Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enfer Diable Karma
Mes amis, nous allons aujourd’hui parler amplement de la ligne spirale de la vie.
On a beaucoup parlé de la doctrine de la transmigration des âmes, exposée par le seigneur Krishna, dans la terre sacrée des Védas, environ mille ans avant Jésus-Christ.
Nous avons déjà, lors de précédentes conférences, exposé tous ces processus de la roue du Samsara.
Nous avons dit très clairement, nous avons répété à satiété, qu’à chaque âme sont assignées 108 vies pour son auto-réalisation intime.
Indiscutablement, ceux qui échouent pendant leur cycle de manifestation, ceux qui ne parviennent pas à l’auto-réalisation à l’intérieur du nombre d’existences assignées, descendent dans le royaume minéral submergé, dans l’Avitchi hindou, le Tartare grec, l’Averne romain.
Il est évident et manifeste que l’involution dans les entrailles de la planète Terre où nous vivons est terriblement douloureuse.
Récapituler des processus animaloïdes, végétaloïdes et minéraloïdes, sur la voie de la franche dégénérescence n’est certes pas très agréable.
Nous avons également affirmé, dans de précédents exposés, qu’après la Seconde mort, l’Essence, ce que nous avons d’âme, remonte, en évoluant, depuis le règne minéral jusqu’à l’animal intellectuel improprement appelé homme, en passant par les étapes végétale et animale.
Il y a pourtant, dans cette Loi de la Transmigration des Âmes, quelque chose que nous n’avons pas dit ; nous avons cité la Loi de l’Éternel Retour, cette autre loi connue en tant que récurrence ; mais nous devons expliquer que ces deux lois citées se développent et se déroulent sur la ligne spirale de la vie.
Ceci signifie que chaque cycle de manifestation a un processus en spires ou courses chaque fois plus hautes à l’intérieur de la grande ligne spirale de l’univers.
Comme ceci peut être également un peu abstrait, je me vois dans l’obligation de l’expliquer plus clairement afin que vous tous puissiez comprendre profondément l’enseignement.
L’Essence, en s’échappant après la Seconde mort, en resurgissant, en sortant à nouveau à la lumière du soleil, transformée évidemment en gnome, devra recommencer un nouveau processus évolutif, mais dans une octave supérieure. Ceci signifie que cette créature élémentale minérale se trouvera indubitablement dans le royaume minéral avec un état de conscience supérieur à celui qu’elle avait, quand elle avait commencé une évolution similaire dans le cycle de manifestation antérieur.
Avant de poursuivre ces explications, vous ne devez pas oublier que tout cycle de manifestation inclut des évolutions dans les règnes minéral, végétal, animal et humain (dans ce dernier, on nous assigne toujours 108 vies). Si nous examinons un escargot, nous verrons courbe sur courbe, quelque chose de semblable à une échelle de type spiroïdal ; il est évident que chacun de ces cycles de manifestation se développe en courbes chaque fois plus hautes.
Vous vous expliquerez maintenant pour quelle raison il y a tant de variétés élémentales minérales, végétales, animales et divers degrés d’intelligence parmi les humanoïdes.
La différence est grande entre les élémentaux minéraux qui commencent en tant que tels pour la première fois et ceux qui ont répété de nombreuses fois le même processus.
Nous pouvons en dire autant des élémentaux végétaux et animaux ainsi que des humanoïdes.
Comme les cycles de manifestation sont toujours au nombre de 3 000, le dernier de ceux-ci se trouve réellement à une octave très élevée.
Ces Essences qui, à l’intérieur des 3 000 tours de la roue, ne sont pas parvenues à la Maîtrise s’absorbent dans leur étincelle virginale pour se plonger définitivement au sein de l’esprit universel de vie.
Il est notoire et évident que nous devons, au cours des cycles de manifestation cosmique, passer par toutes les expériences pratiques de la vie.
Une Essence qui est passée par les 3 000 cycles de manifestation, a sans aucun doute également expérimenté 3 000 fois les horreurs de l’Abîme et, en conséquence, s’est améliorée et a acquis de l’auto-conscience.
Ainsi, ces Essences ont de fait pleinement droit à la félicité divine. Elles ne jouiront malheureusement pas de la Maîtrise, et ne l’acquerront pas, parce qu’elles ne l’ont pas.
Nous avons déjà dit, dans des exposés antérieurs, que la Maîtrise n’intéresse pas toutes les monades divines ou étincelles virginales.
Il est ostensible que ce ne sont pas les étincelles virginales ou monades divines qui souffrent, mais l’Essence, l’émanation de ces étincelles, ce que nous avons d’âme en chacun de nous.
