Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Chemin Étroit
Une étude réfléchie de La Voix du silence, cette œuvre magistrale d’Helena Petrovna Blavatsky, nous mène à la conclusion logique qu’il existe sept magnifiques vestibules initiatiques.
Il est tout à fait évident que ce qui est fondamental, c’est d’arriver à la cinquième porte, car devant le guerrier, les deux supérieures s’ouvrent toujours.
Dans différents degrés maçonniques, on fait allusion à cette échelle ésotérique et symbolique qui unit la terre au ciel, celle-là même que l’ange Israël, incarné sous le nom profane de Jacob, vit en songe.
Plusieurs croient erronément que le chakra coccygien, avec ses quatre pétales merveilleux, est le premier degré ou échelon de l’échelle sainte.
Plusieurs supposent que le chakra prostatique, lotus splendide aux six pétales, est le deuxième échelon de l’échelle mystique.
Il y a ceux qui sont d’avis que le chakra ombilical, joyau lumineux aux dix pétales au centre de la région lombaire, est le troisième échelon.
Plusieurs pseudo-ésotéristes et pseudo-occultistes veulent voir dans le cardias, avec ses douze fameux pétales, le quatrième échelon.
Il existe dans tout cela des opinions et des opinions, et certains croient que le chakra laryngien, avec ses seize pétales précieux est le cinquième échelon.
Certains sont convaincus, et ils se trompent, que le sixième centre, situé dans la tête entre les deux sourcils, avec ses deux pétales extraordinaires et resplendissants, est supposément le sixième échelon de l’échelle mystique.
Finalement, il ne manque pas de pseudo-ésotéristes et de pseudo-occultistes qui croient encore que le lotus aux mille pétales, le siège de Shiva dans la glande pinéale, c’est-à-dire dans la partie supérieure du cerveau, est censé être le septième degré de l’échelle de Jacob.
On peut dire en résumé que le Sahasrara, le milupe ou lotus précieux aux mille pétales, est au sommet de la tête ; on peut affirmer qu’il est le siège de l’Esprit Saint et qu’en réalité, il n’attend que son union lumineuse et extraordinaire avec Shakti, la force ignée sexuelle qui dort comme un serpent de feu enroulé trois fois et demie dans le plus bas des sept centres, réalisant alors par cette union splendide la libération, qui est l’objet du yoga.
C’est une chose très distincte que d’analyser, d’expérimenter et de comprendre les terribles études analytiques du Laboratorium-Oratorium du Troisième Logos.
Nous l’avons déjà dit et nous le répétons de nouveau, le feu sacré a sept degrés de pouvoir : ce sont sept serpents, deux groupes de trois avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unissent avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Il est urgent de savoir que les sept serpents sont les sept échelons de l’échelle de Jacob, les sept vestibules de La Voix du silence.
Les deux premiers serpents, celui du corps physique et celui du corps vital respectivement, ne parviennent qu’au champ magnétique de la racine du nez après avoir mis en activité le lotus aux mille pétales ; les cinq serpents supérieurs parviennent toujours au cardias par l’Amrita Nadi.
Personne ne peut traverser les sept vestibules initiatiques de façon instantanée et simultanée, aucun initié ne peut sauter au septième échelon de façon immédiate ; dans tout cela, il existe des degrés et des degrés.
Quiconque veut élever le troisième serpent doit d’abord avoir élevé le deuxième, et personne ne peut élever la seconde couleuvre sans avoir auparavant élevé la première.
Il est absurde de tenter d’élever la quatrième vipère sacrée sans avoir d’abord élevé la troisième, et il s’avère stupide d’essayer d’élever la cinquième couleuvre sans avoir d’abord élevé la quatrième.
Des milliers d’étudiants pseudo-occultistes et pseudo-ésotéristes commettent l’erreur honteuse de croire que l’on peut parvenir au développement révolutionnaire de la Kundalini en travaillant avec le système du souffle.
