelle façon je pourrais le faire.
R. Grand Dieu ! Ce n’est pas une question de croyances, nous parlons de faits scientifiques ! Les croyances sont pour les affaires religieuses, mais la science est autre chose. Écoutez bien : la quatrième dimension est le temps. Celui qui veut en savoir plus long sur cette quatrième coordonnée, qu’il étudie la théorie de la relativité d’Einstein.
Voyez-vous assis à une table, en train d’écrire. Si vous observez ce meuble, vous verrez qu’il a trois dimensions : la longueur, la largeur et la hauteur. Mais il existe une quatrième verticale, et c’est le temps. Depuis combien de temps le menuisier a-t-il construit cette table ?
Tout le monde voit la quatrième dimension, parce qu’il n’y a personne qui n’ait pas un certain nombre d’années ; il y a les gens qui viennent tout juste de naître, ceux qui ont vingt ans, et aussi les plus vieux, qui n’attendent que la mort.
Le temps en lui-même a deux aspects : l’aspect chronométrique, qui n’est que superficiel, et l’aspect spatial, qui est fondamental.
Réfléchissez ; je ne vous parle pas de croyances, nous discutons de faits purement scientifiques. Il suffit d’un peu de maturité pour comprendre.
La conquête de l’espace extérieur, les voyages cosmiques, seraient impossibles si nous n’avions pas réussi à conquérir le temps, c’est-à-dire la quatrième coordonnée.
Si un vaisseau cosmique pouvait partir de notre monde à la vitesse de la lumière (300 000 km/seconde) et s’il revenait à la Terre après quelques heures de voyage spatial en conservant la même vitesse, vous pouvez être absolument sûr qu’à leur retour les membres de l’équipage ne retrouveraient pas le monde qu’ils ont laissé, mais un monde futur, une terre plus vieille de plusieurs milliers d’années ; cela, Einstein l’a démontré avec ses calculs mathématiques. Le jour où les hommes de science inventeront des navires spatiaux capables de dépasser la vitesse de la lumière, ils auront conquis le temps. En d’autres mots, ils auront conquis la quatrième dimension, c’est tout.
Le monde des trois dimensions est le résultat de la vitesse de la lumière au carré ; si nous dépassons la vitesse de la lumière, nous entrons dans la quatrième dimension. Les sorcières de votre histoire précédente ont réussi, à l’aide de procédés ténébreux, à traverser instantanément la barrière de la vitesse de la lumière et à pénétrer dans la quatrième dimension.
Cependant, cela n’est pas recommandable ; il existe des méthodes saintes et vertueuses, comme celles de Pierre, l’apôtre de Jésus, ou celles du divin Nazaréen lui-même, grâce auxquelles nous pouvons entrer en quatrième dimension.
Q. Lors d’une discussion à laquelle je prenais part, des gens relataient les faits suivants, que leur avaient contés leurs grand-mères. À l’époque de la Révolution, il arriva à certaines personnes de trouver des paires de jambes parmi les cendres de fournaises ou dans ces grands foyers qu’on retrouvait dans les bâtisses de l’époque. Horrifiées par ces découvertes, ces personnes se demandaient bien ce qui s’était passé. Peu de temps après, à leur grande surprise, des sorcières arrivaient sans jambes sur leurs balais, et reprenaient leurs jambes par magie, en célébrant sur les lieux mêmes un rite étrange, puis elles retournaient chez elles de façon normale. Ces rumeurs circulaient parmi les habitants de la région et causaient une grande frayeur. Auriez-vous l’amabilité de nous dire si ces histoires sont vraies ?
R. Cher monsieur, nous avons déjà parlé très clairement de tout ceci, et nous pouvons affirmer que de telles choses sont très vraies. Ici, au Mexique, ce genre de personnes ténébreuses abandonne leurs jambes pour entrer dans la quatrième dimension.
Q. Cela n’arrive-t-il qu’au Mexique ?
R. Oui, nous qui avons exploré les différents domaines de la métaphysique savons que cette pratique d’abandonner les jambes ne se fait que dans notre patrie.
Nous avons exploré plusieurs pays et endroits, et nos recherches nous ont menées plus loin.
