Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Alchimie et Kabbale dans le Tarot
Cet arcane représente le Mage. Sur la tête du Mage apparaît le « Saint-Huit », symbole sacré de l’Infini. Ce signe renferme, définit et enlace les courants magnétiques du Mental Supérieur (conscience dans le sommeil) avec ceux du Mental Inférieur (conscience à l’état de veille). Un tel signe réunit ou sépare tous les éléments régis par l’énergie atomique, si on le trace avec le médius, l’index et le pouce à l’endroit du plexus cardiaque.
Pratique : En accord avec ce qui précède, nous suggérons cet exercice : retirez de votre mental toute espèce de pensée ; apaisez le mental, rassérénez la pensée, imaginez maintenant le « Saint-Huit » sous la forme graphique représentée comme suit :
Laissez cette figure s’immerger dans votre conscience et assoupissez-vous ; ensuite, blanchissez le mental, en ne pensant à rien du tout. Ainsi, après quelque temps, « vous éveillerez la conscience en corps Astral ».
À présent, si l’on considère la formation de ce signe, une chose ressort, c’est la continuité d’un même bras qui ferme un double circuit dans le premier trait, alors que dans le second il n’en ferme qu’un seul, déviant dans l’autre, pour se projeter vers l’extérieur après avoir coupé le signe au point précis de son croisement central.
L’un ferme et l’autre ouvre. C’est donc cette clé qui est requise pour ouvrir toutes les portes, pour couper tous les courants formés par l’énergie atomique ; depuis celle que nous avons imaginée et déposée au fond de la conscience, jusqu’à celle qui est l’originaire de toutes et qui circule, de la même façon, au cœur de la « Neuvième Sphère ».
Or donc, le fait que l’on évite, en recourant à cette clé, les risques propres à toute expérience astrale, et que l’on obtienne une « sortie » rapide et parfaite à la fois, est, entre autres, une raison plus que suffisante pour que l’Ordre Sacré du Tibet puisse affirmer dans sa devise : « Rien ne résiste à notre pouvoir. »
Le disciple, un peu avant qu’il se couche pour effectuer cette pratique, doit invoquer, de tout son cœur et de toute son âme, le Grand Régent de l’Ordre Sacré du Tibet. Le nom du grand Guruji est « Bhagavar Aclaïva ». Cet ordre que nous avons le grand honneur de représenter, ici, en Amérique, est le plus puissant de toute la tradition orientale. Il se compose de 72 Brahmanes.
Dans son « Traité élémentaire de science occulte », Papus dit que les véritables initiés de l’Orient sont les inscrits aux Sanctuaires Secrets du Brahmanisme, car ils sont les seuls à nous donner la clé royale de l’Arcane A.Z.F., grâce à la connaissance de la langue Atlante primitive, le Watah, racine fondamentale du Sanscrit, de l’Hébreu et du Chinois.
L’Ordre Sacré du Tibet est l’authentique dépositaire du Royal Trésor de l’Aryavarta (ce trésor est le « Grand Arcane »).
Bhagavar Aclaïva vous aidera à « sortir » consciemment en corps astral. Invoquez-le lorsque vous méditez avec le Signe Sacré de l’Infini. Il arrivera qu’une nuit vous serez appelés du Temple de l’Himalaya. Là-bas vous serez soumis à « Sept Épreuves », et l’on vous enseignera la Science Secrète.
Retournons maintenant au point de départ, après cette digression. Le « Saint-Huit » symbolise le Caducée de Mercure et représente les deux cordons ganglionnaires qui s’enroulent, ésotériquement, dans la moelle épinière et qui sont : Ida et Pingala, les Deux Témoins, les Deux Oliviers, les Deux Candélabres qui se trouvent devant le Trône du Dieu de la Terre.
Par le cordon de droite montent les « atomes solaires », par celui de gauche s’élèvent les « atomes lunaires ».
Ces atomes solaires et lunaires montent depuis notre système séminal. Le Feu du Phlégéton et l’Eau de l’Achéron s’entrecroisent dans la « Neuvième Sphère » en formant le signe de l’Infini.
F plus E égalent : C, Feu plus Eau égalent Conscience.
Celui qui médite sur le signe de l’infini utilisera le Feu et l’Eau pour « éveiller la conscience ». Nous comprenons maintenant pourquoi les Deux Témoins de l’Apocalypse ont le pouvoir de prophétiser.
« Et j’enverrai mes deux témoins, et ils prophétiseront pendant mille deux cent soixante jours, revêtus de sacs. » (Apocalypse 11:3)
Ce sont, comme nous l’avons déjà dit, les Deux Oliviers et les Deux Chandeliers qui se trouvent devant le Dieu de la Terre.
Or, par la réduction Kabbalistique, le nombre 1 260 donne : 1 plus 2 plus 6 plus 0, soit 9 : c’est le symbole de la Neuvième Sphère.
La Neuvième Sphère c’est la Sexualité. Les Deux Témoins ont leur racine dans le Sexe. Ces deux Témoins, Ida et Pingala, sont les fins canaux ganglionnaires au-dedans desquels s’élèvent les atomes solaires et lunaires de notre système séminal jusqu’au « Calice ». Ce calice est le cerveau.
Remplis ton Calice, mon frère, avec le vin sacré de la Lumière.
On comprend à présent pourquoi le signe de l’Infini apparaît sur la tête du Mage ; devant lui se trouvent les Épées, les Coupes et les Pentacles et il tient dans sa main la « baguette magique » qui symbolise la moelle épinière.
Lorsque les « atomes solaires et lunaires » entrent en contact dans l’os coccygien, alors s’éveille la Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques. Nous sommes alors dévorés par le Serpent et nous nous convertissons en Mages éminemment Divins.
Ce chapitre est tiré de Alchimie et Kabbale dans le Tarot (1969) de Samael Aun Weor.