Les passés douloureux de toute Essence sont certes bien récompensés, parce qu’en échange de tant de souffrances on acquiert l’auto-conscience et la félicité sans limites.
La Maîtrise est une chose différente ; personne ne saurait atteindre l’Adeptat sans les trois facteurs de la révolution de la conscience, clairement exprimés par Notre-Seigneur le Christ :
« Celui qui veut me suivre, qu’il se renie lui-même, prenne sa croix et me suive. » – Matthieu 16: 24
Se renier soi-même signifie : dissolution du Moi. Prendre la croix, la mettre sur nos épaules signifie : travailler avec le yoga du sexe, avec le Maïthuna, avec la Magie sexuelle. Suivre le Christ équivaut à se sacrifier pour l’humanité et donner sa vie, pour que d’autres vivent.
Les étincelles divines qui n’ont pas atteint la Maîtrise pendant les 3 000 cycles de manifestation voient les Maîtres, les Dieux, de la même manière que les fourmis voient les humains.
Les traditions aztèques disent qu’à l’aube de la vie, les dieux se réunirent, là-bas, à Teotihuacan, dans le but de créer le soleil. Elles assurent qu’ils allumèrent un grand feu et qu’ils invitèrent ensuite le Dieu de l’escargot afin qu’il se lance dans ce bûcher, mais après trois tentatives, celui-ci eut grand-peur.
Les chants sacrés assurent solennellement que le dieu Purulent, empli d’un grand courage, se lança dans le feu. Voyant cela, le dieu de l’escargot imita cet exemple et alors, tous les dieux, en assemblée silencieuse, attendirent de voir ce qui arriverait.
Les légendes racontent que du feu vivant surgit une nouvelle fois formé le Purulent, converti en le Soleil qui nous illumine aujourd’hui.
Quelques instants plus tard surgit de ce bûcher le dieu de l’escargot converti en la Lune qui nous illumine la nuit.
Ceci signifie, chers amis, que si nous voulons nous transformer en dieux, nous devons imiter le Purulent, incinérer l’Ego, le Moi, au moyen du feu sexuel. Par le feu seulement meurt le Purulent, le Moi-même, le Soi-même.
Par le seul moyen du feu, nous pourrons nous convertir en dieux solaires terriblement divins.
Malheureusement, la Maîtrise n’intéresse pas toutes les étincelles virginales ; la majeure partie, les millions de créatures qui vivent à la surface de la Terre préfèrent le sentier de l’escargot, le chemin lunaire.
Question: Vénérable Maître, au début de cette importante dissertation, vous nous avez dit que l’Essence, en descendant dans les Mondes infernaux, va récapituler tes états animaloïdes, végétaloïdes et minéraloïdes. Auriez-vous l’amabilité de m’expliquer le mot récapituler ?
Samael Aun Weor: Je répondrais avec grand plaisir à la question de monsieur. Je veux que vous compreniez bien, mes amis, ce qu’est la récapitulation animale, végétale et minérale abyssale.
Descendre en involuant dans les entrailles du monde souterrain est une chose radicalement différente de monter de façon évolutive à la surface de la Terre.
La récapitulation animale dans l’Abîme est de type dégénératif involutif, descendant, douloureux.
La récapitulation végétaloïde dans les entrailles de la Terre est épouvantable ; ceux qui passent par ces processus paraissent bien des ombres qui s’enfuient ici ou là, dans des souffrances indescriptibles. La récapitulation involutive descendante minérale dans les entrailles du monde où nous vivons est plus amère que la mort même ; les créatures se fossilisent, se minéralisent et se désintègrent lentement, dans des tourments que les mots sont impuissants à expliquer.
L’Essence, après la mort seconde, s’échappe, resurgit à la lumière du soleil pour récapituler des processus similaires de manière évolutive, ascendante, innocente et heureuse.
Voilà donc la différence, mes amis, entre récapitulations involutives et évolutives.
En tout cas, tous ces processus évolutifs et involutifs infinis sont de type exclusivement lunaire et se développent clairement à l’intérieur de l’escargot universel.
Question: Maître, vous nous expliquez qu’avec chaque cycle d’existence, les élémentaux, dans le processus évolutif, réveillent progressivement la conscience parce que le processus s’opère en octaves plus élevées. Cet éveil de la conscience est-il le résultat des souffrances par involution ou le résultat du processus ascendant ?
Samael Aun Weor: Cher ami, il est bon que vous compreniez que la conscience souffre autant dans les processus évolutifs que dans les processus involutifs et donc, sur la base de tant d’efforts et de sacrifices, elle s’éveille progressivement.
