Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Krishna (Vishnu / Christ) Enseigne Arjuna
Eh bien les amis, parlons un peu des trois gunas : Sattva, Rajas et Tamas.
Sattva, sans aucun doute, est l’harmonie, la beauté, le bonheur authentique. Quant à Rajas, c’est la passion animale, l’action. Tamas, à proprement parler, c’est l’inertie. Ainsi Sattva, Rajas et Tamas sont les trois qualités fondamentales de la Prakriti. Et qu’est-ce que la « Prakriti »? Vous pourriez me demander. Prakriti est donc la grande alaya de l’univers, la mère cosmique, Maha-Kundalini, etc. en tout cas, c’est le principe féminin éternel.
L’Émergence de l’Existence
Avant que l’aurore du mahamanvantara [temps d’activité cosmique] ne commence, il est clair que Sattva, Rajas et Tamas, les trois gunas, étaient en parfait équilibre, il n’y avait aucune décompensation ; alors régna le mahapralaya [temps de repos cosmique], la nuit cosmique.
Au sein de l’Éternel Père Cosmique Commun, pendant le mahapralaya, les Elohim sont de simples atomes divins, immergés dans ce qui n’a pas de nom. L’altération des trois gunas (Sattva, Rajas et Tamas) est due au fait que ces atomes primordiaux et divins (Monades), ou simplement étincelles virginales, aspirent à être quelque chose ou quelqu’un.
Alors, comme résultat de cette aspiration, un déséquilibre des trois gunas sur le grand plateau de la balance cosmique est né. Par la suite, à la suite d’un tel déséquilibre, le karma entre en activité : et le Premier Logos initie le mouvement électrique, le tourbillon électrique, et les atomes de l’univers passé (qui dormaient auparavant entre leurs centres laya), se réveillent pour une nouvelle activité. C’est ainsi que commence toujours l’aurore du Mahamanvantara.
Mais, évidemment, le Logos causal n’entrerait pas en activité (déclenchant le tourbillon électrique, l’ouragan électrique entre les eaux chaotiques de la vie), si un déséquilibre des trois gunas ne s’était pas produit auparavant.
Le fait même que les trois gunas soient déséquilibrés dans la balance cosmique indique donc une imperfection des atomes primordiaux divins, ou Monades virginales, qui sont au repos dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun.
Si ces Monades primordiales n’aspiraient pas à être quelque chose ou quelqu’un, le déséquilibre des trois gunas ne serait pas possible. Pour que les trois gunas se déséquilibrent, il faut qu’il y ait une cause innée, un principe moteur inconnu et profond. Je trouve cette causa causorum parmi les mêmes atomes ou étincelles virginaux qui reposent dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun. Il doit y avoir une certaine forme d’imperfection (incompréhensible à une simple analyse intellectuelle), qui devient naturellement cette cause innée, qui à son tour fait que les Monades, immergées dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun, aspirent à être quelque chose ou quelqu’un. Si ces Monades jouissaient d’une perfection absolue, elles ne voudraient pas être quelque chose, ou quelqu’un, alors le déséquilibre des trois gunas ne serait pas non plus réalisable.
Évidemment, au sein de l’Éternel Père Cosmique Commun, règne le bonheur. Quand une étincelle virginale (quelle qu’elle soit, qui est submergée entre ce bonheur), ne veut pas la vie, disons, d’un type égocentrique, elle ne veut pas être quelque chose de différent du Père, parce que, l’Absolu est « vie libre dans son mouvement » et non conditionnée à « une vie égocentrique de Monades imparfaites », puisqu’à l’intérieur de la Monade elle-même les différents niveaux de bonheur ou mieux dit, les niveaux de super-bonheur, se trouvent…
On a beaucoup parlé de l’Être, et chacun aspire à connaître son propre Soi. Lorsqu’une Monade a déjà connu son Père, cette Monade est heureuse, mais alors quand une telle Monade veut en connaître plus sur son propre Être, alors ce n’est qu’à l’intérieur d’elle-même qu’une telle Monade peut trouver ce « plus ».