Nous avons découvert entre autres qu’à Salamanque, en Espagne, existe le château de Klingsor, où se trouve le salon de la sorcellerie. Les horripilantes sorcières affiliées à cet antre de ténèbres assistent à leurs réunions sans laisser leurs jambes dans leur lit, ni au pied de la cheminée, ni nulle part ailleurs. Cette sorte de gens deviennent chaque fois de plus en plus pervers, et se jettent à la fin dans l’abîme des ténèbres, « là où on n’entend que des pleurs et des grincements de dents ».
Q. À un certain endroit en Amérique du Sud, je me trouvais couché sur le dos lorsque j’entendis des bruits dans la partie de la chambre où j’étais. Je sentis une odeur désagréable venir de sous la porte, et quelques minutes plus tard une personne s’assit sur ma poitrine et me paralysa tout le corps. Je ne pouvais ni parler, ni bouger mes muscles.
Après quelque temps, je me suis rappelé que je pourrais me sauver en faisant une conjuration, mais comme je ne pouvais pas parler, la seule chose que je pus faire mentalement fut le signe de l’étoile flammigère à cinq pointes ; l’entité se retira. Pourriez-vous, Maître, me dire de quelle sorte d’entité il s’agit ?
R. Voici. Nous savons par expérience directe que ces abominables créatures du sabbat ont l’habitude de se jeter sur les corps de leurs victimes, soit pour les mordre et laisser d’horribles marques sur leur peau, soit pour arracher leur âme de la forme dense et l’envoyer à quelque endroit du monde, ou pour les tourmenter de quelque autre manière. Dans ces cas-là, nous conseillons de réciter avec beaucoup de véhémence la conjuration des Sept du sage Salomon, ou la conjuration des Quatre. Ce genre de prières est d’une efficacité extraordinaire pour se défendre mentalement ou physiquement. Avec ces conjurations, les horribles harpies s’enfuient et nous laissent en paix.
Conjuration des Quatre
Caput Mortuum, imperet tibi dominus per vivum et devotum serpentem !
Cherub, imperet tibi dominus per Adam Iod-Chavah !
Aquila errans, imperet tibi dominus per alas Tauri !
Serpens, imperet tibi dominus Tetragrammaton per angelum et leonem !
Michaël, Gabriel, Raphaël, Anaël !
Fluat Udor per spiritum Elohim !
Maneat terra per Adam Yod-Chavah !
Fiat Firmamentum per Jehovah-Sabaoth !
Fiat Judicium per ignem in virtute Michaël !
Ange aux yeux morts, obéis, ou écoule-toi avec cette eau sainte !
Taureau ailé, travaille ou retourne à la terre si tu ne veux pas que je t’aiguillonne avec cette épée !
Aigle enchaîné, obéis à ce signe, ou retire-toi devant ce souffle !
Serpent mouvant, rampe à mes pieds, ou sois tourmenté par le feu sacré et évapore toi avec les parfums que j’y brûle.
Que l’eau retourne à l’eau ; que le feu brûle ; que l’air circule ; que la terre tombe sur la terre par la vertu du Pentagramme, qui est l’étoile du matin, et au nom du Tetragramme qui est écrit au centre de la croix de lumière.
Amen, Amen, Amen.
Conjuration des Sept
Au nom de Michaël, que Jehovah te commande et t’éloigne d’ici, Chavajoth !
Au nom de Gabriel, qu’Adonaï te commande et t’éloigne d’ici, Baël !
Au nom de Raphaël, disparais devant Elial, Samgabiel !
Par Samaël Sabaoth et au nom d’Elohim Gibor, Éloigne-toi Andraméleck !
Par Zachariel et Sachel-Méleck, obéis à Elvah, Sanagabril !
Au nom divin et humain de Shaddaï, et par le signe du Pentagramme que je tiens dans ma main droite, au nom de l’ange Anaël, par le pouvoir d’Adam et Ève, qui sont Iod-Chavah, retire-toi, Lilith ! Laisse-nous en paix, Nahémah !
Par les saints Elohim et les noms des génies, Cashiel, Sehaltiel, Aphiel et Zarahiel, au commandement d’Orifiel, Retire-toi, Moloch ! Nous ne te donnerons pas nos enfants à dévorer.
Amen, Amen, Amen.
Ce chapitre est tiré de En Regardant le Mystère (1972) de Samael Aun Weor.