Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
L’ultra moderne Lucifer Prométhée involuant épouvantablement dans le temps, s’est maintenant converti en Épiméthée, « Celui qui ne voit qu’après l’événement », parce que la glorieuse philanthropie universelle du premier a dégénéré il y a bien des siècles en intérêts et adorations propres.
Ô Dieux Saints ! Quand pourrons-nous rompre ces chaînes qui nous attachent à l’abîme du mystère ?
A quelle époque de l’histoire du monde ressurgira le brillant Titan libre d’antan, dans le cœur de chaque homme ?
Mourir en soi-même est impératif, s’il est vrai que nous aspirons de toutes les forces de notre âme, à harmoniser les deux Natures Divine et Humaine en chacun de nous.
L’invulnérabilité devant les forces titanesques inférieures et l’impénétrabilité à grande échelle, sont possibles si nous éliminons intégralement nos défauts psychologiques, ces horribles Diables Rouges mentionnés dans le livre de la « Demeure Occulte »…
Seth, l’Ego animal, avec tous ses sinistres agrégats subjectifs, peut vraiment être terriblement malin…
Il est écrit avec des charbons ardents, dans le formidable livre du Mystère, que le Don luciférien, plus terrible qu’aucun autre, devint plus tard, pour notre malheur et celui de tout ce monde affligé, sinon la cause principale, du moins l’unique origine du mal.
Zeus impétueux, celui qui amoncelle les nuages, représente clairement l’armée des progéniteurs primordiaux, les Pitris, les Pères qui créèrent l’homme à leur image et ressemblance.
Les rares sages qu’il y a eu dans le monde n’ignoraient pas que Lucifer Prométhée Maha-Hasura, le « Donneur du feu et de la lumière », horriblement enchaîné sur le mont Caucase et condamné à la peine de vivre, représente aussi les Devas rebelles qui tombèrent dans la génération animale, à l’aube de la vie.
Il n’est pas superflu de citer dans ce livre quelques uns de ces Titans, tombés à la naissance de l’aurore.
Rappelons d’abord Moloch ange autrefois lumineux, horrible roi taché de sang des sacrifices humains dans les larmes des pères et des mères désespérés ; c’est à peine si, à cause du son des tambours et des timbales, on entendait les cris des enfants quand en les jetant dans le feu, on les immolait impitoyablement à cet exécrable monstre, beau Dieu, en d’autres temps.
Les Amonites l’adorèrent à Rabba et dans sa plaine humide, en Argob et en Basam jusqu’aux courants les plus lointoins de l’Arno.
La légende des siècles raconte que Salomon, fils de David, Roi de Sion, érigea un temple à Moloch, sur le mont de l’opprobre.
Les sept Seigneurs du temps disent que, postérieurement, le vieux sage dédia à cet ange tombé un bois sacré dans la douce vallée d’Hinnom.
Pour cette raison si fatale, cette terre féconde et parfumée changea alors son nom pour celui de Tophet et la noire Géhenne, véritable prototype de l’enfer.
Derrière Moloch, Homme Ange de l’archaïque Lémurie Volcanique, où les fleuves d’eau pure de vie s’écoulaient en lait et miel, vient ensuite Baal Pehor, l’obscène terreur des enfants de Moab, qui habitaient d’Aroer jusqu’à Nebus, et même bien au-delà de la partie méridionale du désert d’Abarim.
Gens de Hesebom et Heronaïm dans le royaume de Sion, et par delà les florissantes vallées de Sibma, tapissées de vignes, et en Eléalé, jusqu’au lac Asphaltite.
Épouvantable, sinistre, ténébreux Baal Pehor : dans le Sittim, il incita les Israélites au cours de leur marche par le Nil à lui faire les lubriques oblations qui leur attirèrent tant de malheur.
De là, cet Elohim tombé dans les rouges incendies lucifériens, étendit perfidement ses lascives orgies ténébreuses jusqu’au mont même du scandale, très proche du bois de l’homicide Moloch…
L’abominable concupiscence, évidemment, se trouva ainsi établie au côté de la haine, jusqu’à ce que le pieux Josias les jetât en enfer…
Avec ces divinités terriblement malignes – qui dans le vieux continent MU furent vraiment des hommes exemplaires (anges humanisés) – accoururent, des délicieuses rives qui baignent les eaux tourmentées de l’antique Euphrate jusqu’au torrent qui sépare l’Égypte de la terre de Syrie, celles qui portent les indésirables noms de Baal et Astaroth.