Celle qui a réussi à passer la porte 13 de la Kabbale Hébraïque, plonge dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun. Ce faisant, cette Monade y trouve, l’Être ; Mais quand cette Monade a réussi à découvrir l’Être, et pour s’y intégrer, il s’avère que l’Être est plus profond à l’intérieur, et lorsque, grâce à quelques efforts, cela Monade a réussi à se surpasser davantage, cette Monade trouve que l’Être est encore plus profond. Conclusion: l’Être n’a pas de limites ni de frontières. Comment pourrions-nous mettre une limite sur l’Être? Ce n’est pas possible!
Mais bon, précisons un peu, pour que cette question soit mieux comprise…
Regardons la constitution humaine avec la Kabbale Hébraïque, que nous connaissons déjà a dix sephiroth. Si on commence par Malkuth, c’est la sephirah qui correspond au corps physique. Si nous continuons avec Yesod, nous trouvons le siège vital, là où se trouve l’énergie créatrice. La troisième sephirah est, bien sûr, le corps astral, qui est Hod, et en ce qui concerne la quatrième sephirah, qui est le mental, nous trouvons Netzach ; bien au-delà, nous avons la cinquième sephirah, qui est l’âme humaine : Tiphereth, le corps causal ; et encore plus loin, il y a la sixième sephirah…… qui est Geburah : la rigueur, la loi, la Bouddhi, la belle Hélène, etc.; la septième sephirah…… est Gedulah, ou simplement Chesed, l’Intime ; mais au-delà de l’Intime se trouve le Logos Binah qui est la huitième sephirah…… le Saint-Esprit; la neuvième est le Christ intime, la neuvième sephirah : Chokmah ; et quant à l’ancien des siècles, Kether, il est la dixième sephirah.
Quand on a reçu l’initiation de Kether, on est évidemment parvenu à une intégration complète avec l’ancien des siècles… …mais au-delà se trouve la terrible onzième porte, où celui qui ose y frapper est très rare, puisque celui qui frappe sans y être préparé mourra (c’est la onzième sephirah : l’Ain Soph Aur).
Quand on réussit, on s’unit à quelque chose qui dépasse l’ancien des siècles (qui, comme je l’ai déjà dit, est l’Ain Soph Aur). Aïn Soph, la douzième sephirah est différente ; et la treizième porte est celle de l’Aïn. Celui qui a réussi à s’intégrer avec Aïn est donc prêt à s’immerger dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun. Mais quand on s’immerge dans le sein de l’Éternel Père Cosmique Commun, on trouve qu’à l’intérieur de Soi, bien qu’intégré à l’Aïn, il y a autre chose dans notre Être, et que l’on travaille (naturellement) pour l’atteindre, et quand on y parvient, change le bonheur au sein même de l’Éternel Père Cosmique Commun.
Puis, en s’immergeant à l’intérieur de ce soi absolu, en ne voulant être rien ni personne, en plongeant dans les propres profondeurs de l’Absolu, on découvre que notre Être est plus profond à l’intérieur, et en le découvrant, de nouveaux changements d’harmonie et de beauté inépuisables ont lieu dans le processus de celui qui n’a pas de nom (et comme je l’ai déjà dit, n’a ni limites ni frontières).
De sorte que la gloire au sein de l’Être inconnaissable et pur, n’a vraiment jamais de limites, jamais jamais… qui pourrait mettre des limites à l’Être? Si l’être est Dieu lui-même, qui pourrait limiter Dieu?
Mais quand on veut être autre chose que l’Être, quand on veut exister, même en tant que cosmocrate, on tombe évidemment, en fait, dans le monde des 3 lois.
C’est intrigant…… quand, le…… désir des Monades d’être quelque chose ou quelqu’un, la première chose qui se déséquilibre, naturellement, ce sont les gunas. Si les gunas n’étaient pas déséquilibrés, la causa causorum, le Logos causal du premier instant, la loi même du karma, n’entrerait pas en activité. Mais il y a un déséquilibre des gunas, et au moment où un tel déséquilibre commence, le karma entre en activité et l’univers manifesté devient.
