Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Il faut donc savoir que cette légende merveilleuse du Saint Graal est certes très connue en France.
Si nous scrutions avec toute la ténacité d’un moine dans sa cellule, avec une ardeur infinie, tous ces poussiéreux manuscrits de la chevalerie médiévale, nous pourrions mettre en évidence nombre de traditions relatives au Saint Graal.
Ces œuvres très antiques sont en vérité très fameuses, telles celles de la Balade de Merlin et la quête du Saint Graal.
Ces bardes chevelus de l’Allemagne Bohémienne, qui réjouirent autrefois toute l’Europe, utilisèrent toujours le double « A » pour parler du Saint Graal. S’ils y tiennent, tant pis pour eux…
Les Bretons qui, certes, eurent toujours bonne réputation avec la légende celtique, appelèrent toujours la coupe sacrée, Graal…
Il est bien facile de comprendre, toute lumière faite, que l’oubli radical des principes christiques ésotériques nous emporterait mal à propos au labyrinthe confus de tant d’incohérentes étymologies, qui en vérité, n’ont rien à voir avec cette coupe, délice des mystères archaïques.
Il n’est pas superflu de rappeler cette strophe d’Arcipestre de Hita, décrivant une cuisine de son temps.
« Ecuelles, poêles, jarres et chaudrons, Eviers, barils, toutes choses domestiques, Il fait tout laver à ses lavandières, Broches, griales, casseroles et couvercles. »
Nous devons boire le nectar Initiatique des Dieux Saints dans le Vase régénérateur ou Yoni sexuel féminin.
Le Saint Graal est le miraculeux Calice de la boisson suprême, la coupe initiatique du Sukra et de Manti…
Le vin exquis de la spiritualité transcendante est contenu dans le Saint Vase de la féminité enchanteresse.
La conquête de l’Ultra-Mare-Vitae ou Monde Super-Liminal et Ultra Terrestre, serait vraiment tout à fait impossible si nous commettions l’erreur de sous-estimer la femme.
Le délicieux Verbe d’Isis surgit du sein profond de tous les âges, attendant l’instant d’être réalisé.
Les paroles ineffables de la déesse Néïth ont été sculptées en lettres d’or sur les murs resplendissants du Temple de la Sagesse :
« JE SUIS CE QUI A ÉTÉ, EST, ET SERA, ET AUCUN MORTEL N’A LEVÉ MON VOILE ».
La religion primitive de Janus ou Jaïnus, c’est-à-dire la dorée, la solaire citoyenne et surhumaine doctrine des Jinas, est absolument sexuelle, tu le sais.
Il est écrit dans le livre de la vie avec des charbons incandescents, que pendant l’Âge d’Or du latium et de la Ligurie, le divin Roi Janus ou Saturne (IAO, Bacchus, Jehovah), régna sagement sur ces saintes gens, toutes de tribus Aryennes, quoique d’époques et d’origines très diverses.
Alors, Ô mon Dieu… En des époques semblables, chez d’autres peuples de l’antique Arcadie, on pouvait dire que Jinas et hommes, vivaient ensemble, heureux.
Dans l’ineffable idylle mystique, communément appelée « Les Enchantements du Vendredi Saint », nous sentons au fond de notre cœur qu’il existe dans nos organes sexuels une force terriblement Divine qui peut réduire l’homme en esclavage comme elle peut le libérer.
L’énergie sexuelle contient en elle-même le prototype vivant du légitime Homme Solaire, qui en se cristallisant en nous, nous transforme radicalement.
Bon nombre d’âmes souffrantes voudraient entrer dans le Montsalvat transcendant, mais cela est malheureusement plus qu’impossible à cause du Voile d’Isis ou Voile sexuel Adamique.
Il existe certainement dans la félicité ineffable des paradis Jinas une humanité divine, invisible pour les mortels à cause de leurs péchés et de leurs limites, nés de la mauvaise utilisation du sexe.
La Fraternité Blanche possède évidemment des trésors grandioses comme l’inestimable Saint Graal.
A chaque instant, le Verbe des Dieux Saints, résonnant dans le fond de la nuit profonde des siècles, vient rappeler le premier amour et la nécessité d’apprendre à sublimer et à transmuter l’énergie sexuelle.
Il est certes impossible, tant que nous ne dominons pas le sexe, tels les Mahatmas, d’entrer en contact direct avec la super humanité sacrée, dont a toujours parlé pourtant toute légende universelle.
Ces Maîtres de Compassion, sont les fidèles gardiens du Saint Graal, ou de la Pierre Initiatique, c’est-à-dire de la suprême religion-synthèse, qui fut la religion Primitive de l’humanité.
Parlons clairement et sans ambages : nous n’exagérons aucunement, si nous insistons sur l’idée fondamentale que le sexe est le centre de gravité de toutes les activités humaines.
Nous affirmons en conséquence : quand l’homme a rencontré sa compagne sexuelle, la société a commencé…
La mécanicité est chose différente : nous, Gnostiques, rejetons l’automatisme inconscient…
La mécanicité du sexe se révèle évidemment infra-humaine.
Nous, nous voulons une action consciente.
Il faut savoir que le plus commun, l’habitude, la règle, le guide à suivre, est l’écoulement de l’énergie sexuelle d’en haut vers le bas, du dedans au dehors…
Faire retourner l’énergie créatrice du Troisième Logos à l’intérieur et vers le haut signifie de ce fait, entrer dans le chemin béni de la Régénération ; c’est cela précisément la bonne loi du Saint Graal.
Il est évident que cette lance, dont le Centurion Romain appelé Longibus, blessa cruellement le côté de l’Adorable sur le Mont des Têtes de Mort, joue également un grand rôle dans les innombrables traditions du monde asiatique ; c’est ostensible, soit avec le symbolisme exposé plus haut, soit comme instrument ésotérique de salut et de libération.
Le Vénérable Amphortas, grand seigneur, Roi du Saint Graal, successeur du vieux Titurel, blessé autrefois par le sexe (Phallus ou lance) tandis qu’il tombait victime de la séduction sexuelle, ne put être guéri que par l’Arme même qui le blessa.
Nous pouvons déduire, en conséquence logique, que ce bon seigneur aux amertumes tellement nombreuses, dut travailler intensément dans la Forge Incandescente de Vulcain.
Transmuter est ce qu’il y a de meilleur, les matrones romaines qui se mirent sous la tutelle de la Déesse Junon ne l’ignorèrent jamais.
Dans la torpeur profonde de la nuit des siècles, dort cette cité légendaire des Sabins, opportunément fondée par Médius Fidius et Himélla ; les vieilles traditions aryennes disent qu’alors, ces bonnes gens connaissaient les mystères sexuels de la lance, très à fond.
Maintenant et avec ces affirmations insolites, nos très aimés lecteurs gnostiques pourront comprendre la raison pour laquelle les héros étaient récompensés d’une petite arme ou lance de fer.
Cette lance avait pour nom Hastapura. Ceci nous rappelle la cité sacrée d’Hastinapura, vivant symbole de la Jérusalem Céleste.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.