Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
La littérature occultiste regorge de données et de références extrêmement intéressantes sur tous ces chakras, Églises, fleurs de lotus ou centres magnétiques de l’épine dorsale.
Une analyse attentive sur cette question des sept centres magnétiques de l’épine dorsale nous mène à la conclusion logique que trois d’entre eux sont en particulier les plus importants : le Muladhara, à la base de l’épine dorsale, dans l’os coccygien ; le Sahasrara, le lotus cérébral aux mille pétales ; et le Manipura, le lotus ombilical.
Il est urgent que nous éliminions de nos perceptions tous les éléments subjectifs ; il est indispensable que nous percevions tout ce que nous voyons et imaginons d’une manière spatiale et autoconsciente ; il est indispensable d’éveiller notre conscience.
Tout ce que les multitudes humaines perçoivent, imaginent ou rêvent à une existence réelle dans l’espace ordinaire appelé Mahakasha ou espace élémental.
Lorsqu’un initié gnostique observe les rêves de chaque personne qui circule dans la rue avec la conscience endormie, lorsqu’il lit les pensées d’autres hommes ou perçoit des objets suprasensibles, il peut constater par lui-même que tout cela existe réellement dans une espèce d’espace supérieur appelé Chittakasha, l’espace mental.
Lorsque la perception est restée sans objet et que l’âme brille dans sa nature propre, on a alors ce qu’on appelle Chidakasha ou espace de la connaissance.
Lorsque le feu électronique solaire appelé Kundalini est entré en activité par le biais du Maïthuna, de la magie sexuelle, lorsque le serpent igné de nos pouvoirs magiques a été secoué de sa torpeur et qu’il pénètre dans le canal Sushumna, toutes les perceptions se trouvent alors dans l’espace mental.
Il est indispensable de savoir que lorsque le feu électronique solaire est parvenu à l’extrémité du canal qui débouche sur le cerveau, la perception sans objet se situe dans l’espace de la connaissance.
Tout homme peut envoyer un courant électrique le long d’un fil, mais la nature n’a besoin d’aucun fil pour émettre ses courants formidables.
Toutes les sensations et tous les mouvements du corps parviennent au cerveau ou émanent de celui-ci le long de certaines fibres nerveuses ou fils conducteurs.
Les faisceaux de fibres motrices et de fibres sensorielles de la moelle épinière sont l’Ida et le Pingala des yogis Hindoustans, les deux témoins de l’Apocalypse, ces canaux merveilleux dans lesquels circulent d’une manière splendide les courants afférents et efférents.
L’esprit peut envoyer ses messages, ses nouvelles, ses informations, sans aucun fil conducteur.
Le Gnostique affirme qu’il peut envoyer n’importe quel courant mental à travers ce profond canal Sushumna sans qu’aucune fibre nerveuse ne joue le rôle de fil conducteur.
Tout Gnostique aspire à devenir maître et seigneur de ce merveilleux canal Sushumna ; s’approprier ce canal signifie par le fait même saisir le sceptre de pouvoir.
C’est une chose relativement facile de faire parvenir un message mental, un message télépathique à une autre personne, lorsque le courant vibrateur de la pensée est envoyé par le biais du canal Sushumna.
Chez l’homme ordinaire de la rue, chez le pauvre animal intellectuel, ce Sushumna est fermé à son extrémité inférieure ; aucune action ne le traverse. Le Gnostique propose des exercices par lesquels on peut ouvrir ce canal et y faire passer les courants nerveux.
Les vapeurs séminales ont le pouvoir d’ouvrir Sushumna. À l’aide du Maïthuna, on ouvre Sushumna.
Recevoir les messages de l’esprit de façon directe par Sushumna signifie, de fait, être libre de tout esclavage matériel.
Transmuter l’énergie sexuelle en Ojas n’est possible qu’à l’aide des formidables pouvoirs magiques du chakra Muladhara, dans le coccyx.
Seuls l’homme et la femme véritablement chastes peuvent faire monter les Ojas et les emmagasiner dans leur cerveau. La chasteté a toujours été considérée comme la vertu la plus élevée.
On nous a dit que plus il y a d’Ojas dans le cerveau de l’homme, plus celui-ci devient intelligent et spirituel. N’importe quel fornicateur peut employer de belles paroles et exprimer de belles pensées sans faire impression sur ceux qui l’écoutent ; l’homme chaste, même s’il n’a pas un très beau langage, peut enchanter un auditoire par ses paroles : tous ses mouvements et ses expressions, toutes ses paroles et ses regards portent le pouvoir d’Ojas.