Ainsi, les gunas deviennent la causa causorum de toute activité Logoïque, parce que le Logos causal n’entrerait pas en action si les gunas n’étaient pas déséquilibrés. Le fait de déséquilibrer les gunas, montre une imperfection : l’imperfection des Monades (qui reposent au sein de ce qui n’a pas de nom), des Monades qui aspirent à être quelque chose, ou quelqu’un. Quand elles ressentent et pensent comme cela, il se produit évidemment un déséquilibre. Un tel déséquilibre est causé par ces Monades elles-mêmes, et c’est pourquoi l’univers manifesté devient, le mahamanvantara commence. Distinguons mahamanvantara, qui signifie « grand jour cosmique » et mahapralaya, qui signifie « grande nuit cosmique ».
En comprenant cela, nous pouvons continuer…
Trois Dispositions ou Qualités
Les trois gunas, en elles-mêmes et par elles-mêmes, sont assez intrigantes. Les trois gunas sont clairement mentionnées dans le livre du Seigneur Krishna, la célèbre Bhagavad-gita. Cela vaut donc la peine que nous commentions un peu ces trois gunas…
La Bhagavad-gita déclare ce qui suit :
« Arjuna a dit : Ceux qui abandonnent les commandements, mais continuent néanmoins à faire les cultes et à t’adorer, quelle est leur dévotion O Krishna? Est-ce sattvique, rajasique ou tamasique?
[Krishna / Vishnu / Christ] Le seigneur suprême répondit : C’est triple la dévotion que les êtres incarnés apportent selon leur propre nature, à savoir, Sattva, Rajas et Tamas.
Maintenant, écoute ce que je vais te dire à ce sujet : Oh Bharata, la dévotion de chaque personne est selon sa constitution ; chaque personne est le produit de son shraddhā [disposition], il reflète son shraddhā (साद).
Les dévots sattviques (c’est-à-dire chez qui la guna Sattva prédomine), vénèrent les dévas [c’est-à-dire qu’ils vénèrent les dévas (êtres célestes, car les dévas sont les mêmes anges ou êtres divins). Les rajasiques [vénèrent] les yakshas यक्ष et rakshasas राक्षस [êtres dotés de pouvoirs surnaturels], et les tamasics les pretas et bhutas [les morts, les esprits, les fantômes affamés, les habitants du monde souterrain]… » – Bhagavad-gita 17
Il ne faut donc pas oublier que les personnes complètement sattviques vénèrent les dévas, les anges divins, les êtres ineffables, les Elohim. Ceux chez qui prédominent la guna Rajas, qui est celle de la passion ou de l’action, adorent, dis-je, des êtres dotés de pouvoirs surnaturels ; et les tamasiques, chez qui prédomine naturellement la guna d’inertie, vénèrent les esprits et les éléments de la nature.
« Ceux qui pratiquent des austérités sévères non enjointes par les Shâstras [écritures saintes], donnés à l’ostentation [se faire valoir] et à l’égoïsme, possédés par le pouvoir de la luxure et de l’attachement, aussi insensé qu’il soit, torture des parties du corps, et Moi demeurant dans le corps à l’intérieur ; saches qu’ils sont d’une résolution Asurika [démoniaque]. » – Bhagavad-gita 17
Cela vaut la peine d’être commenté, n’est-ce pas?
Ceux qui pratiquent des austérités sévères, non recommandées par les écritures, passent par un jeûne terrible, se martyrisent, en somme ; ceux qui font des choses violentes uniquement pour se montrer, et par égoïsme, ils sont attachés et lubriques, dépourvus de sens, torturent des parties du corps, et le Christ aussi, qui habite dans le corps. Reconnaissez-les! Tout cela à des fins démoniaques… Ce sont des démons qui se torturent, ce sont des démons qui mènent des vies ascétiques, ce sont des démons qui pratiquent le hatha yoga, et dans les mondes infernaux il y en a des multitudes, et ils pensent toujours qu’ils se portent très bien.
« La nourriture aussi qui est appréciée par chacun d’eux est triple, tout comme Yajna, l’austérité et l’aumône. Entends-tu ceci, leur distinction.
