Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Le septième Travail d’Hercule, le Héros solaire, est la capture subséquente des Juments de Diomède, Fils de Mars et roi du peuple guerrier des Bistones, qui tuaient et mangeaient les naufragés qui arrivaient sur ces côtes.
Hercule et ses compagnons arrivèrent seuls à s’emparer de ces bêtes, après un féroce combat contre les Bistones, qui, avec Diomède, étaient accourus défendre leurs possessions, et les vainqueurs laissèrent le roi en pâture à ces femelles anthropophages.
Dans les Enfers saturniens, je dus capturer et détruire ces Juments de Diomède, éléments infrahumains passionnels, profondément submergés dans mes propres abîmes inconscients.
Bêtes symboliques liées aux eaux spermatiques du premier instant, toujours prêtes à dévorer ceux qui ont échoué.
À cette époque de mon actuelle existence, je fus attaqué incessamment dans le ténébreux Tartare.
Les Adeptes de la mauvaise magie atlante résolurent de me combattre avec une férocité inouïe et je dus me défendre valeureusement.
De nubiles dames adorables ; des beautés malignes, exquisement dangereuses, m’assiégèrent partout.
Hercule comme le dit Aélien, Plusieurs Histoires, livre V, Chap III, nettoya la terre et les murs de tout genre de monstruosités, pour ne pas dire de monstres, vainquant le nécromant Briarée, celui aux cent bras, dans un de ces célèbres travaux ou triomphes sur la mauvaise magie atlante qui s’était emparée de toute la Terre.
Incontestablement, dans les Enfers saturniens, nous expérimentons, nous vivons et nous revivons les terreurs Atlantes.
Hercule, le vrai Krishna aryen du Mahabharata, pressentant la catastrophe finale atlante qui approchait et avec elle, la disparition du divin Jardin des Hespérides, transplanta, partout où il fut, c’est-à-dire dans tout le Pendjab, l’Asie mineure, la Syrie, l’Égypte, la Grèce, l’Italie, la Germanie, les Iles britanniques, l’Espagne, la Mauritanie et même l’Amérique sous le nom de Quetzalcoatl (le Serpent blanc lumineux), l’arbre symbolique initiatique qui sauvera tous ces pays de la catastrophe.
Cependant il est écrit : « De tout arbre du Jardin tu pourras manger ; mais de l’arbre de la science du bien et du mal n’en mange pas, parce que le jour où tu en mangeras, tu mourras ».
Nous enivrer de l’arôme du fruit défendu est indispensable, ainsi l’enseigna Hercule.
À la vue de la barrière de l’océan infranchissable pour l’homme, Hercule, plein d’une titanesque rébellion, banda son arc contre le Soleil comme pour le blesser, pour le retenir dans sa course ronde au-delà de l’océan, où il allait s’enterrer et où il ne pouvait le suivre, mais le dieu Apollon lui demanda d’être calme et patient, car c’est seulement avec une patience infinie qu’il est possible de réaliser le Magnum Opus, le Grand-Oeuvre, en récompense de quoi il lui offrit un Vase d’Or, le Saint-Graal, resplendissant symbole éternel de l’Utérus ou Yoni féminin.
Il est incontestable que la flèche d’Hercule n’est rien d’autre que la pierre Magnes, le Phallus ou la lance de Longinus, le centurion romain ; celle avec laquelle celui-ci aurait blessé le côté du Seigneur, la même Pique sainte, avec le pouvoir secret de laquelle Parsifal guérit la blessure au côté d’Amfortas.
Avec les miraculeux pouvoirs de ces reliques vénérées, je battis dans de sanglantes batailles le roi des Bistones, les Chevaliers du Graal Noir, Klingsor, l’Ego animal.
Le travail saturnien terminé dans la Demeure de Pluton, je fus alors transporté en Eidolon à la Terre solaire des Hyperboréens.
C’est l’île d’Avalon ; la Région magique djinn où habitent les dieux Saints.
Sublime île d’Apollon ; terre ferme au milieu de l’Océan de la grande vie libre en son mouvement.
Ah ! si l’empereur Frédéric au Moyen Âge avait réalisé en lui-même le Mystère du Graal, le Mystère Hyperboréen.
Il est indubitable qu’alors, il aurait refait fleurir de façon splendide l’arbre sec de l’Empire.
Il est évident que le Royaume du Graal serait réapparu merveilleux, dans ce même Saint Empire romain.
Le Sentier de la Vie est formé des traces des sabots du cheval de la mort.
Il n’est pas possible de réaliser en soi-même le Mystère Hyperboréen sans avoir auparavant été jugé dans la vaste Salle de la Vérité-Justice.
Il n’est pas possible de réaliser en soi-même le Mystère du Graal sans que le cœur du défunt ait été auparavant pesé sur le plateau de la balance que porte la Vérité-Justice.
L’Auto-Réalisation Intime de l’Être n’est pas possible sans avoir été déclaré mort dans la Salle de la Vérité-Justice.
La Légende des siècles dit que de nombreux Initiés voyagèrent dans le passé jusqu’au pays du frère Jean, la terre solaire, pour recevoir une consécration ésotérique magique très spéciale.
