Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Resurrection Après la Mort
Étudiant : Concernant le centre de gravité… vous semblez impliquer que votre centre de gravité est dans Yesod, et que le centre de gravité de la Gnose (le message du Verseau du Maître Samael), a son centre de gravité dans le Fils de l’Homme, dans Tiphereth, et qui est similaire, ou égal, au centre de gravité de l’enseignement que le grand Kabire Jésus a donné. Ai-je raison ou ai-je tort, maître?
Samael Aun Weor : Eh bien, vous avez raison. Il est clair que chaque religion confessionnelle a son centre de gravité spécifique.
Si nous étudions judicieusement le Bouddhisme ésotérique et transcendantal, nous pouvons montrer qu’il est très abstrait, très profond, qu’il appartient à certains états transcendantaux de Kether. Cela nous permet de déduire, avec une certitude absolue, que le centre de gravité spécifique de la religion Bouddhiste est Kether, l’ancien des jours, le vieillard des siècles…
Or, si l’on analyse la religion Égyptienne, ou Nahua (Aztèque), Maya ou Zapotèque, Perse ou Chaldéenne, on découvre le centre de gravité spécifique dans Yesod (on sait déjà, entre parenthèses, que la pierre cubique de Yesod est le sexe, et cette sephirah est située exactement dans les organes sexuels).
Mais si nous étudions attentivement l’ésotérisme Chrétien, nous découvrons son centre de gravité spécifique dans Tiphereth, le Fils de l’Homme ; et c’est à la lumière de sa sephirah qu’il faut essayer de comprendre la mystique du Christianisme authentique.
L’Arbre de Vie de la Kabbale
Nous savons déjà que Kether, en tant que sephirah, est, disons, le point mathématique, l’ancien des siècles, la vérité des vérités, le caché du caché, la miséricorde des miséricordes.
Chokmah est le deuxième aspect logoïque, le Chrestos, le deuxième Logos.
Binah est le troisième Logos, le Saint-Esprit, le Paraclet, Shiva des Hindoustans.
En étudiant certains Kabbalistes, nous avons découvert certaines erreurs ; il y a quelqu’un (dont je ne mentionne pas le nom), qui met l’accent sur l’idée que Chokmah est masculin et que Binah est féminin; ainsi, ils veulent mettre Chokmah et Binah comme les deux colonnes du temple, quelque chose comme le Jakin-Bohaz de la Franc-Maçonnerie. Il est incontestable que l’auteur se trompe ; car il s’avère que Binah, en soi, est masculin et féminin. Le Shiva des Hindoustans est polarisé sous forme masculine, mais en se dédoublant, il devient Shakti, c’est-à-dire la Mère Divine Kundalini, cette Isis ou Marah qui apparaît dans le Christianisme, qui, dans de terribles souffrances, apparaît avec sept poignards plantés dans son cœur. Donc Binah, en soi, devient notre Père secret et notre Mère Divine.
Ainsi, considérant le Logos comme Brahma, Vishnu et Shiva, ou comme Kether, Chokmah et Binah, ils forment une trinité parfaite au sein de l’unité ; ensemble, ils sont ce que nous pourrions appeler le « Père » et si nous regardons Binah, se dédoublant comme le potentiel Shakti, alors évidemment nous avons le Logos et sa femme : le Père qui est dans le secret et notre Mère Divine Kundalini Shakti.
On sait déjà que le Père, en lui-même, et la Mère, viennent se rencontrer, proprement, dans Yesod ; d’une certaine manière, ils sont liés à Yesod, car ils gouvernent la création. Malkuth, le royaume, le monde physique, ne pourrait exister sans la force de Yesod, c’est-à-dire sans le potentiel sexuel vital de cette sephirah.
Incontestablement, alors, le Logos dois utiliser cette sephirah Yesod, pour créer, reproduire toutes les espèces, toutes choses, façonner tout ce qui est, a été et sera…
(Dans la gorge, où la parole, le λόγος, est en gestation), il y a une sephirah secrète nommée Daath, qui se trouve lié précisément à Yesod ; la sephirah secrète Daath est dans une matière de Tantra, tout cette connaissance tantrique bien utilisée nous permet l’auto-réalisation intime de l’Être.
Donc, en synthèse, le premier triangle : Kether, Chokmah et Binah, est le Père indivisible.
Vient ensuite le second triangle : Chesed, Geburah et Tiphereth, ce qui est pratique à comprendre. Incontestablement, le second triangle est Christique, et le centre fondamental du second triangle, son centre nucléaire, dirons-nous, fondamental, est Tiphereth. Chesed, Geburah et Tiphereth, est l’esprit trinitaire manifesté (le Fils du Père), mais son centre structurel fondamental, est précisément l’âme humaine, Tiphereth.
Vient ensuite le troisième triangle. Eh bien, le troisième triangle est composé de Netzach, Hod et Yesod. Netzach est proprement le mental ; Hod est l’astral ; Yesod est le siège sexuel, ou le siège de vie organique du corps physique ; enfin nous avons Malkuth, qui est la physicalité. Eh bien, la vérité est que le centre de gravitation du troisième triangle est Yesod (le centre de la magie pratique, n’est-ce pas?) ; Malkuth est une sephirah détachée…
Eh bien, maintenant, ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est ceci : que s’il est vrai que le Bouddhisme a pour centre de gravitation le vieillard des siècles, le Kether de la Kabbale Hébraïque, il n’en est pas moins vrai que le Bouddhisme Tantrique – sans lequel on ne pourrait jamais atteindre l’initiation de Kether, n’est-ce pas? – que le Bouddhisme Tantrique a sa base dans Yesod, dans le sexe, puisque nous savons déjà que le Bouddhisme Tantrique est ce qui est nécessaire pour atteindre l’auto-réalisation intime de l’Être.
Eh bien, en poursuivant un peu ce chemin des grands mystères, on vient découvrir Yesod dans les religions Égyptiennes. Mais cela ne signifie pas, pour cette raison, que Yesod (la base ou le fondement de tout cet univers, qui est le sexe), est la seule chose dont s’occupent les religions Persane, Égyptienne, Aztèque, etc., etc. Non! Nous savons déjà qu’au fond de lui se trouve la doctrine la plus pure d’un Quetzalcoatl, le Christ Cosmique Mexicain…
Or, par exemple, dans le Christianisme authentique, nous pouvons voir, avec une clarté éblouissante, comme centre de gravité le Fils, Tiphereth ; mais si nous plongeons dans l’ésotérisme Chrétien, nous découvrons le grand arcane dans la croix même du rédempteur, puisque nous savons déjà que le pôle vertical est masculin et que l’horizontal est féminin, et qu’à l’intersection des deux se trouve la clé de tout Pouvoir; au sommet de la croix est inscrit INRI (Ignis Natura Renovatur Integra). Donc, le Tantra est l’arrière-plan de tout ce Christianisme authentique et vrai, n’est-ce pas? Il est donc commode de comprendre tout cela…
Étudiant : Maître, vous avez mentionné que vous expliquiez quelque chose de très important dans l’enseignement aux néophytes. Je vous interrogeais sur l’immaculée conception de la vierge, à laquelle vous répondiez que pour cela il faut connaître la Kabbale, et cela seulement avec une connaissance approfondie des dix sephiroth, des trois triangles et de Malkuth, peut-on deviner l’immaculée conception de la mère de Dieu ; puisque vous vous référez aux sephiroth, voudriez-vous répéter ce concept, s’il vous plaît?
Samael Aun Weor : Avec le plus grand plaisir nous donnerons une réponse. Il est clair qu’en aucune façon le mystère de la conception sacrée ne pourrait être compris, si nous ne connaissions pas vraiment l’Arbre de Vie.
Nous avons déjà dit que le premier triangle, le triangle logoïque, est constitué par Brahma, Vishnu et Shiva, Père, Fils et Saint-Esprit, le kabbalistique Kether, Chokmah et Binah. Nous avons également dit que Binah, la troisième sephirah, se dédouble comme la Mère Divine Kundalini ; Shiva se dédouble en sa femme; ainsi, la Mère Divine Kundalini est la déesse. Elle-même est l’aspect féminin de Shiva, l’aspect féminin de Binah, la femme du Saint-Esprit ; puis les autres sephiroth viennent, comme nous l’avons déjà expliqué.