Des millions d’humanoïdes ont la conscience profondément endormie ; mais en entrant dans l’Abîme, après 108 existences de n’importe quel cycle de manifestation, ils s’éveillent inévitablement dans le mal et pour le mal.
Ce qui est intéressant dans ce cas est que, de toute manière, ils s’éveillent, bien que ce soit pour justifier leurs erreurs dans les Mondes infernaux.
N’importe quel illuminé clairvoyant pourra mettre en évidence par lui-même que les élémentaux innocents sont éveillés dans le sens positif évolutif.
Nous voyons donc plusieurs types de conscience éveillée :
- Premièrement, celui des créatures innocentes de la nature,
- Deuxièmement, celui des humanoïdes involuant dans l’Abîme.
- Il existe un troisième type de conscience éveillée : je me réfère aux Maîtres, aux dieux, mais ce n’est pas précisément d’eux que nous nous préoccupons à cet instant précis.
Il y a indiscutablement, dans la Roue du Samsara, tournant avec elle, des consciences innocentes éveillées et également des créatures involuantes éveillées dans le mal et pour le mal.
Question: Maître, vous faites mention d’octaves plus élevées ou de spires plus hautes et ceci me déconcerte, parce que je suis habitué à penser en octaves, en fonction des notes musicales qui sont en lien avec la transmutation du feu serpentin ; voudriez-vous m’expliquer ceci ?
Samael Aun Weor: Les octaves de l’escargot, cela ne fait aucun doute, se déroulent musicalement avec les notes Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si, de manière graduelle. Si nous observons soigneusement une échelle spiroïdale, nous verrons une succession de courbes, chaque fois plus hautes, de telle sorte qu’elles sont précédées par les plus basses ; cette formation, cette distribution des courbes, dans la forme de n’importe quelle spirale, est suffisante pour comprendre qu’entre octave et octave il existe aussi des pauses musicales.
À chacune de ces pauses correspond une descente abyssale. Les 3 000 tours de la roue résonnent donc sans cesse, comme un tout unique, dans les rythmes du Mahavan et du Chotavan qui maintiennent l’univers constant dans sa marche.
Question: Maître, si l’Essence est bonne, pourquoi vient-elle souffrir en ce monde ?
Samael Aun Weor: Mes amis, l’Essence, en elle-même, est au-delà du bien et du mal ; elle est absolument innocente, pure et saine.
L’Essence souffre quand elle est embouteillée dans l’Ego, mais celui-ci une fois dissous, l’Essence cesse de souffrir.
Certes, les Essences de la planète Terre se sont retrouvées embouteillées dans te Moi-même, à cause d’une erreur des dieux. Nous avons déjà dit dans d’autres exposés que certains individus sacrés, dans l’intention de rendre une stabilité à l’écorce géologique de notre monde, donnèrent à l’humanité, l’abominable organe Kundabuffer.
Quand cet organe disparut, ses conséquences restèrent en chaque personne, et ces dernières cristallisèrent, se convertissant en Ego, espèce de seconde nature à l’intérieur de laquelle l’Essence resta malheureusement embouteillée.
Si cette seconde nature n’existait pas, l’Essence serait libre et heureuse ; malheureusement, elle existe, en tant que résultat de l’abominable organe Kundabuffer.
Question: Maître, on dit que nous sommes fils de Dieu et que Dieu est parfait ; alors, pourquoi envoie-t-il souffrir ses fils ?
Samael Aun Weor: Je réponds avec le plus grand plaisir à cette question qui vient de l’auditoire. Mesdames et messieurs, l’heure est arrivée de savoir que nous sommes tous fils du Diable.
Je vous prie, s’il vous plaît, de ne pas vous effrayer ; nous savons déjà que le seigneur Satan ou Lucifer-Prométhée est exclusivement l’ombre de notre propre divinité intérieure projetée en nous-mêmes pour notre bien.
Il est évident que Lucifer est le grand entraîneur que nous avons à l’intérieur de nous ; pour cette raison, l’impulsion sexuelle au fond se trouve être luciférienne.
Le Diable n’est donc pas, comme nous l’expliquions dans d’autres conférences, ce personnage fabuleux que nous présentent certaines sectes dogmatiques, mais bien l’instructeur personnel de chacun.
C’est donc la force Luciférienne qui conduit les humanoïdes au triomphe ou à l’échec, à la génération ou à la régénération.