Les aliments qui augmentent la vitalité, l’énergie, la force, la santé, la gaieté et l’appétit, qui sont salés et oléagineux (légumes, fruits de toutes sortes, etc.), substantiels et agréables, sont appréciés des Sâttvika (c’est-à-dire des individus chez qui la guna Sattva prédomine).
Les aliments amers, acides, salins, excessivement chauds, piquants, secs et brûlants, sont appréciés des Râjasika (c’est-à-dire des personnes chez qui prédomine la guna Rajas, qui est celui de la passion), et sont producteurs de douleur, chagrin et maladie. » – Bhagavad-gita 17
Cela mérite réflexion, n’est-ce pas? Cela vaut la peine pour nous de penser que les aliments rajasiques, qu’ils soient très amers – faites bien attention à cela – acides, salés, très piquants, épicés, ceux avec beaucoup de piment et autres, secs et brûlants, produisent du chagrin, la souffrance et la maladie… En revanche, voyez par vous-mêmes pour que nous réfléchissions bien, à quel point les aliments sattviques sont différents : « tous ceux qui sont oléagineux, substantiels et agréables » – légumes, fruits, tout cela…
« Ce qui est rassis, insipide, puant, cuit pendant la nuit, les restes et l’impur, c’est la nourriture appréciée des Tâmasika (c’est-à-dire de ceux chez qui la guna Tamas prédomine). » – Bhagavad-gita 17
De sorte que les gens chez qui prédomine la guna Tamas, les tamasiques, aiment « la nourriture insipide – voyez par vous-mêmes quelle chose! – nourriture avariée, malodorante, restes de la veille – restes ou aliments surchauffés, froids et impurs… ce sont des aliments, proprement, des gens Tamasiques. Il ne faut pas oublier ceci, ce commentaire ici, cela vaut la peine d’y réfléchir et cela, vraiment… Nous choisissons nos aliments. Quant à moi, je vous le dis franchement, que je n’aime pas les aliments de type Tamasique : je n’aime pas « les aliments sans goût, ni les aliments avariés ou malodorants, ni les aliments de la veille, ni les aliments froids », les aliments impurs (comme le porc, etc., etc.), je les trouve dégoûtants.
Cela vaut donc la peine de regarder ce que les gens mangent, n’est-ce pas? Et de choisir un, plutôt des aliments sattviques : fruits, légumes, tout cela…
Trois Rites ou Manières d’Adoration
« Ce Yajna [rite] est Sâttvika qui est accompli par ceux qui ne désirent aucun fruit [résultats], comme enjoint par l’ordonnance [les commandements], avec leur mental fixé sur le Yajna seulement, pour lui-même (ce sont des gens qui aiment l’adoration, qui l’adore, mais qui ne veulent pas de résultats égoïstes).
Ce qui est accompli, ô meilleur des Bhâratas, en cherchant le fruit et l’ostentation, saches que c’est un Yajna Râjasika. » – Bhagavad-gita 17
Le Yajna rajasique (c’est-à-dire le passionné), est fait par tentation et désirant les fruits, le mérite ; des gens qui pratiquent des rites, mais avec un certain intérêt, pas avec désintéressement.
« Le Yajna [rite] accompli sans tenir compte de l’ordonnance, dans laquelle aucune nourriture n’est distribuée [aux pauvres], qui est dépourvue de Mantras, dons [de charité], et Shraddhâ [foi, respect, révérence, pureté], est dit Tâmasika. » – Bhagavad-gita 17
Ainsi, les rites des tamasiques sont curieux. Ce sont des rites pratiquement noirs, n’est-ce pas?
Trois Austérités, Trois Manières de Sacrifice
« L’adoration des Devas [dieux], les deux fois nés, les gourous et les sages, la pureté, la droiture, la continence et la non-violence [ahimsa] sont appelés le tapas [austérité] du corps.