Le Christ et l’Initiation de Tiphereth
Une Isis avec l’enfant Horus dans ses bras est toujours représentée dans toutes les théogonies ; la déesse Vénus avec Cupidon ; Marah ou Marie avec son bébé Jésus, le sauveur, dans ses bras ; il est clair que les autres sephiroth (second triangle) émergent d’elle et de lui (dans Daath); Binah se dédouble en elle, sa femme ; et elle se dédouble en Chesed, en Geburah et enfin en Tiphereth ; Tiphereth étant le centre de gravité de base du second triangle.
De sorte que Tiphereth, cet enfant, est celui qu’elle, l’Isis-María, porte son enfant dans ses bras. Bien sûr, cet enfant doit venir au monde, et il vient quand tout est prêt. Il a été écrit qu’il est « né dans une mangeoire ou une étable » ; les laïcs pensent à une étable là-bas, située dans un village, non!
Tout d’abord, il est bon de savoir que Belen ou Bethléem, où l’on dit que l’enfant est né, le petit village, n’existait pas au temps de Jésus de Nazareth…
Si nous analysons le mot « Belen », il trouve sa racine dans une étymologie Chaldéenne : « bel », qui signifie « tour de feu ». Donc un tel « Belen ou Bethléem » est symbolique, car tout est à l’intérieur de nous…
Il faut tout d’abord créer un corps astral, car personne ne naît avec le corps astral [solaire] ; Nous savons déjà qu’il est possible de le créer par les transformations du Mercure de la philosophie secrète ; puis un corps mental, qui est le corps du raisonnement objectif, et enfin créer le corps de la volonté consciente…
Ainsi, lorsqu’on possède déjà les corps physique, astral, mental et causal, tout est prêt pour que celui-ci reçoive l’enfant ; néanmoins, beaucoup pourraient, par exemple, avoir le luxe de créer ces véhicules, de posséder un corps physique sain, fort et vigoureux ; un magnifique corps astral, un extraordinaire corps mental et le corps causal, et pourtant, pas pour cela, incarner l’enfant (cet enfant que la Mère Divine porte dans ses bras).
Il y a alors quelque chose de très subtil, de très délicat, qui échappe facilement à tout Kabbaliste ; on pourrait bien confondre le Tiphereth kabbalistique avec le corps causal, tel est le danger qui existe en cela. Rien qu’en analysant un peu les passages, par exemple, des « Épîtres de Paul de Tarse aux Corinthiens », nous pourrions éclaircir ce sujet… Paul de Tarse déclare :
« Cependant, ce n’était pas le premier qui est pneumatikos, mais ce qui est psychikos ; et ensuite ce qui est pneumatikos.
Le premier humain est de la terre, terrestre : le second humain est le Seigneur du ciel.
Comme le terrestre, tels sont aussi les terrestres : et comme le céleste, tels sont aussi les célestes.
Et comme nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste. » – 1 Corinthiens 15 : 46-49
Incontestablement, l’humain terrestre est constitué par le physique, avec son siège vital organique (ils forment naturellement un tout) ; ensuite Hod (le véhicule sidéral, ou le corps de Kedsjan, dont parlait Gurdjieff), le corps mental ou corps du raisonnement objectif, et enfin, le corps de la volonté consciente ; C’est ce que nous pourrions définir comme « humain terrestre ».
Tout d’abord, si nous voulons que Tiphereth (le Fils) vienne au monde, il est nécessaire que le vrai humain, l’humain terrestre, vienne à l’existence, car les humanoïdes ordinaires ne sont pas encore des êtres humains, bien qu’ils pensent qu’ils le soient, mais ils ne le sont pas encore ; seulement quand on s’est donné le luxe de créer les corps existentiels de l’Être, qu’on peut alors être appelé « humain », bien que l’on soit un humain terrestre, mais « humain (anthrōpos en Grec) ».
Le deuxième humain dont Paul de Tarse nous parle est l’humain céleste, et Paul de Tarse est très sage en cela ; Paul de Tarse nous dit : « Et comme nous avons porté l’image du terrestre », c’est-à-dire comme nous avons créé l’humain terrestre, de même « nous porterons aussi l’image de l’humain céleste », qui est le Fils de l’Homme.
Quelqu’un peut avoir reçu, par exemple, la cinquième initiation de feu, et pourtant, non à cause de cela, celui-là a incarné, en lui-même, le Fils de l’Homme. La naissance du Fils de l’Homme survient après avoir traversé la cinquième initiation de feu. C’est très « détaillé », c’est très délicat et ce n’est que sur la base d’une observation rigoureuse que l’on peut éviter de tomber dans l’erreur.
À proprement parler, l’avènement du Fils de l’Homme est une grâce du Très-Haut ; le Fils de l’Homme vient, en lui-même, lorsqu’il doit remplir une mission spécifique sur terre, lorsque l’initié a réellement pris le chemin étroit…, le chemin direct, pour être plus clair, le chemin qui peut le conduire à la libération finale…
Il entre dans une humble étable, il naît donc dans une « mangeoire » parmi les animaux du désir ; il est clair que lorsqu’il entre dans « l’étable », cette « étable » n’est pas encore propre, car l’initié n’a pas encore eu le temps de dissoudre les éléments animaux qu’il porte en lui. L’enfant naît donc très faible ; il a été conçu par l’œuvre et la grâce du Troisième Logos et de la Mère Divine qui l’a porté dans ses bras ; un nouveau-né est fait, qui doit grandir et se développer…
Au fur et à mesure que nous éliminons les éléments inhumains, il grandit et se développe ; Au début, le changement de l’initié qui a eu la chance d’incarner le Fils de l’Homme n’est pas perceptible ; apparemment c’est le même personnage, ses faiblesses sont plus ou moins les mêmes, le changement n’est pas immédiatement perceptible car l’enfant naît très faible ; mais il doit soumettre toutes choses, il doit éliminer les animaux du désir, et il le fait avec l’aide de sa Mère Divine Kundalini ; il doit travailler dur jusqu’à ce qu’il soumette toutes choses à son Père ; la dernière chose qu’il fait est de vaincre la mort, car il vainc toujours la mort.
Après avoir soumis toutes choses, après avoir désintégré tous les éléments inhumains que nous portons à l’intérieur, après avoir déjà éliminé tout ce qui est indésirable du royaume intérieur, alors il se soumet lui-même au Père ; son œuvre posthume est de vaincre la mort, de la détruire.
Ainsi, il ressuscite dans le Père et le Père ressuscite en lui, parce que :
« Celui qui m’a vu a vu le Père;… Croyez-moi que je suis dans le Père, et le Père en moi. » – Jean 14 : 10, 11
Il est clair que lorsqu’il viendra au monde, il sera rejeté par les anciens (c’est-à-dire par des gens pleins d’expériences) ; haï par les scribes (même moqué par eux, c’est-à-dire par les grands intellectuels de son temps) ; et troisièmement, persécuté, haï, maudit, excommunié, etc., par les Pharisiens (qui sont les religieux de son temps).
Il devra être tué avec la mort d’une croix; c’est-à-dire puisqu’il est entré dans cet humain terrestre, et que cet humain doit mourir en lui-même, ici et maintenant, c’est pourquoi il est dit qu’il « doit être tué avec la mort de la croix »…
Gardez à l’esprit que c’est avec la croix que les éléments indésirables peuvent être éliminés ; souvenez-vous que la fidélité au Père s’éprouve avec la croix.
Nombreux sont ceux qui disent : « Je suis fidèle à la Gnose, je suis ferme », mais à l’heure de l’heure, ils échouent avec la croix. Où est la croix? Au croisement du lingam-yoni ; ils y échouent, là ils forniquent, là ils adultèrent, là ils commettent leurs méfaits, et alors, où est leur fidélité ? Et c’est avec cet instrument de la croix sexuelle que les éléments inhumains doivent être désintégrés, et l’humain terrestre meurt aussi.