De ce point de vue, nous pouvons affirmer que nous sommes fils du Diable et ceci est dit par Notre-Seigneur Jésus-Christ :
« Vous êtes fils du Diable, dit le grand Maître, parce que si vous étiez fils de Dieu, vous feriez les œuvres de Dieu. » – Jean 8: 44, 39 [Remarque: le texte dit « les enfants d’Abraham ». Dans la Kabbale, Abraham représente la Sephirah Chesed, notre propre Dieu Intérieur]
Nous devons nous faire fils de Dieu et ceci n’est possible qu’avec les trois facteurs de la révolution de la conscience, tels que nous les avons cités lors de cette conférence.
Est fils de Dieu celui qui parvient à la résurrection ; réfléchissez donc à ces mots et ne vous présumez ni saints ni vertueux, parce que vous êtes tous fils du Diable.
Mes amis, Dieu ne nous envoie jamais souffrir ; les souffrances, nous les avons créées en nous-mêmes avec nos propres erreurs et au travers de naissances successives.
Question: Maître, si nous sommes fils du Diable, qui a plus de pouvoir sur nous : le Diable ou Dieu ?
Samael Aun Weor: Je répondrais à cette question avec le plus grand plaisir. Nous avons dit que le Dragon est l’ombre du Dieu intime de chacun de nous ; il est évident que chacun de nous est fils de cette ombre, de ce Dragon, et en conséquence, en l’état où nous nous trouvons actuellement, le Dragon nous contrôle de façon absolue. Ainsi, du point de vue relatif et circonstanciel où nous nous trouvons, le Diable a plus de pouvoir sur nous que Dieu lui-même. Ceci ne signifie pas que le Diable soit plus puissant que Dieu.
Quand l’étincelle immortelle ressuscitera en nous, quand nous nous convertirons en fils de Dieu, tout sera différent, mais à ce moment-là, nous aurons vaincu le Dragon.
Question: Maître, que dites-vous des anges, Bodhisattvas et Maîtres tombés ? Qu’ont-ils à voir avec la spirale de la vie ?
Samael Aun Weor: Chers amis, il existe un moment suprême pour tous les millions d’Essences qui peuplent la surface de la Terre.
Je veux me référer instamment à l’instant où, pour la première fois, nous nous résolvons à entrer sur le chemin solaire, certes très différent du sentier lunaire.
À un moment précis, arrive pour tous les millions ou trillions d’étincelles virginales l’heure critique où elles doivent se décider pour le chemin solaire ou l’escargot lunaire.
Quand quelqu’un choisit délibérément le sentier du fil du rasoir, le sort en est jeté ; à partir de ce moment, il n’y a plus de remède.
Ceux qui atteignent la Maîtrise et qui veulent ensuite revenir en arrière, pour reprendre le sentier lunaire, devront passer par d’épouvantables éternités dans les Mondes infernaux jusqu’à obtenir, après des billions ou trillions d’années, l’annihilation des corps existentiels supérieurs de l’Être et la destruction de l’Ego animal.
Ceci signifie que pour un plus grand degré de conscience, on a un plus grand degré de responsabilité, et celui qui ajoute de la sagesse, ajoute de la douleur.
Les Bodhisattvas tombés, les anges noirs, les archanges ténébreux, c’est-à-dire les créatures angéliques ou divines plongées dans l’Abîme pour le délit d’avoir voulu prendre le sentier lunaire, après s’être définies pleinement pour le chemin solaire, devront indiscutablement souffrir des millions de fois plus intensément que les gens communs et courants.
La désintégration des véhicules de l’Ego obtenue, la journée évolutive recommencera de toute manière depuis le minéral, mais avec un embryon d’or, et en conséquence plus de conscience que les autres élémentaux de la nature, jusqu’à atteindre l’état d’humanoïde.
Cet objectif atteint, et comme ils possèdent l’Embryon d’or, ces êtres devront revenir sur le chemin solaire pour créer à nouveau leurs corps existentiels supérieurs, et reconquérir l’état angélique ou archangélique, etc., qu’ils avaient autrefois rejeté.
Le sort des étincelles virginales qui n’ont jamais choisi le sentier solaire est autre : celles-ci, converties en simples élémentaux de la nature, se plongeront avec leur Essence, dans l’océan universel de la vie libre en son mouvement.
Il s’agit d’êtres qui préférèrent la vie élémentale, qui n’aspirèrent pas à la Maîtrise, qui jouirent toujours dans le sein de la grande nature et qui, maintenant, comme éclairs de la divinité reviennent à celle-ci pour toujours.
Ce chapitre est tiré de Enfer Diable Karma (1974) de Samael Aun Weor.