Des discours qui ne cause aucune vexation, et qui est vrai, comme aussi agréable et bénéfique, et étude régulière des Védas, on dit que ceux-ci forment le tapas [austérité] du discours. » – Bhagavad-gita 17
L’austérité verbale consiste dans la manière de parler clairement, ce qui ne produit aucun souci ; dans la véracité, dans une façon de parler agréable et bénéfique, et dans la lecture quotidienne des textes sacrés… C’est très important, mes chers frères et sœurs. Il me semble que cela vaut la peine d’avoir, l’ austérité verbale. J’ai vu comment les gens font voler les mots, comment ils se blessent (c’est comme s’ils poignardaient avec des poignards, comme s’ils s’amusaient). Quelqu’un dit quelque chose, et cela m’étonne de voir comment l’auditeur réagit et répond de manière pire, n’est-ce pas? C’est douloureux! Il faut être austère dans la parole : parler clairement, ne pas inquiéter les gens en parlant ; soyez honnête, ne mentez pas. Ayez une manière agréable de parler, une manière bénéfique, et lisez quotidiennement les saintes écritures…
« Sérénité du mental, bienveillance, silence, maîtrise de soi, honnêteté des motifs, c’est ce qu’on appelle l’austérité mentale. » – Bhagavad-gita 17
L’austérité mentale se compose de sérénité, de piété, de silence, de maîtrise de soi et de pureté de cœur… C’est très intéressant d’avoir de l’austérité mentale. Comment? En étant serein : que s’ils vous insultent, restez serein ; que s’ils vous louent, restez serein ; indifférent à la louange et à la vitupération, au triomphe et à la défaite…
« Je ne suis pas plus parce qu’ils me louent ou moins parce qu’ils me blâment, parce que je suis toujours ce que je suis »… -Thomas de Kempis
Réfléchissez comme cela (de cette manière), soyez pieux, silencieux, ne jouez jamais avec la parole, car si on joue avec la parole, on n’est plus austère avec la parole, et il faut être austère, toujours se maîtriser (on doit toujours se soumettre à la maîtrise de soi et garder un cœur pur). C’est donc très intéressant l’austérité mentale.
« Cette triple austérité pratiquée par des hommes inébranlables, avec un grand Shraddhâ, ne désirant aucun fruit, est dite Sâttvika.
Cette austérité qui est pratiquée dans le but de gagner l’accueil, l’honneur et l’adoration, et avec ostentation, est dite ici Râjasika, instable et transitoire.
Cette austérité qui est pratiquée à partir d’une idée stupide, avec auto-torture ou dans le but de gagner un autre, est déclarée être Tâmasika. » – Bhagavad-gita 17
Cette triple austérité, pratiquée avec foi par celui qui ne désire aucun mérite, est considérée comme « sattvique », c’est-à-dire où il y a austérité verbale, où il y a austérité mentale, où il y a austérité corporelle, il y a naturellement coexistant, intrinsèquement, le qualité sattvique. N’oubliez pas que l’austérité corporelle consiste en « l’adoration des dévas, des brahmanes, des précepteurs spirituels, des sages ; dans la pureté, la rectitude, la continence et ne nuisant à personne »…
Les trois austérités – physique, mentale et verbale – sont nécessaires quand on veut avoir dans sa nature la qualité du type sattvique.
L’austérité rajasique est différente : elle est temporaire, peu durable, puisqu’elle est passionnelle ; c’est celle que les gens pratiquent pour se montrer, pour gagner le respect, les honneurs et la révérence, pour que d’autres puissent dire, « Quelle personne dévote, comme c’est magnifique! », n’est-ce pas?
Quant à l’austérité tamasique, elle est faite sottement, se faisant souffrance soi-même, ou avec le désir de nuire au prochain…
« Donner est juste, la charité donnée avec cette idée, à celui qui ne rend aucun service en retour, dans un endroit convenable et à une personne digne, cette charité est tenue pour Sâttvika.
Et ce qui est donné en vue de recevoir en retour, ou de chercher le fruit, ou encore à contrecœur, ce don est tenu pour Râjasika.