Une fois la mort terrestre atteinte, le Fils de l’Homme ressuscite au bout de trois jours. Ces trois jours sont les trois purifications par le fer et par le feu. Ces trois jours sont représentés avec les trois clous de la croix, et par l’INRI lui-même. C’est par ces trois purifications, basées sur le fer et le feu, que le Fils de l’Homme peut mourir et ressusciter d’entre les morts.
Tout cela doit être compris avec une clarté éblouissante. Nombreux sont ceux qui disent « Je suis fidèle à la Gnose, je suis le Père », mais quand vient le temps d’être mis à l’épreuve de la croix, ils montrent qu’ils ne sont pas fidèles, ni ne suivent le chemin…
Les Sept Jours de la Genèse et les Sept Sceaux de l’Apocalypse
Étudiant : Tout ce que vous nous dites maintenant, et qui est extrêmement transcendantal, et est directement lié aux festivités de la Semaine Sainte Pascale. Simplement, pour étudier un peu son rapport, à ce que l’on entend d’une manière profane, voudriez-vous faire référence à tout le dimanche des Rameaux, le…
Samael Aun Weor : Bon, on va donner une réponse en synthèse, mais assez concrète, car le sujet sur lequel tu poses la question équivaut à écrire plusieurs volumes. En tout cas, ce que je peux affirmer, c’est que nous devons vivre la Semaine Sainte Pascale à l’intérieur de nous-mêmes, ici et maintenant, dans la grande œuvre.
Le livre de la Genèse de Moïse et le livre de la Révélation ou l’Apocalypse de saint Jean se complètent. Nous devrions jeter un coup d’œil à la bible et voir la coordination de la Genèse et de l’Apocalypse. Pour cela, nous allons citer, ici, les écritures sacrées. Il est dit dans la Genèse :
« Au commencement Elohim créa le ciel et la terre. Et la terre était sans forme et vide ; et les ténèbres étaient sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Elohim se déplaça sur la surface des eaux. Et Elohim dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut. Et Elohim vit la lumière, qu’elle était bonne : et Elohim sépara la lumière des ténèbres. Et Elohim appela la lumière Jour, et les ténèbres, il l’appela Nuit. Et le soir et le matin étaient le premier jour. » – Genèse 1 : 1-5
Cela se rapporte au premier jour de la grande œuvre de la Semaine Sainte Pascale, au cours de laquelle il faut « séparer la lumière des ténèbres ». L’initié doit alors descendre dans les mondes infernaux et connaître le secret de l’abîme : le secret de Malkuth, le secret de Klipoth et de la seconde mort.
« Et Elohim dit : Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux des eaux. Et Elohim fit le firmament, et sépara les eaux qui étaient sous le firmament des eaux qui étaient au-dessus du firmament : et il en fut ainsi. Et Elohim appela le firmament Ciel. Et le soir et le matin étaient le deuxième jour… » – Genèse 1: 6-8
C’est le deuxième travail alchimique qui doit être fait. Dans ce deuxième travail d’alchimiste, il s’agit de « séparer les eaux des eaux ».
Tenez compte du fait que lorsque la Genèse parle des « eaux », la Genèse fait référence à ces eaux spermatiques du premier instant, au chaos métallique de l’alchimie. Il est clair qu’à l’intérieur du sperme il y a, disons, l’« âme » du sperme lui-même, l’âme du chaos; une telle âme est le Mercure de la philosophie secrète.
Qu’il soit nécessaire de « séparer les eaux des eaux » est un fait : les eaux supérieures ou le « lait de la vierge » comme il est dit en alchimie, le Mercure de la philosophie secrète ou l’âme métallique de l’Azoth, doit être séparée de la partie grossière, cela se fait au moyen de la transmutation ; c’est évident.
Il existe trois types de Mercure, à savoir le Mercure brut ou le spermatozoïde ; l’âme métallique du Mercure, qui sont, disons, les courants sexuels, séminaux, montant à travers ida et pingala (c’est le deuxième Mercure), et le troisième Mercure, c’est clair, c’est-à-dire quand les atomes solaires et lunaires du Mercure entrent en contact dans le triveni, près du coccyx et éveille la kundalini, le feu sacré, le Soufre.
Ce Soufre féconde le Mercure et forme le troisième Mercure qui vient pénétrer, mieux dit, remonter à travers le canal sushumna, le long de la colonne vertébrale jusqu’au cerveau ; et c’est avec ce troisième Mercure (avec le surplus de ce troisième Mercure) que le corps astral vient se cristalliser, et bien plus tard, dans une octave supérieure, le corps mental, et bien plus tard le corps causal.
Par conséquent, « séparer les eaux des eaux » est indispensable au moyen de la transmutation sexuelle. C’est le deuxième jour de la création… La Genèse continue :
« Et Elohim dit : Que les eaux sous les cieux se rassemblent en un seul lieu, et que la terre sèche paraisse ; et il en fut ainsi. Et Elohim appela la terre ferme Terre; et le rassemblement des eaux il l’appela Mers : et Elohim vit que c’était bon.
Et Elohim dit : Que la terre produise de l’herbe, l’herbe portant de la semence, et l’arbre fruitier portant du fruit selon son espèce, dont la semence est en lui-même, sur la terre ; et il en fut ainsi. Et la terre produisit de l’herbe, et de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et l’arbre portant du fruit, dont la semence était en lui-même, selon son espèce, et Elohim vit que c’était bon. Et le soir et le matin étaient le troisième jour. » – Genèse 1 : 9-13
Voyez, voici le troisième travail : la création du corps astral ou du véhicule sidéral, qui doit « venir porter du fruit ». Et quand donne-t-il des « fruits »? Le corps astral a déjà donné des « fruits » alors qu’il est déjà un véhicule d’or pur, dans ce troisième véhicule, le corps astral se trouve, pourrait-on dire, la vie…
« Et Elohim dit: Qu’il y ait des lumières dans le firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit; et qu’ils soient pour des signes, et pour des saisons, et pour des jours, et des années : Et qu’ils soient pour des lumières dans le firmament du ciel pour éclairer la terre : et il en fut ainsi. Et Elohim fit deux grandes lumières; la plus grande lumière pour dominer le jour, et la plus petite lumière pour dominer la nuit : il fit aussi les étoiles. Et Elohim les plaça au firmament des cieux pour éclairer la terre, et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière des ténèbres, et Elohim vit que c’était bon. Et le soir et le matin étaient le quatrième jour. » – Genèse 1:14-19
C’est alors qu’on vient donner forme, proprement dit, à la quatrième initiation, quand il s’agit, eh bien, proprement dit, de posséder ce véhicule du mental, quand il s’agit de le Christifier dans la grande œuvre (et c’est très important)…
Ainsi ces « signes » qui sont vus au-dessus : le soleil, la lune, les étoiles et tout ce sujet, se réfèrent à la sagesse hermétique ; car dans le monde de Netzach se trouve le monde de la sagesse hermétique, c’est là que vous trouvez la connaissance hermétique. De sorte que le quatrième jour est très intéressant, ce qui a à voir avec la quatrième initiation… La Genèse continue :
« Et Elohim dit: Que les eaux produisent en abondance la créature mobile qui a la vie, et l’oiseau qui peut voler au-dessus de la terre dans le firmament ouvert du ciel. Et Elohim créa de grandes baleines, et tout être vivant qui se meut, que les eaux produisirent en abondance, selon leur espèce, et tout oiseau ailé selon son espèce ; et Elohim vit que c’était bon. Et Elohim les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez-vous, et remplissez les eaux des mers, et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et le soir et le matin étaient le cinquième jour. »… – Genèse 1: 20-23
Il est bien connu qu’à la cinquième initiation (qui correspond au monde causal), c’est là qu’il faut devenir maître des éléments, apprendre à manier tout ce qui a de la vie, devenir seigneur du feu, de l’air, de l’eau et de la terre ; apprendre à manier les pouvoirs de la nature, mais cela n’est possible qu’en travaillant sur soi.