Ces frères de l’Ordre de Saint-Jean dans l’île de l’Apollon solaire sont bien morts.
Il n’est donc pas étrange que j’eus aussi à voyager jusqu’à la Terre de Lumière ou Terre solaire.
Dans le vestibule glorieux du Sancta saturnien, devant les Êtres royaux assis, je dus répondre à certaines questions. Les Dieux saints prirent note dans un grand livre.
Dans ces instants mystiques, surgirent dans toute la présence de mon Être cosmique, quelques souvenirs.
Ah ! j’ai déjà été là auparavant dans le même lieu Saint, devant les Trônes vénérables, cela fait de nombreux millions d’années, à l’époque du continent Mu ou Lémurie.
Maintenant. je revenais victorieux après avoir beaucoup souffert. Aïe ! aïe ! aïe !
Ayant satisfait aux indispensables requêtes ésotériques, je sortis du vestibule et j’entrais au Temple.
Incontestablement le Temple de Saturne, dans la Terre solaire djinn des régions septentrionales, était plein d’intenses ténèbres.
Il est évident que le Soleil et Saturne alternent leur travail dans le gouvernement du monde.
Et je vis des trônes et ils s’assirent. Les anges de la Mort allaient et venaient, par ici, par là, et là-bas.
Des Gens divins arrivèrent au Temple ; ils vinrent de divers endroits de l’Ile enchantée, située à l’extrémité du monde.
« Thule ultima a Sole nomen habens », Ayryana Vaejo, le pays septentrional des vieux Perses, où est situé magiquement le Palais du roi Arthur, comme le Midgard, la resplendissante résidence sacro-sainte des Ases, les Seigneurs ineffables du Nord.
Ô Maat ! voici que j’arrive devant toi. Laisse-moi donc contempler ta radieuse beauté ! Regarde ! mon bras se lève en adoration à ton nom sacro-saint.
Ô Vérité-Justice, écoute ! J’arrive devant les lieux où les arbres ne se donnent pas, où le sol ne fait pas surgir de plantes (Le Livre des Morts égyptiens).
La figure squelettique du Dieu de la Mort sur l’estrade du Sanctuaire pesa mon cœur dans la balance de la Justice cosmique, devant l’Humanité divine.
Ce Verbe de Puissance, devant les brillants êtres vêtus de leurs corps glorieux de Kam-Ur, me déclara : Mort !
Sur la plate-forme du Sanctuaire, on vit un cercueil symbolique, dans lequel apparut mon cadavre.
Ce fut ainsi que je retournais au Ciel de Saturne, le Paranirvana, la demeure des Trônes.
Ce fut ainsi que je reconquis cet état hiérarchique que j’avais autrefois perdu, quand je commis la grave erreur de manger les pommes d’or du Jardin des Hespérides.
Plus tard, je passais par la Cérémonie de la Mort : en retournant à la maison, je me trouvais face à quelque chose d’inhabituel.
Je vis des faire-part de deuil sur les murs de ma maison, annonçant ma mort et invitant à mon enterrement.
Quand je franchis le seuil, je trouvais avec un étonnement mystique un cercueil de couleur blanche, très beau.
Il est évident que dans cette boîte funéraire gisait mon cadavre, complètement froid et inerte.
De nombreux parents et affligés, autour de ce catafalque, pleuraient et sanglotaient amèrement.
Des fleurs délicieuses embaumaient de leur arôme l’ambiance de cette pièce.
Je m’approchais de ma Mère qui en ces instants essuyait ses larmes avec un mouchoir.
Je baisais ses mains avec un amour infini et m’exclamais : « Je te rends Grâce, ô Mère ! pour le corps physique que tu m’as donné ; ce véhicule m’a beaucoup servi, il fut certainement un instrument merveilleux ; mais tout, dans la vie, a un commencement et une fin ».
Quand je sortis de cette demeure planétaire, heureux, je résolus de flotter dans l’Aura de l’Univers.
Je me vis moi-même, converti en un enfant, sans Ego, dépourvu des éléments subjectifs des perceptions.
Mes petites chaussures infantiles ne me parurent pas très belles, pendant un instant, je voulus les enlever et puis je me dis : « Il me vêtira comme il veut ».
En l’absence du mortifiant intellect qui ne rend personne heureux, seul existait en moi le sentiment le plus pur.
Et quand je me souvins de mon ancien père et de mon frère Germain, je me dis : « Eux sont déjà morts ».
Et au souvenir de tous ces souffrants que j’avais laissés dans la vallée douloureuse du Samsara, je m’exclamais : « La famille ? laquelle ? je n’ai plus de famille ».
Me sentant absolument désincarné, je m’éloignais avec l’intention d’arriver à un endroit éloigné où je devrais aider les autres.
En ces moments de mystique enchantement, je me dis : « Je ne retournerais pas prendre un corps physique avant longtemps ».
Plus tard, je sentis que le Cordon d’Argent, le fameux Antakarana, le Fil de la Vie ne s’était pas encore rompu ; alors je dus retourner au corps physique pour continuer la dure lutte de chaque instant.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.