La charité qui est donnée au mauvais endroit ou au mauvais moment, à des personnes indignes, sans égard ou avec dédain, cela est déclarée être Tâmasika. » – Bhagavad-gita 17
La charité sattvique est faite comme un devoir, sans idée de rétribution, en temps et lieu, envers la personne qui la mérite.
La charité rajasique est faite dans l’attente d’une récompense, d’un mérite ou à contrecœur.
La charité tamasique est faite au mauvais moment, au mauvais endroit, à une personne qui ne la mérite pas et avec dédain…
« Om, Tat, Sat »: (« ce qui existe ») cela a été déclaré être la triple désignation de Brahman (le plus haut). Par là étaient faits les anciens Brâhmanas, les Vedas et les Yajnas.
Par conséquent, prononcer ‘Om’ sont des actes de sacrifice, de don et d’austérité tels qu’enjoints dans les ordonnances, toujours commencés par les disciples des Védas.
Prononcer Tat (« cela »), sans viser les fruits (ils ne veulent aucun mérite pour ces actions), sont les divers actes de Yajna [rites], d’austérité et d’actes de charité accomplis par les chercheurs de Moksha (émancipation spirituelle).
Le mot Sat est utilisé dans le sens de réalité et de bonté ; et ainsi aussi, Pârtha, le mot Sat est utilisé dans le sens d’un acte de bon augure. » – Bhagavad-gita 17
Alors voyez par vous-mêmes : Om-tat-sat, c’est d’une grande puissance, c’est comme dire aussi, Aum-tat sat…
« La stabilité dans le Yajna [rites], l’austérité et le don sont également appelés « Sat » : de même que l’action en relation avec ceux-ci (ou, l’action pour l’amour du Seigneur) est appelée Sat.
Tout ce qui est sacrifié, donné ou exécuté, et quelle que soit l’austérité pratiquée sans Shraddhâ [foi], cela est appellée Asat, O Pârtha ; il n’est rien ici ou dans l’au-delà [il ne porte pas de fruit ici ou dans l’au-delà]. » – Bhagavad-gita 17
Nous voyons donc ce que sont les trois gunas. Elles sont très importantes, car sur elles et à travers elles cet univers existe (ce sont les trois qualités de base)…
Questions et Réponses
Étudiant : … mais je voulais maintenant vous poser une question à ce sujet… après toutes les explications que vous nous avez données sur les gunas. Pourrait-on dire que cela répond à la question de base, fondamentale sur laquelle, disons, la philosophie est basée? Ce qui est, disons, « d’où nous venons », n’est-ce pas? Alors, bien sûr, cela est aussi étroitement lié à « qui sommes-nous et où allons-nous » cependant, je vois que l’explication que vous nous donnez des gunas, alors, donne définitivement une réponse au fait de « où est-ce que nous sommes et d’où nous venons », n’est-ce pas? car c’est ainsi que commence aussi notre origine…
Samael Aun Weor : Oui bien sur!
Étudiant : Maintenant, ce que je voulais vous demander, maître, c’est : quand on entre dans la manifestation, quand le jour cosmique commence, disons, alors, dans ce début du jour cosmique, nos essences entrent-elles en manifestation, là-bas?
Samael Aun Weor : Eh bien, l’essence entre, beaucoup plus tard. Déjà, pour que l’essence de chaque créature (Monade) entre en activité, alors, la descente de la grande vie est nécessaire. Mais évidemment que, sans le jour cosmique, l’essence n’entrerait donc pas en activité. Puisque dans le jour cosmique, toutes les essences entrent en activité.
Étudiant : Mais, en réalité, l’essence est-elle déjà manifestée, dans toute sa grandeur, lorsque la création entre dans sa manifestation physique?
Samael Aun Weor : Eh bien, bien avant que l’essence ne soit déjà active, n’est-ce pas? Toute essence entre en activité lorsque commence l’aurore du mahamanvantara.
Étudiant : Cela commence juste là dans un corps totalement mental, n’est-ce pas?