C’est pourquoi j’ai dit qu’avant d’essayer de manier les éléments de la nature (les élémentaux du feu, de l’air, de l’eau, de la terre), il faut manier ses propres éléments : apprendre à manier les élémentaux atomiques du sperme ; apprendre à manier les élémentaux atomiques du feu sexuel ; apprendre à manier les sylphes de son propre mental, les sylphes atomiques du mental (c’est-à-dire devenir maître de son propre mental), et apprendre à manier aussi les gnomes atomiques qui forment la chair et les os ; devenir maître des élémentaux atomiques à l’intérieur de lui-même…
Seul celui qui devient maître de son propre corps peut devenir maître de la nature. On ne pourrait pas apprendre à manier les élémentaux de l’univers si l’on n’a pas encore appris à manier ses propres élémentaux atomiques, ceux de son propre corps. Tout cela est appris au cinquième jour de la création.
« Et Elohim dit : Que la terre produise les êtres vivants selon leur espèce, le bétail et les reptiles, et les bêtes de la terre selon leur espèce ; et il en fut ainsi. Et Elohim fit la bête de la terre selon son espèce, et le bétail selon son espèce, et tout ce qui rampe sur la terre selon son espèce, et Elohim vit que c’était bon. Et Elohim dit : Faisons Adam à notre image, à notre ressemblance ; et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux du ciel, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tout reptile qui rampe sur la terre. Donc Elohim créa Adam à son image, à l’image de Elohim il les créa; homme et femme, il les créa. Et Elohim les a bénis, et Elohim leur dit : Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la ; et dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. Et Elohim dit : Voici, je vous ai donné toute herbe portant de la semence, qui est sur la surface de toute la terre, et tout arbre en qui est le fruit d’un arbre portant de la semence ; pour vous, ce sera pour la nourriture. Et à toute bête de la terre, et à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui rampe sur la terre, où il y a de la vie, j’ai donné toute herbe verte pour nourriture : et il en fut ainsi. Et Elohim vit tout ce qu’il avait fait, et voici, c’était très bon. Et le soir et le matin étaient le sixième jour. » – Genèse1 : 24-31
Donc Elohim créa Adam; homme et femme, il les créa. Mais, quand devient-on vraiment homme et femme? Quand fusionnent les principes masculin et féminin de la Séité?
Gardez à l’esprit que ceci, le travail du sixième jour dans l’alchimie appartient au sixième travail dans lequel la bouddhi, la Walkyrie, après avoir épousé le chevalier, l’âme humaine, se fondent intégralement à travers le feu. Alors l’être humain androgyne parfait devient. Oui, c’est l’homme et la femme parfaits, avec des pouvoirs sur le feu, sur l’air, sur les eaux, sur la terre et sur tout ce qui est, a été et sera. C’est le dernier jour de la création…
« Ainsi furent achevés les cieux et la terre, ainsi que toute leur armée. Et le septième jour Elohim termina son travail qu’il avait fait; et il se reposa le septième jour de tout son travail qu’il avait fait. Et Elohim bénit le septième jour et le sanctifia, parce qu’en lui il s’était reposé de tout son travail que Elohim a créé et fait… » – Genèse 2: 1-3
Lorsque le septième travail est terminé, le septième jour de la Semaine Sainte Pascale, l’œuvre est terminée (« consummatum est! », c’est-à-dire « tout est fini! ») ; puis vient l’abandon suprême de l’esprit au Père.
Plus tard, le huitième jour, le Père ressuscite dans le Fils et le Fils ressuscite dans le Père, le Fils ressuscite de son tombeau de cristal, après la résurrection des morts ; mais l’ensemble de cette œuvre, en elle-même, forme la Semaine Sainte de Pâques…
Nous avons regardé cela sous l’angle de la Genèse, car avec les mêmes lois que le Logos (l’unité multiple parfaite) a utilisées pour créer ce système solaire, ces mêmes lois doivent être utilisées par l’alchimiste pour créer son univers intérieur, ceci, afin d’avoir la réalité, afin de créer son propre univers, ces sont les mêmes lois…
Quand on travaille avec l’alchimie, on travaille avec les mêmes lois avec lesquelles le créateur a créé l’univers. Plus encore, on élargit l’œuvre du créateur, car l’œuvre du créateur s’élargit lorsqu’un nouveau maître naît.
Donc, lorsque l’œuvre est consommée et qu’on atteint ce qu’on voulait atteindre : cela devient ce que le créateur, le Logos, a voulu en fin de compte, c’est-à-dire que les adeptes auto-réalisés, les humains ressuscités, les Elohim, tout cela, devient l’aboutissement de son travail.
La Genèse est étroitement liée à l’Apocalypse de Saint Jean, avec les sept sceaux, comme avec les sept trompettes que chaque ange va sonner…
Lorsque l’initié reçoit l’initiation de Malkuth, on brise incontestablement le premier sceau ; quand on passe par l’initiation de Yesod on brise le second sceau du livre sacré, qui est l’humain lui-même ; quand on passe par la troisième initiation on brise le troisième sceau ; quand on passe par la quatrième, on brise le quatrième sceau ; quand on passe par la cinquième, on brise le cinquième sceau ; quand on passe par la sixième initiation on brise le sixième sceau et l’œuvre est achevée, car le septième est celui du repos, prière, méditation, supplication, comme on le voit là, dans l’Apocalypse de Saint Jean. Il est clair que lorsque le septième sceau est brisé, l’œuvre est déjà, en fait, terminée, puisque le huitième jour est toujours pour la résurrection.
On doit vivre la Genèse individuellement ou collectivement. On le vit collectivement avec la création de l’univers, comme une particule divine qui vient à cette création.
Maintenant, l’Apocalypse, il faut la vivre individuellement ou la vivre collectivement. Collectivement, c’est le livre de la vie, le livre de la sagesse, ainsi à travers l’histoire chaque sceau est brisé. À ce moment, le dernier sceau est sur le point d’être brisé… au moins le sixième sceau, l’avant-dernier ; je veux dire, l’humanité vit l’apocalypse collectivement…
Si l’alchimiste doit faire de l’or, c’est-à-dire qu’il doit non seulement créé les corps existentiels supérieurs de l’Être, mais doit également convertir ces corps en or pur avant qu’ils ne puissent être « avalés » par le serpent. De même le Logos, il veut un âge d’or ; et afin que le Logos puisse avoir un âge d’or, il doit faire la même chose que l’alchimiste fait dans son laboratoire, commencer à briser sceau par sceau.
Ainsi, le Logos doit faire vivre l’humanité, dans toute la nature, la faire vivre ou briser chaque sceau. Bien sûr, quand cela se termine, quand le sixième sceau est brisé, le travail est pratiquement terminé, n’est-ce pas? Alors la catastrophe finale arrive ; et avec la rupture du septième sceau, il ne reste pratiquement plus rien de tout ce qui était. Vient enfin la résurrection du Logos dans tout ce qui est créé, dans toute la nature, et cela arrive quand c’est le nouvel âge : l’âge d’or…
Tout comme un humain pour fabriquer de l’or (je parle en science alchimique) doit briser les sept sceaux, de même le Logos (pour pouvoir faire un âge d’or) il faut que toute l’humanité brise les sept sceaux, que toute la nature les brise, et alors l’âge d’or commence ; mais il doit mettre tout cela pour traverser une Apocalypse formidable et effrayante.
Donc, soit nous vivons l’Apocalypse individuellement, soit nous devons la vivre collectivement.