Sans les merveilleux pouvoirs magiques du chakra prostatique ou Avadhishtana, il serait impossible d’atteindre le contrôle complet sur les eaux de la vie.
Sans les formidables pouvoirs ignés du chakra ombilical ou Manipura, aucun mage ne pourrait dominer le feu des volcans de la terre.
Sans les pouvoirs extraordinaires de l’Anahata ou centre magnétique du cœur, les Gnostiques ne pourraient pas se dédoubler à volonté ni mettre le corps physique en état de Jinas pour voler dans les airs, ni marcher sur les eaux, ni traverser une montagne de part en part par le monde souterrain sans en subir de dommage.
Sans les mystérieux pouvoirs du Verbe contenus dans le Vishuddha ou chakra laryngien, le synthétisme conceptuel des grands initiés n’existerait pas, et il serait tout à fait impossible de développer la clairaudience, l’oreille magique des sages.
Sans les formidables pouvoirs ésotériques de l’Ajna, le fameux chakra frontal, personne ne pourrait développer la clairvoyance, cette faculté merveilleuse qui nous permet de lire les pensées d’autrui comme un livre ouvert.
Sans la couronne des saints, le fameux lotus aux mille pétales situé dans la glande pinéale, dans la partie supérieure du cerveau, aucun initié ne pourrait conquérir les pouvoirs de la Polyvoyance et de l’intuition.
Nous savons par expérience directe que le feu électronique solaire a le pouvoir d’ouvrir ces fleurs de lotus, ces chakras magnétiques de l’épine dorsale.
L’école Hindoustane du laya yoga affirme que la moelle épinière est une prolongation du cerveau, et pour notre part, nous ne pouvons faire aucune objection là-dessus, puisque c’est le cas.
Mais il en est autrement de l’explication un peu erronée que cette école donne sur les chakras ou centres magnétiques de l’épine dorsale, en les considérant comme l’exclusivité absolue du cerveau.
L’école orientale en question dit que les centres psychiques résident exclusivement dans le cerveau, et que c’est par simple sympathie physiologique qu’ils donnent l’impression de se trouver dans certaines parties du corps.
Que l’on nous permette d’affirmer avec H.P. Blavatsky que les sept chakras spinaux existent réellement aux endroits indiqués par l’anatomie occulte, tout en étant contrôlés par les sept chakras principaux du cerveau.
Nous acceptons le fait que le centre magnétique du cœur physique est contrôlé par le cœur ésotérique, situé dans la région du thalamus cérébral. Chaque chakra spinal a son chakra principal correspondant dans le cerveau, mais il s’avère absurde que pour cette raison, on considère les chakras spinaux comme de simples reflets illusoires des centres psychiques cérébraux.
Les sept chakras principaux vibrent avec intensité dans tout le cerveau chargé d’Ojas (de force christique).
Le terme sanscrit « Ojas » signifie « énergie sexuelle transmutée », « force de type christique ». (Voir le chapitre 22)
Le sperme se transmute à l’aide du Maïthuna en de subtiles vapeurs séminales, et celles-ci se convertissent à leur tour en énergies qui se bipolarisent pour monter par Ida et Pingala jusqu’au cerveau.
Le sperme doit se cérébraliser pour se convertir en Ojas (en force christique). Le cerveau doit se séminiser pour se charger d’Ojas (de force christique).
Le Maïthuna, le yoga sexuel, nous permet d’amener le feu électronique solaire à la région cérébrale, appelée Kamakala ; c’est là que se trouvent les cinq centres dont l’ensemble constitue le Sahasrara, le lotus aux mille pétales situé dans la glande pinéale, le roi des chakras.
Le premier des cinq lotus du Sahasrara est le lotus aux douze pétales ; le second est le Tribona, le triangle de feu ; le troisième est le nada Bindu ; le quatrième est le manipitan ; et le cinquième, le Hamsa.
Le triangle est sagement situé au-dessus du manipitan, avec nada et Bindu en dessous ; Hamsa est le siège de l’âme et se trouve au-dessus de tous ceux qui précèdent.
Les cinq fleurs du Sahasrara brillent glorieusement à l’aide de la Kundalini.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.