Samael Aun Weor : Eh bien, si les essences n’ont pas de corps mental, dans quel corps vont-elles entrer? Ils agissent juste comme des élémentaux innocents en train de descendre, n’est-ce pas? dans le monde physique. Et puisque l’univers commence son processus de développement dans le monde du mental, dans la substance mentale concrète, proprement, les essences, commencent à agir dans la matière mentale, mais cela ne veut pas dire que les essences (de tout ce qui est créé), elles peuvent, pour cette raison, avoir un corps.
Que bien plus tard cet univers mental se cristallise sous forme astrale, c’est aussi vrai et de toute vérité! mais cela ne veut pas dire que les essences ont un corps astral……
Que cet univers astral…… se cristallise sous la forme éthérique, c’est aussi vrai! mais cela ne veut pas dire que les essences ont un corps éthérique.
Et enfin, vient la manifestation de l’univers sous sa forme physique ; alors les essences sont descendues dans le règne minéral proprement dit.
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À partir de là, les processus évolutifs de la vie élémentale commencent, ils se poursuivent vers le végétal, ils se poursuivent dans l’animal et enfin, ils atteignent l’état « humanoïde ». La vie, dans ses processus, y laisse les essences (dans ses processus, disons, de type involutif et évolutif) ; enfin, la vie nous laisse là, jusqu’à l’état d’« humanoïde »…
L’« humanoïde » est quelque peu incomplet : c’est un « élémental » disons, avec un corps tri-cerveau, et c’est tout. Si l’« humanoïde » veut avancer un peu plus, pour se compléter, alors il doit créer les corps existentiels supérieurs de l’Être, pour devenir un humain, n’est-ce pas? Évidemment, l’« humanoïde » tombe toujours, il devient, dira-t-on, une créature trop animale, n’est-ce pas? L’humanoïde en lui-même est animal, mais, disons, il se salit de passions animales, puisque l’humanoïde développe l’ego dans sa nature.
Cependant, l’humanoïde doit éliminer l’ego et créer les corps solaires, ceci, afin de devenir un véritable humain, n’est-ce pas?
En tout cas, la vie descend de l’Absolu dans le règne minéral d’une manière involutive ; puis du règne minéral il évolue vers la « forme humaine ». Sous la « forme humaine », ou mieux, la « forme humanoïde », si la Monade veut sortir son essence de la roue des involutions et des évolutions, alors évidemment, la Monade doit faire quelque chose de différent : la Monade doit travailler sur son essence, la Monade doit créer les corps existentiels supérieurs de l’Être à l’intérieur pour son essence, ceci, pour finir de se créer; ceci, afin que son essence devienne un véritable humain et comme un dieu (qui travaille à l’intérieur de lui-même, et à travers lui-même). C’est la crue réalité des faits!
Étudiant : Pour ainsi dire, la personne rajasique, est-elle celle qui est sur la « roue du samsara »?
Samael Aun Weor : La personne Rajas est l’humanoïde passionné, l’humanoïde qui s’abandonne aux passions animales…
Étudiant : Exactement!…
Samael Aun Weor : Parce que Rajas est passion, Sattva est harmonie, bonheur, beauté de l’esprit…
Étudiant : Le sattvique est l’initié qui atteint le Tetragrammaton, l’humain cinq (Tiphereth), vrai?
Samael Aun Weor : Oui, quand on atteint l’équilibre parfait des trois gunas, à l’intérieur de soi, on devient ce qu’on appellerait un « humain sattvique » (un humain parfait).
Étudiant : Maître, le processus de l’essence est-il, est-il intimement lié au rayon de la création?
Samael Aun Weor : Eh bien, oui, l’essence (naturellement, comme je vous l’ai dit) vient d’abord en descendant de région en région, n’est-ce pas? Dès que la Voie Lactée existe, l’essence commence ses processus de descente, n’est-ce pas? au minéral; du minéral il commence ses processus d’ascension jusqu’à l’état « humanoïde ».
Étudiant : Est-ce que cela doit entrer, disons, dans le niveau le plus bas, disons?
Samael Aun Weor : Sûr!
Étudiant : Parce que pour retourner à nouveau à l’Absolu, la Monade doit commencer le processus inverse, vrai?