Mieux, le vivre individuellement, ce qui nous donne le triomphe! Pour cela, nous devons fixer l’or en nous-mêmes, nous réalisons, alors, la toison d’or des anciens…
Sinon il faut la vivre collectivement, avec la grande Apocalypse mondaine, et entrer dans les mondes infernaux, passer par la seconde mort pour plus tard, avoir le droit de vivre l’âge d’or comme de pures essences dans de nouvelles organismes, bien sûr, sans auto-réalisation! En tant que simples élémentaux… pour un nouvel âge d’or… Donc de toute façon, nous devons encore vivre le grand livre et briser ses sceaux…
La Semaine Sainte, si on l’appelle « Sainte », c’est pour cette raison, car c’est la semaine au cours de laquelle il faut vivre le drame cosmique, et chacun de ces jours équivaut à de longues périodes de travail. Mais, en fin de compte, la grande œuvre se résume toujours, symboliquement, dans le livre de Job, dans les huit années de Job (elles en sont la sommation ou l’extrait lui-même), mais dans son ensemble, la grande œuvre, puisque même si cela se résume en huit jours, en huit ans au total (avec la résurrection et tout), c’est-à-dire que la semaine sainte de Pâques peut durer de nombreuses années, n’est-ce pas?
Dans tous les cas, chacun doit vivre sa semaine sainte, n’est-ce pas? Le Fils de l’Homme vit le sien; quand le Fils de l’Homme naît dans la « mangeoire », il doit vivre sa semaine sainte pascale, accomplir tout le travail de sa semaine sainte…
Tout cela ne peut pas être expliqué aux laïcs, car les laïcs ne comprennent pas. Les laïcs reçoivent la « croûte », la « coque » des enseignements, mais les initiés apprennent la « nourriture de la doctrine », ils reçoivent la doctrine à « manger »…
Étudiant : La visite des sept églises renvoie-t-elle à nos sept chakra?
Samael Aun Weor : Eh bien, bien sûr que cela fait référence à cela!…
Le Christianisme a donc deux aspects : le Christianisme exotérique ou public, pour les laïcs, et le Christianisme ésotérique ou sacré pour les initiés…
Étudiant : Vénérable maître, afin de prendre connaissance de notre travail, je veux vous demander : si le bodhisattva (même s’il est un bodhisattva tombé) doit-il former le corps de la volonté consciente, c’est-à-dire le corps causal, pour que Tiphereth entre?
Samael Aun Weor : Eh bien, le bodhisattva, étant un bodhisattva, alors, n’a pas à entrer pour créer le corps causal, puisque celui-ci est connu pour être un bodhisattva, C’est l’âme humaine d’un maître ; Il est déjà entendu que ces véhicules ont été créés dans le passé. Cependant, celui-ci doit allumer le feu dans chacun des véhicules, restaurer le feu dans chacun des véhicules, puis régénérer l’or dans les corps. Ayant atteint cela, alors, le bodhisattva monte.
Mais bon, n’allant pas si loin mais en partant de la base, on dirait qu’après que le feu ait été allumé dans chacun des véhicules, après que le principe igné ait été restauré, disons, dans les corps physique, vital, astral, mental et causal. Si le Père veut, si c’est sa volonté, il peut envoyer Tiphereth naître dans « l’étable intérieure ».
Mais je comprends que l’initiation de Tiphereth est une grâce venant du plus haut ; parce que quelqu’un a peut-être atteint, je le répète, la cinquième initiation de feu, et pourtant, non à cause de cela, que l’enfant (que porte la Mère Divine dans ses bras) a pénétré dans ses véhicules, dans « l’étable ». Cependant, si vous y aspirez vraiment, si vous voulez travailler pour l’humanité, alors vous pouvez faire venir le Fils de l’Homme dans le monde, et si c’est la volonté du Père…
Étudiant : Vénérable maître, concrètement l’âme…, lorsqu’un initié a formé le corps causal, réalise-t-il alors la formation de l’âme humaine, ou l’âme humaine est-elle Tiphereth?
Samael Aun Weor : Eh bien, l’âme humaine, correctement, est dans le même corps causal, n’est-ce pas? Une fraction du causal est ce qui constitue la bouddhata, l’essence.
Dans le bodhisattva, alors, cette bouddhata ou cette essence est l’embryon doré déjà organisé…
En tout cas, nous devons garder à l’esprit ce que j’ai déjà dit au début, c’est-à-dire que c’est très subtil, c’est-à-dire que ce sujet sur le corps causal et le Tiphereth Christique prête facilement à confusion. C’est tellement subtil et fin qu’on peut se tromper, on peut « confondre gymnastique avec djinns-gnostiques »…
Tiphereth, c’est-à-dire l’expression vivante du Christ intime, est donc très corrélé avec le corps causal, avec l’âme humaine ; Tiphereth devient partie intégrante de l’âme humaine, mais quand c’est la volonté du Père, quand le Fils de l’Homme viendra dans le monde…
Je pense que vous l’avez déjà compris, même si c’est très bien, car il s’avère qu’il faut avoir un mental très élastique, très ductile et très réceptif pour comprendre cela.
Étudiant : Eh bien, en bref, maître, afin d’atteindre l’initiation de Tiphereth, faut-il avoir les véhicules solaires?
Samael Aun Weor : Eh bien, incontestablement, si l’on ne possède pas les corps existentiels supérieurs de l’Être, on ne pourrait jamais atteindre l’initiation de Tiphereth.
Transmigrations de l’Essence
Étudiant, Maître, quelle est l’origine de notre essence? Nous qui voulons nous lever, pourquoi ne l’avons-nous pas fait avant?
Samael Aun Weor : Bon, avec le plus grand plaisir je vais répondre à tout cela… l’essence vient de la Voie Lactée (je parle en synthèse), elle atteint le Soleil et puis, enfin, elle pénètre dans la nature.
Au début, l’essence se manifeste comme un simple élémental primitif, n’est-ce pas? Elle s’élève par les étapes minérales, végétales et animales, jusqu’à enfin pénétrer dans le corps de l’« humanoïde » ou du « mammifère rationnel »…
Il est clair que l’essence doit devenir l’embryon d’or, elle doit travailler pour créer les corps existentiels supérieurs de l’Être et se transformer en un bodhisattva.
Lorsque l’essence n’accomplit pas sa mission dans le premier cycle de manifestation, qui est de 108 vies, alors elle doit descendre dans les entrailles de la terre dans un processus involutif, dans le but d’éliminer les éléments inhumains ou les agrégats psychiques dans lequel elle vient d’être embouteillée à cause des erreurs.
Une fois qu’elle a traversé la seconde mort, elle remonte à la surface du monde pour recommencer de nouveaux processus évolutifs à partir du minéral.
Incontestablement, ces nouveaux processus ont pour point de départ une spirale supérieure au sein de la grande spirale de la vie : elle commencera ou reviendra, ou elle recommencera ses processus évolutifs, encore une fois, à partir du minéral, mais dans une octave supérieure, non plus comme un simple élémental inférieur, mais en tant que gnome supérieur, jusqu’à ce que l’état humanoïde soit reconquis (après être passé par les niveaux végétal et animal) où lui seront assignées, comme nous le savons déjà, les 108 existences. Si cette essence ne réussit pas, le processus continuera à se répéter pendant 3 000 cycles (cycles ou roues de manifestation, ou âges)…
Eh bien, vous qui n’êtes pas encore des bodhisattvas, c’est parce que vous n’avez pas travaillé dans ce sens, vous n’avez pas atteint ces sommets dans les cycles de manifestation passés, mais maintenant vous pouvez devenir des bodhisattvas si vous le voulez.
Dans tous les cas, n’oubliez pas l’origine de l’essence : elle vient de la Voie Lactée, passe dans le Soleil et entre enfin ici, dans notre nature, dans notre monde. Bien sûr, si nous pensons que la Voie Lactée a Sirius comme capitale centrale, ces ésotéristes qui pensent que nous allons à Sirius, n’ont pas tort. C’est vrai : vers Sirius nous allons!…
Étudiant : Et quand nos essences ont-elles quitté la Voie Lactée?
