Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Il est écrit en lettres de feu, dans le Livre des Splendeurs que, lorsque Jésus, le Grand Prêtre Gnostique, exhala son dernier soupir, la terre philosophique, sa très humaine personne, trembla, en comprenant la tâche difficile que le destin lui réservait ; or, les pierres du sentier sur le fil du rasoir se fendirent, rendant le chemin encore plus difficile (Seuls peuvent le comprendre parfaitement ces Maîtres qui, après être morts à eux-mêmes, se préparent à la Résurrection).
En tant que planète astrologique, Mercure est beaucoup plus mystérieuse que Vénus, et identique au Mithra mazdéen, au Bouddha, au génie ou au dieu ; placé entre le Soleil et la Lune, il est compagnon perpétuel du Soleil de la Sagesse.
Pausanias, dans son Livre V, nous le montre sur le même autel, près de Jupiter. Il portait des ailes pour exprimer qu’il assistait le Soleil dans sa course et il était appelé le Nonce et le Loup du Soleil : Solaris Luminis Particeps. Il était le chef et l’invocateur des âmes, l’Archimage et l’Hiérophante.
Virgile le décrit utilisant son caducée ou son marteau pour rappeler à la vie les malheureuses âmes précipitées dans l’Orque ou les Limbes : « Tum Virgam Capit, Hac Animas Ille Evocat Orco » dans le but de leur faire atteindre La Milia céleste.
Ces explications rendent plus clairs les versets suivants : « Et les tombes s’ouvrirent et de nombreux corps de Saints, qui dormaient dans l’Orque ou les Limbes, se levèrent. Et, sortis des sépulcres, après leur résurrection ésotérique, ils vinrent dans la cité sainte, la Jérusalem d’en haut et apparurent à beaucoup ».
Incontestablement, de nombreux saints ont voulu s’auto-réaliser intimement, sans le saint sacrement de l’Église de l’Amour (Sahaja Maïthuna). Ces malheureuses âmes tombent toujours dans l’Orque ou les Limbes de l’ignorance, des ténèbres et de la douleur.
La Résurrection n’est possible qu’en mourant à soi-même par la crucifixion, symbole exclusivement sexuel.
Si le grain ne meurt, la plante ne peut naître. Le sentier de la vie est formé des traces des sabots du cheval de la mort.
Mercure est la planète d’or, l’ineffable, que les Hiérophantes interdisaient de nommer, et elle est symbolisée, dans la mythologie grecque, par les fameux lévriers, ou chiens gardiens du bétail céleste, qui s’abreuvent dans les très pures fontaines de la sagesse occulte.
Mercure est aussi Hermès-Anubis, celui qui inspire, ou l’Agathodaemon.
Comme l’oiseau d’Argos, il veille sur la Terre qui le confond avec le Soleil lui-même, ils sont tous deux les Sarama et Sarameya hindous.
C’est avec l’intercession de Mercure que l’empereur Julien priait chaque nuit le soleil occulte ; de plus, raconte Vossius : « Tous les théologiens assurent que Mercure et le Soleil sont un ; c’est pourquoi Mercure est considéré comme le plus éloquent et le plus sage des dieux ; il n’est pas étonnant, puisqu’il se trouve si près de la Sagesse et de la Parole (ou Logos), qu’il soit confondu avec le Soleil ».
Mercure est le Troisième logos, le Saint-Esprit, le Premier-Né de la Création, notre Monade véritable, particulière, individuelle.
Ô Dieux saints, comme le sort des Saints serait triste dans les Limbes, si Mercure les abandonnait.
Mercure, Shiva, Grand Hiérophante, Nonce et Loup du Christ intime, suprême espoir de ceux qui dorment dans le Saint-Sépulcre.
Je reconnus l’emblème phallique dans la Barque de Ra, en passant la Huitième Initiation Vénuste, alors je m’exclamais d’une voix forte : « Quand sonnera la première trompette, je ressusciterai d’entre les morts ».
« Salut, ô grande divinité qui navigue dans ta barque ! Parvenu jusqu’ici, j’apparais devant toi ».
« Laisse-moi monter sur la passerelle et diriger les manœuvres de la barque comme le font tes serviteurs, les Archontes des planètes ».
Litelantes s’attrista un peu en regardant mon Saint-Sépulcre ; « Ne craignez rien », lui dit un Mahatma, « son corps physique ne mourra pas encore ». Ces paroles la rassurèrent complètement.
À cette époque, loin de ma présente existence, je n’étais pas encore mort à moi-même ; l’Ego était bien vivant ; le sépulcre n’était alors qu’un symbole, comme le cercueil de toute Loge maçonnique.
Je comprenais de façon totale le symbolisme du sépulcre, je savais que je devais mourir en moi-même pour avoir droit à la Résurrection d’Hiram Abif, le Maître secret, à l’intérieur de mon Temple-Coeur.
Cette Initiation s’acheva avec des instructions précises, en rapport avec la mission que j’accomplis actuellement dans le monde.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.