Samael Aun Weor : À l’envers, oui! Pour revenir encore : quitter le monde des 48 lois et aller à 24, puis 12, puis 6, et de là à 3, jusqu’à atteindre l’Absolu.
Étudiant : Est-ce pour cela qu’il est dit que « pour monter, il faut d’abord descendre », c’est-à-dire qu’il faut d’abord descendre dans les mondes minéraux, pour remonter?
Samael Aun Weor : Sûr!
Étudiant : Bien sûr!…
Étudiant : Ainsi, « Pour monter, il faut d’abord descendre » et travailler dans la neuvième sphère?
Samael Aun Weor : Eh bien, c’est plus profond, plus profond, n’est-ce pas?
Maintenant, je parle de la première descente, lors de la création de l’univers, dans laquelle la grande vie émerge de l’Absolu vers le monde physique. Alors l’essence a dû venir, donc, d’en haut jusqu’au monde physique, pour être échelonnée à travers le végétal et l’animal jusqu’à l’« humanoïde ». Mais, jusque là ; c’est la première descente de la vie, vers le monde physique.
Que plus tard, déjà dans le monde physique, l’essence soit soumise à la roue du samsara, c’est quelque chose de différent! Sur cette roue qui tourne sans cesse : 3000 cycles de 108 existences humanoïdes chacun.
Encore une fois, c’est déjà différent : actuellement, il y a des élémentaux dans le règne minéral, qui passent pour la première fois par le règne élémental minéral ; et il y a des élémentaux du règne minéral élémental qui ont déjà traversé le minéral il y a longtemps ; et ils repassent et continueront de passer par là…
Étudiant : Maintenant, j’entrevois un détail! C’est que seulement avec la décompensation de ces trois gunas, quand l’aurore de cette création commence, c’est quand les trois forces (qui sont à l’intérieur de chaque Monade) doivent apparaître pour qu’il y ait cette création, à savoir, la Sainte Affirmation, la Sainte Négation et la Sainte Conciliation, n’est-ce pas? Quelles sont les forces positive, négative et neutre, précisément pour que cette création existe.
Étudiant 2 : Bien sûr, ce sont les trois forces qui ont créé un soi (ces trois forces).
Étudiant : Et puisque ces trois forces existent au commencement, dans cette aurore, c’est quand ce rayon de création commence (si bien connu, n’est-ce pas?) c’est-à-dire, précisément, initiant par ce Troisième Logos (ou Theomertmalogos).
Samael Aun Weor : Il (le Theomertmalogos) est le Troisième Logos.
Étudiant : Bien sûr! C’est le créateur ; tout est en harmonie…
Étudiant : D’abord c’est l’Absolu, n’est-ce pas?
Samael Aun Weor : Exactement!
Étudiant : Alors, disons, tous les mondes… ensuite viennent tous les s…
Samael Aun Weor : Correction, le Troisième Logos (le Theomertmalogos) est tous les soleils (Absolu Solaire).
Étudiant : Alors, après l’Absolu viennent tous les mondes, n’est-ce pas?
Samael Aun Weor : D’abord l’Absolu (solaire), puis vient tout l’infini (ce qu’on appelle l’infini) ; puis ce qu’on appelle donc toutes les galaxies ; puis comme tous les soleils (systèmes solaires) ; puis ce qu’on appelle le monde (de 24 lois) ; et ainsi de suite…
Eh bien, je vais vous laisser ici, mes chers frères et sœurs, parce que je vais entrer en méditation… » – Samael Aun Weor
Note : C’est pourquoi il est écrit sur notre site Web : « L’expérience est mieux que la croyance ». Parce que Chavah חוה, qui signifie « expérience » en Hébreu, et qui est traduit par « Eve » dans la Genèse, est le chemin, dans Yesod, pour expérimenter tous les degrés de l’Arbre de Vie. Comme l’indique la Genèse :
« Et Adam (le cerveau) appela le nom de sa femme Eve (Hébreu Chavah חוה); parce qu’elle (les organes génitaux) est (était et sera) la mère de tous les vivants. » Genèse 3 : 20
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Three Ways of Worship, Eating, and Sacrifice in the Bhagavad-gita.