Samael Aun Weor : Eh bien, c’était déjà, à l’aurore de la vie, n’est-ce pas? Pensons que ces essences ont dû passer d’abord par des processus involutifs, elles sont descendues dans le minéral, faisant partie de beaucoup de principes, disons, dans les mondes supérieurs. En atteignant l’état minéral, elles ont commencé comme des essences primitives, elles ont recommencé une ascension évolutive…
Évidemment, vous avez déjà fait le cycle plusieurs fois ; vous êtes passé plusieurs fois non seulement par les « roues du moulin », mais aussi par chacune des « meules » des « roues du moulin », plusieurs fois…
Étudiant : Oh mon Dieu, nous avons déjà des « défenses »!…
Samael Aun Weor : Cela est évident! Maintenant, naturellement, vous devez profiter de ce cycle de manifestation pour atteindre votre auto-réalisation, et surtout, dans les moments où nous vivons les dernières parties de l’Apocalypse collective ou mondaine.
Ce serait malheureux si, à ce moment-là, vous ne vous rendiez pas compte de vous-mêmes, car vous auriez à descendre dans les entrailles de la terre et à un très mauvais moment, avec toute cette catastrophe mondiale. Je vous conseille donc de devenir des bodhisattvas une bonne fois pour toutes.
Étudiant : Pourriez-vous expliquer plus ou moins brièvement, comment le gouvernement de ce système solaire d’Ors est né et qui le gouverne?
Samael Aun Weor :
« Au commencement (l’archē) était le Logos (la parole), et le Logos était avec (theos) Dieu, et le Logos était Dieu. Le même était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui ; et sans lui rien de ce qui a été fait n’a été fait. »
Par conséquent, l’univers est régi par le Logos ; le Logos c’est l’armée de la voix, la grande parole, le démiurge architecte, les archeaus.
Chacun des Logoi (déjà parlant séparément, puisque le Logos est une unité multiple parfaite) a sa mission, son œuvre, son ministère, en relation avec ce système solaire d’Ors, et l’ensemble des Elohim (pour parler plus clairement, ils forment l’armée de la grande parole, le herupa-khroat), ils constituent en eux-mêmes le gouvernement de notre système solaire d’ors. Voilà donc ma réponse…
Étudiant :… et Jésus Christ crucifié?
Samael Aun Weor : Eh bien, qu’on comprenne que l’agneau pascal est l’agnus dei, le feu sacré, qui s’immole dans la nature, qui sous-tend toute matière organique et inorganique… c’est le sacrifice du second Logos, du chrestos. C’est pourquoi le mot « INRI » figure sur la croix du rédempteur, ce qui signifie : « Ignis Natura Renovatur Integra », « le feu renouvelle la nature sans cesse ».
C’est merveilleux de savoir que le second Logos, l’agnus dei ou le feu sacré, s’immole réellement au fond de toute cette création ; on sait qu’il est au fond, je le répète, de toute matière organique et inorganique.
Si nous frappons deux pierres nous verrons l’étincelle, le feu, sauter. Ainsi, le feu est en tout ; la même glace brûle (parce que c’est du feu sous une autre forme). La nature ne pourrait exister sans le feu. La première chose qui existe est toujours le feu. Le feu devient air, et cet air devient eau, et l’eau devient terre, c’est vrai, mais le feu reste toujours comme centre, comme base. Ainsi, c’est l’agnus dei, « l’agneau immolé, qui efface les péchés du monde ». car ce n’est que par le feu qu’on peut nettoyer chaque tache, que par le feu qu’on peut éliminer toutes nos erreurs, les incinérer… Il est entendu que le feu est complètement sexuel, vous le savez…
Étudiant : Maître, les gunas initient-elles la manifestation de tout ce qui a été créé?
Samael Aun Weor : Les trois gunas sont sattva, rajas et tamas, c’est-à-dire l’harmonie, l’émotion et l’inertie. Quand elles sont en parfait équilibre, nous avons la nuit du grand pralaya ; mais quand les gunas sont déséquilibrées, la manifestation cosmique survient…
Maintenant, pourquoi les gunas sont-elles déséquilibrées? C’est quelque chose de très important. Pourquoi un mahamanvantara arrive-t-il? Pour le karma des dieux, n’est-ce pas? Ce n’est pas un karma inférieur? Non, c’est le karma supérieur qui correspond à la loi de la katancia, c’est évident…
C’est pourquoi nous (le microcosme), vraiment, ne devrions jamais avoir d’orgueil. Si nous examinons notre vie, nous la découvrons pleine de défauts, d’erreurs. Si nous passons en revue nos vies antérieures, elles sont toutes pleines d’erreurs très graves.
Réintégration des Dix Sephiroth
Maintenant, si nous considérons le divin (notre monade) en nous, nous découvrons qu’en tant qu’ouvriers du grand œuvre, nous sommes dans un processus de réintégration : ce que nous voulons, c’est réintégrer les dix sephiroth de la Kabbale.
Qui fait le travail de réintégration des dix sephiroth? Tiphereth, le Fils de l’Homme le fait! C’est pourquoi le Fils de l’Homme doit venir dans le monde, pour faire son œuvre, il a besoin de réintégrer les dix sephiroth en nous. Une fois tous les dix réintégrées, elles constituent en elles-mêmes, un atome aux dix caractéristiques, un atome ineffable qui doit s’immerger, naturellement, dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun tout miséricordieux…
Qui est l’Éternel Père Cosmique Commun? C’est l’Absolu immanifesté, Sat. Cependant, nous ne devons pas regarder l’Absolu immanifesté de cette manière froide comme les Asiatiques le voient [comme shunyata, vacuité]. L’Absolu en lui-même est le Père de tous les Pères ; l’Absolu est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours : l’omniprésence, l’omniprésent, l’infinitude qui soutient tout. Dans l’Absolu, nous ne sommes, chacun de nous, qu’un simple atome. Le jour où nous parviendrons à nous intégrer, nous serons un atome lumineux dans le sein sublime du Père Éternel Cosmique, mais rien de plus que cela : un atome…
Il se trouve que lorsqu’une unité aspire à être quelque chose de plus qu’un simple atome au sein de ce qui n’a pas de nom, alors, elle tombe immédiatement dans le monde des 3 lois (ayocosmos), et plus tard dans le monde des 6 lois (macrocosmos), et plus tard dans le monde des 12 lois (deuterocosmos) et dans le monde des 24 lois (mesocosmos); alors si son orgueil devient trop grand (dans le microcosme régi par 48 lois), cette essence tombera dans le monde des 96 lois (tritocosmos) et continuera à s’immerger jusqu’à la seconde mort…
La grave erreur de ces atomes divins, appelons-les, Elohim, dieux (ou ce que vous voulez), c’est aspirer à être quelque chose de plus qu’un simple atome au sein de ce qui n’a pas de nom.
Si l’on se contentait d’être ce que l’on est (un simple atome divin dans le sein du Père Éternel Cosmique Commun), on deviendrait en fait un paramarthasatya, plongeant de plus en plus profondément dans des états au sein du Père Éternel Cosmique Commun ; alors on jouirait d’états de bonheur infini, inépuisable.
Mais c’est l’impulsion d’être autre chose qui amène les Monades à se manifester ; une telle aspiration progressive, au commencement, est à l’origine du protocosmos : puis le monde des 3 lois. Au fur et à mesure que l’impulsion devient encore plus progressive (l’impulsion de se démarquer, d’être quelqu’un ou quelque chose), elle vient dans un monde de 6 lois, puis de 12 lois, puis de 24 lois, et ainsi de suite. Ainsi, l’univers, à proprement parler, est le résultat du karma des dieux, et le karma est le résultat de l’imperfection ; et c’est à cause de cette imperfection qu’on veut être plus qu’on ne l’est. Malheureusement, même si l’on dit qu’on est plus, on n’est jamais plus que ce qui est ; c’est la vérité.