Dans les limbes, il y a de nombreux yogis qui, malgré qu’ils aient pratiqué intensément le Pranayama durant toute leur vie, n’ont pas atteint, ne sont pas parvenus ne serait-ce qu’à éveiller la Kundalini.
Par les exercices respiratoires, nous pouvons arriver à ce que de nombreuses flammes ignées montent par la moelle épinière, mais jamais nous ne parviendrons par ces pratiques à l’ascension de chacun des nobles serpents de feu.
Il est évidemment très recommandable d’utiliser les flammes du feu sacré qui est enfermé dans le chakra coccygien pour éveiller la conscience, mais cela ne signifiera jamais éveiller la Kundalini.
Il s’avère tout à fait clair que les fosses nasales sont liées aux gonades sexuelles par Ida et Pingala, et que pour cette raison, il s’avère relativement facile d’utiliser, par le biais des exercices respiratoires, certaines flammes sacrées pour « éveiller la conscience ».
Les meilleurs initiés du laya yoga, du zen et du chan, comprenant l’urgente nécessité d’éveiller la conscience, combinent intelligemment la méditation et le Pranayama.
Lorsqu’une minuscule fraction d’énergie vitale voyage le long d’une fibre nerveuse et provoque des réactions dans certains centres, la perception qui en résulte est un rêve ou une imagination ; mais lorsque, sous l’effet du Pranayama combiné avec la méditation, une fraction minuscule du feu sacré parvient à monter par le canal médullaire, la réaction de ces centres est formidable, immensément supérieure à la réaction du rêve ou de l’imagination.
Toute fraction de la réserve de la Kundalini, si minuscule soit-elle, s’avère formidable pour éveiller la conscience, et c’est pourquoi il est tout à fait merveilleux de combiner la méditation et les exercices respiratoires.
La méditation et le Pranayama servent à éveiller la conscience, mais jamais ils ne serviraient à éveiller la Kundalini.
Le mystique, à travers la prière et la méditation, arrive à faire monter quelques flammes sacrées par le canal médullaire, mais cela ne signifie pas éveiller la Kundalini.
Une fraction minime de la Kundalini peut produire l’illumination durant la prière et la méditation, mais cela ne signifie pas éveiller la Kundalini.
Il existe des mantras formidables pour éveiller la Kundalini, mais ceux-ci ne donnent des résultats qu’à condition qu’on les chante dans la neuvième sphère, durant le Maïthuna (la magie sexuelle).
Il me vient à la mémoire en cet instant ce formidable mantra que m’a enseigné l’ange Aroch, un ange de commandement : KANDIL, BANDIL, RRRRR… KAN se chante d’une voix haute, DIL se chante d’une voix basse ; BAN d’une voix haute, DIL d’une voix basse ; la lettre RRRRR est comme le bruit d’un moteur très fin ou d’un petit moulin qui résonne comme la voix d’un enfant, très aiguë.
C’est l’un des mantras les plus puissants de la magie sexuelle, et tout alchimiste gnostique doit l’utiliser durant le Maïthuna.
Par le Pranayama, on peut et on doit purifier les canaux Ida Pingala ; par le Pranayama, on peut sublimer les énergies sexuelles ; mais celui-ci ne sert pas à éveiller la Kundalini, car cette dernière n’entre en activité que par le contact sexuel des pôles positif et négatif, masculin et féminin, durant l’acte sexuel.
Il y a de tout dans ce monde, et pour comble de malheur, il existe certains idiots qui croient qu’étant donné que les deux pôles existent à l’intérieur de tout être humain, on peut, selon eux, éveiller la Kundalini sans avoir besoin du Maïthuna. Ces imbéciles devraient faire cadeau aux femmes d’une formule pour concevoir des enfants sans avoir besoin de contact sexuel ; ces stupides devraient offrir aux hommes la clé pour engendrer des enfants sans avoir besoin de femme.
Ce chapitre est tiré de Le Chemin Étroit (1968) par Samael Aun Weor.