Si nous continuons ensuite, en ordre successif, apparaît Belial ; de l’Empyrée n’est tombé, certes, aucun esprit plus impur ni plus grossièrement enclin au vice que cette créature qui, dans les anciens temps lémures, fut réellement un Maître ou Guru angélique, aux splendeurs ineffables.
Ce démon – Deiduse en d’autres temps – n’avait pas de temple, on ne lui offrit jamais de sacrifice sur aucun autel ; pourtant, personne ne se trouve plus souvent dans les temples et sur les autels.
Quand le prêtre devient athée, tels les enfants d’Elie qui malheureusement remplirent de prostitution et de violence la maison du Seigneur, il se convertit de fait en esclave de Belial.
Et quand la nuit obscurcit les rues, errent les fils de Bélial, emplis d’insolence et de vin.
En sont témoins les rues de Sodome et cette horrible nuit pendant laquelle une dame s’exposa à une porte de la Kaaba, pour éviter un rapt plus dégradant.
Muses, inspirez-moi ! Dieux, parlez-moi, afin que mon style ne soit pas indigne de la nature du sujet.
Et que dirons-nous maintenant d’Azazel, glorieux Cherubim, homme extraordinaire de la terre antique ?
Aïe, aïe, aïe !… Quelle douleur… Cette créature si excellente tomba également dans la génération animale… Qu’elle est terrible la soif de la luxure sexuelle !
Cette créature tombée arborait l’enseigne impériale de la lance brillante ; celle-ci, portée en avant, étendue et agitée dans le vent, brillait comme un météore avec les perles et le riche éclat de l’or, que dessinaient en elle les armes et les trophées séraphiques.
Vient ensuite Mammon, le moins élevé des Hommes Anges de l’antique Arcadie, tombé lui aussi dans la génération bestiale.
Il fut le premier à enseigner aux habitants de la terre à piller le centre du monde ; et c’est ce qu’ils firent en extrayant des entrailles de leur mère, des trésors dont il eût mieux valu qu’ils restassent occultés pour toujours.
La bande cupide de Mammon ouvrit en peu de temps une large blessure dans la montagne et arracha de son sein de grands lingots d’or.
Quand à l’ange Mulciber, que dirons-nous maintenant ? Il ne fut pas moins connu en vérité, ni ne manqua jamais d’adorateurs fanatiques dans l’antique Grèce. Ceci, les Divins et les humains le savent.
La fable classique rapporte comment il fut précipité du haut de l’Olympe : jeté par Jupiter irrité par-dessus les cristallins murs divins.
Il ne lui servit donc à rien d’avoir élevé de hautes tours dans le ciel.
Homme génial de la race pourpre sur le continent MU, tombé dans les abîmes de la passion sexuelle…
Et pour conclure cette petite liste de Deiduses fulminés par le rayon de la Justice Cosmique, il est nécessaire de dire que dans le Pandemonium, ne manque évidemment pas la grande capitale de Satanas et ses Paires, Andramelek (dont nous avons tant parlé dans nos livres Gnostiques précédents) et Asmodee son frère, deux trônes resplendissants du ciel étoilé d’Uranie, également tombés dans la génération animale…
La chute sexuelle des Divins Titans, qui ne surent pas utiliser le Don de Prométhée et roulèrent à l’abîme, fut néfaste pour l’espèce humaine.
Nos sauveurs, les Agnishvatta, les Titans supérieurs du feu luciférien, jamais ne peuvent être trompés : eux, les brillants fils de l’Aurore, savent très bien distinguer une chute d’une descente.
Quelques fourvoyés sincères s’appliquent maintenant à justifier la chute angélique.
Lucifer est de manière métaphorique la torche conductrice qui aide l’homme à trouver sa route, à travers les récifs et les bancs de sable de la vie.
Lucifer est le Logos dans son aspect le plus élevé et « l’adversaire » dans son aspect inférieur, les deux se reflètent en et à l’intérieur de chacun de nous.
Lactance parlant de la nature du Christ, fait du Logos le Verbe, le « Frère premier né de Satan et la première de toutes les créatures ».
Dans la grande tempête du feu luciférien se combattent mutuellement des escadrons d’anges et de démons (Prototypes et Antitypes).
Si ce bon Seigneur Amphortas, Roi du Saint Graal, avait su utiliser judicieusement le Don Luciférien dans l’instant suprême de la tentation sexuelle, il est ostensible qu’il serait alors passé par une transformation radicale.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.