Par conséquent, mourir en soi est indispensable. Et si nous voulons un jour parvenir à la libération définitive, si nous voulons vraiment nous plonger dans le giron du Père Éternel Cosmique Commun, alors, nous devons désormais (en tant que microcosmes) nous soucier de l’élimination radicale de l’orgueil. Il faut donc faire très attention à cela…
Les Trois Gunas
Étudiant : on aimerait, voir s’il était possible d’expliquer un peu plus en profondeur le sujet des trois gunas? Vous nous avez déjà expliqué les trois gunas à un niveau macrocosmique, universel, mais nous aimerions savoir, si ces mêmes trois gunas sont, alors, à notre niveau (microcosmique) ; et si elles sont sur en quoi consiste leur manifestation?
Samael Aun Weor : Eh bien, il faut préciser davantage… sans doute que les trois gunas : sattva, rajas et tamas, j’ai dit que durant la nuit cosmique elles sont en parfait équilibre ; plus tard j’ai aussi parlé de ce que nous sommes : j’ai affirmé que chaque atome du divin doit être immergé dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun ; quand on (en tant que Monade) ne veut plus être immergé dans un pralaya : et vouloir être plus que ce que l’on est, et se démarquer, grimper en haut de l’échelle, se faire sentir, être quelqu’un ou quelque chose, en fait, on tombe aussitôt dans le monde des trois lois car un déséquilibre se produit : le déséquilibre des gunas.
Un tel déséquilibre devient collectif, lorsqu’un tel déséquilibre concerne tous les dieux, ceux qui ont organisé ou qui ont donné naissance à cette grande création. Ce déséquilibre des gunas, dans le système solaire d’Ors (dans lequel nous vivons, nous mouvons et avons notre Être), était dû au fait que ces atomes divins de l’Aïn, de l’Absolu immanifesté, voulait être quelqu’un ou quelque chose ; une telle aspiration provoqua donc le déséquilibre des gunas et, par conséquent, ils tombèrent dans le monde de la manifestation. C’est ainsi que l’univers est né : un produit du karma et de l’erreur.
Nous savons aussi que sattva est l’harmonie, que rajas est l’émotion et que tamas est l’inertie.
Il est clair que ces trois gunas existent dans la prakriti, elles saturent tout le principe universel (ce qui est, a été et sera). Ces trois éléments existent en toute chose : il y a dans les aliments, il y a dans les atomes, il y a dans les molécules, il y a dans les organismes ; ces trois principes sont partout…
Afin de profiter de la nuit cosmique, sans entrave d’aucune sorte, il est nécessaire que les trois gunas restent dans un repos parfait ; et les trois gunas restent dans un repos parfait, quand l’ineffable (ces particules qui forment l’armée de la voix), s’immergent calmement dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun…
La nuit cosmique dure jusqu’au moment où de telles particules divines, de tels atomes, s’éveillent et aspirent à être quelque chose ou quelqu’un ; puis, aussitôt, elles tombent dans le monde des 3 lois.
C’est ainsi que les gunas se déséquilibrent, et c’est pourquoi elles tombent dans le monde des 3 lois puis dans celui des 6 lois, puis dans celui des 12 lois, et ainsi de suite.
Les trois gunas ne seraient pas déséquilibrés en elles-mêmes, si ces atomes n’aspiraient pas à être quelque chose ou quelqu’un.
C’est pourquoi nous depuis le commencement, si nous voulons atteindre la vraie liberté qui est dans l’Éternel Père Cosmique Commun, nous devons, avant tout, ne pas vouloir être autre chose, ne pas vouloir monter au sommet de l’échelle., ou nous faire sentir grandiose…
Étudiant : Maître, le monde des 3 lois est-il celui du Père, du Fils et du Saint-Esprit?
Samael Aun Weor : L’important dans la vie c’est de toujours mourir, mourir, et mourir, et mourir… Pour qu’un jour, quand les dix sephiroth à l’intérieur de chacun de nous seront complètement intégrés, nous pourrons nous plonger dans le sein du Père Éternel Cosmique Commun, alors, si nous ne voulons vraiment plus exister, si tout désir de vie « sensible » a pris fin, alors nous jouirons d’une félicité infinie pour toujours…
Étudiant : Vénérable maître, puisque notre frère xx nous interroge sur les trois gunas (qui se rapportent au serpent igné qui s’enroule trois fois et demie dans le chakra muladhara), maintenant je veux me référer à la demie, le vittris ou vikritis, c’est-à-dire, est-ce la racine du cosmos, est-ce la racine de l’Être? Ou est-ce le feu, disons, qui peut nous aider à revenir au primordial?
Samael Aun Weor : Eh bien, le serpent igné de nos pouvoirs magiques est naturellement enroulé trois fois et demie à l’intérieur du chakra muladhara, sur le coccyx. De là, il doit s’éveiller pour gravir la colonne vertébrale ; mais on dit qu’il est enroulé trois fois et demie ; la demie appartient au vikritis; Ces vittris (ou vikritis) ne sont rien d’autre que, simplement, ce qu’on pourrait appeler les Klipoth de la Kabbale Hébraïque. Il faut donc en tenir compte…
Étudiant : Vénérable maître, alors les vittris ou vikritis, ne sont pas la Mère Divine?
Samael Aun Weor : Non, la Mère Divine, en elle-même, les symbolise ; Elle symbolise l’existence des trois gunas et symbolise également les vittris (ou vikritis) qui font partie des Klipoth, et de la vie sensible, ou des processus sublunaires, n’est-ce pas?
Étudiant : Maître, comment le symbolisme, quelle partie primordiale représente alors la Mère Divine? Car si sattva est harmonie ou pureté, si un initié, par exemple, est dans un état de pureté, surtout dans l’état de maître? Nous sommes toujours dans un autre état et très rarement nous sommes dans un état sattvique, donc y a-t-il une particularité particulière dans les atomes de la Mère Divine, disons, spécialement dans sattva ou dans les trois parties des trois gunas?
Samael Aun Weor : Les trois parties sont nécessaires : sattva, rajas et tamas, mais lorsqu’elles sont en parfait équilibre elles sont merveilleuses. Sattva est l’harmonie ; rajas est l’émotion qui devient l’âme pure, ce type de vibration ineffable, et d’inertie, parce que, à proprement parler, déjà vu d’un angle plus élevé, est le repos profond au sein de l’Absolu.
Mais dans le monde de la manifestation, l’inertie est l’inertie ; une pierre est inerte ; l’individu qui ne travaille pas sur lui-même est une personne inerte ; c’est un fait. Les émotions pures de l’âme peuvent être transformées en émotions inférieures du monde physique. La même harmonie d’en haut devient disharmonie d’ici-bas. Il faut donc tenir compte de tous ces facteurs…
Étudiant : Bref, la Mère Divine, alors serait-ce un triangle de ces trois gunas?
Samael Aun Weor : La Mère Divine est au-dessus des trois gunas. Elle est ce qu’elle est, ce qu’elle a été et ce qu’elle sera toujours ; Elle est l’épouse de Shiva, l’épouse du Troisième Logos. Que de telles qualités existent dans la prakriti pendant la manifestation, c’est autre chose, mais Elle est au-delà de ces qualités. Elle est Brahma au fond…
Étudiant : Vénérable maître, de fait et de droit, par son discours, peut-on considérer que nous n’avons pas la Mère Divine incarnée, mais seules les qualités de la Mère Divine sont en nous?
Samael Aun Weor : Car elles sont dans toute la nature, mais la Mère Divine est enroulée trois fois et demie dans notre coccyx, elle est le feu sacré déposé dans le muladhara…
Or, ce mot, « incarné », est un mot qu’il faut savoir mesurer, petit à petit.
Qu’est-ce qu’on appelle « incarné » et qu’est-ce qui ne s’appelle pas « incarné »? De sorte que la Mère Divine, alors, peut s’exprimer à travers un humain, définitivement, eh bien, elle devra « avaler » cet humain, et tant qu’elle n’avalera pas cet humain, elle ne pourra pas s’exprimer totalement dans cet humain, n’est-ce pas?
Le serpent doit avaler l’initié ; ce n’est que lorsque le serpent « dévore » l’initié que le serpent reste alors à se manifester sans interventions, disons, d’aucune sorte ; mais le serpent doit d’abord avaler l’initié…
Étudiant : Maître, maintenant nous vous comprenons bien, selon votre discours, qu’est-ce qui se passe concrètement alors dans notre centre coccygien ou dans le chakra muladhara, en relation avec la Mère Divine?
Samael Aun Weor : La Mère Divine est dans un état potentiel, le serpent est enroulé, attendant le moment où elle pourra non seulement escalader la colonne vertébrale, mais aussi avaler l’initié, elle attend…
Étudiant : En état potentiel… compris maître, merci beaucoup…
Samael Aun Weor : Je vous en prie!
Étudiant… Concernant les rondes, nous voulions que vous nous parliez un peu ; puisque ce n’est pas encore très clair à notre connaissance, donc, maintenant, nous aimerions que vous nous parliez des rondes…
Samael Aun Weor : Bon, c’est clair, qu’au début toute planète a une première ronde, quand elle devient une simple forme mentale, n’est-ce pas? Quand elle est une planète mentale. Cette planète mentale surgit d’une manière très extraordinaire : l’armée de la voix, l’armée de la parole, rend fertiles les eaux chaotiques. Au commencement féconde au moyen de certains rites et paroles sacrées, pour que la vie puisse naître, n’est-ce pas?
D’un point de vue alchimique, il est très intéressant de savoir comment la vie naît, n’est-ce pas? Il y a la nécessité de « séparer les eaux des eaux », parce que les eaux basiques ou spermatiques, l’alkaest des alchimistes, coexistent avec Sat, mais dans ces eaux primitives, primogéniques et chaotiques, sous-tendent, disons, aussi, la Mercure de la philosophie secrète, l’âme métallique, disons, des eaux chaotiques…
Eh bien, séparer de telles « eaux » au moyen de la transmutation (la même chose que l’on fait à l’intérieur de l’organisme), « séparer les eaux supérieures des eaux inférieures », c’est une tâche qui s’accomplit au moyen d’un travail fécond et créateur des dieux saints.
Par la suite, lorsque les eaux supérieures ont déjà été séparées des eaux inférieures, alors, à leur tour, ces eaux supérieures rendent les eaux inférieures fertiles, cela, pourrait-on dire, fait apparaître un troisième type de Mercure encore plus élevé, dont la cristallisation vient à être le monde du mental. Puis la planète apparaît sous sa forme mentale : Première ronde.
Deuxième ronde, quand cette planète devient matière astrale ; troisièmement quand elle devient matière éthérique ; quatrièmement quand elle devient matière physique ; cinquième quand elle redevient éthérique ; sixième quand elle redevient astrale ; septième quand elle redevient mentale. Eh bien, voici la dissolution d’une telle planète, et le grand pralaya.
Ce que nous disons pour une planète s’applique à tout un système de mondes : Au système solaire, et ainsi nous parlons des grands jours et des grandes nuits de Brahma. Il y a sept rondes au total.
Ainsi, nous sommes maintenant à la quatrième ronde; après la fin de cette ronde (terrestre), la vie se déroulera dans le monde éthérique : la cinquième ronde ; alors la vie sera traitée dans le monde astral : sixième ronde ; et puis dans le monde mental : septième ronde. Alors viendra la dissolution de cette planète et de toutes les planètes du système solaire ; et alors arrivera la nuit cosmique, c’est-à-dire le mahapralaya, la nuit profonde…
Étudiant : L’équilibre des trois gunas?
Samael Aun Weor : L’équilibre… puis les trois gunas s’équilibrent à nouveau.
Étudiant : Disons qu’il reste encore trois roundes avant que la nuit cosmique n’arrive?
Samael Aun Weor : Oui, nous sommes actuellement au milieu du grand jour cosmique. Encore trois rondes à faire pour que la nuit tombe…
Étudiant : Alors un jour cosmique a-t-il sept rondes?
Samael Aun Weor : Les sept rondes est une semaine de sept jours : « la semaine sainte de Pâques ». L’octave est la gloire dans le Logos, dans l’Absolu, pour être encore plus clair… « la semaine sainte »…
Étudiant : Vénérable maître, je veux me référer par rapport aux Klipoth. Vous nous avez dit que les vittris sont les Klipoth ; et que les Klipoth, disons, représentent une force gravitationnelle de poids dans l’organisme planétaire et à l’intérieur de nous-mêmes, alors par rapport à cela, disons, les trois qualités, quelles forces les Klipoth représentent-elles, spécialement?
Samael Aun Weor : Les Klipoth sont, disons, les sephiroth à l’envers. Les sephiroth sous leur aspect négatif ; c’est les Klipoth…
Étudiant : Maître, si les Klipoth sont ténébreuses, et sont introduites, en même temps, avec les trois qualités, comment comprendre cela?
Samael Aun Weor : Écoutez, les Klipoth ne sont pas introduites dans les trois qualités, qui sont symbolisées par la Mère Divine, et elle les représente, et c’est pourquoi il est dit qu’« elle est enroulée trois fois et demie » ; elle est donc enroulée trois fois et demie ; ce « demie » symbolise les Klipoth…
Les Klipoth sont appelés « vittris (ou vikritis) » ou « vibration », je pense très différemment. Ces « vittris (ou vikritis) »…, la vibration est infinie, mais lorsqu’elle est spécifiée dans le cas des trois fois et demi, alors ici elle représente, précisément, l’antithèse des sephiroth, c’est-à-dire les sephiroth à l’envers, les qualités séphirotiques sur le négatif, les vertus à l’envers.
Qu’est-ce qu’une vertu à l’envers? Prenons, par exemple, la qualité de Geburah : la rigueur, la loi à l’envers c’est la tyrannie, c’est la dictature. De quelle région? Nous devons voir à quelle région appartient cette sephirah. Évidemment Geburah est la sixième des sephiroth, n’est-ce pas? Si on compte depuis Malkuth n’est-ce pas? Sans aucun doute, dans cette sixième région, nous trouverions déjà Geburah, puis, dans une forme de rigueur prise au diable, c’est-à-dire une dictature, une tyrannie terrible, effrayante…
Étudiant : Un Hitler?
Samael Aun Weor : Un Hitler, un Mussolini… ainsi, il en va de même avec la charité, qui est un patrimoine de Chesed, cela pourrait devenir, disons, complaisance avec le crime. Se complaire dans le crime, c’est pousser la charité à l’extrême, n’est-ce pas? dans son aspect négatif.
Par exemple, par charité, nous dirions : « il faut donner assez de tequila à l’ivrogne, qu’il continue à boire car c’est son vice, pour qu’il continue à boire »… c’est la sephirah de la charité à l’envers.
Les prostituées, par exemple, plusieurs fois elles se livrent à des hommes, soi-disant par charité, n’est-ce pas? ; Alors voici cette sephirah à l’envers, n’est-ce pas?
Étudiant : Vénérable, excusez-moi, les sephiroth à l’envers, autrement dit, les Klipoth, sont-elles liées à l’organe kundabuffer? Puisque nous comprenons maintenant que les Klipoth sont ténébreuses.
Samael Aun Weor : Oui les Klipoth et l’organe kundabuffer ne font qu’un ; dans l’organe kundabuffer se trouvent les Klipoth de la Kabbale Hébraïque. Les Klipoth sont, disons, les vertus à l’envers, renversées, c’est tout. Et où est le monde des Klipoth? C’est à l’intérieur de Malkuth ; et qu’est-ce que Malkuth? Eh bien, toute la planète Terre. Dans la « poche » de cette planète, de cette « grande baleine » se trouvent les fameuses Klipoth…
Étudiant : Alors disons que la Mère Divine, sont les trois qualités?
Samael Aun Weor : Écoutez, la Mère Divine est au-delà des trois qualités, elle est bien au-delà de toutes ces trois qualités, au-delà de tout ce qui a été et sera ; elle est la femme du troisième Logos ; au fond, elle est aussi Brahma, et elle est au-delà des trois qualités de la prakriti.
Étudiant : Compris vénérable maître ; merci beaucoup…
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Perfection of the Human Being on the Tree of Life of Kabbalah.