Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique
Tuer est évidemment et sans aucun doute l’acte le plus destructeur, et dénotant la plus grande corruption, que l’on connaisse dans le monde.
La pire forme d’assassinat consiste à détruire la vie de nos semblables.
Le chasseur qui assassine avec son fusil les innocentes créatures de la forêt est horriblement cruel ; mais il est mille fois plus abominable, mille fois plus monstrueux, celui qui assassine ses semblables.
On peut tuer non seulement avec des mitrailleuses, des fusils, des canons, des pistolets ou des bombes atomiques, mais aussi d’un simple regard qui blesse le cœur, un regard humiliant, un regard plein de mépris, un regard plein de haine ; on peut tuer par une action ingrate, une action noire, ou par une insulte, ou par une parole blessante.
Le monde est rempli de parricides, de matricides ingrats qui ont assassiné leurs parents soit par leurs regards, soit par leurs paroles, soit par leurs actions cruelles.
Le monde est rempli d’hommes qui ont sans le savoir assassiné leur femme, et de femmes qui, sans le savoir, ont assassiné leur mari.
Pour comble de malheur, dans ce monde où nous vivons, l’être humain tue ce qu’il aime le plus.
L’homme ne vit pas seulement de pain mais aussi de différents facteurs psychologiques.
Nombreux sont les époux qui auraient pu vivre davantage si leurs épouses le leur avaient permis.
Nombreuses les épouses qui auraient pu vivre davantage si leurs époux le leur avaient permis.
Nombreux les pères et mères de famille qui auraient pu vivre davantage si leurs fils ou leurs filles le leur avaient permis.
Des paroles qui tuent, des regards qui blessent, des actions ingrates constituent la « Causa Causorum » de la maladie qui emporte notre cher être à la tombe.
Cette société caduque et dégénérée est pleine d’assassins inconscients qui se présument innocents.
Les prisons regorgent d’assassins mais les criminels de la pire espèce se présument innocents et circulent librement.
Aucune forme d’assassinat ne peut avoir de justification. En tuant une autre personne, on ne résout aucun problème dans la vie.
Les guerres n’ont jamais résolu aucun problème. En bombardant des villes sans défense et en assassinant des millions de personnes on ne résout rien du tout.
La guerre est une chose extrêmement grossière, rude, fruste, monstrueuse, abominable. Des millions de machines humaines endormies, inconscientes, stupides, se lancent en guerre avec l’intention de détruire d’autres millions de machines humaines inconscientes.
Il suffit souvent d’une catastrophe planétaire dans le cosmos, ou d’une mauvaise position des astres dans le ciel pour que des millions d’hommes partent en guerre.
Les machines humaines n’ont conscience de rien, elles se meuvent de façon destructive lorsqu’un certain type d’ondes cosmiques les frappe secrètement.
Si les gens éveillaient leur conscience, si dès les bancs de l’école on éduquait sagement les élèves en les amenant à la compréhension consciente de ce que sont l’inimitié et la guerre, on entendrait un tout autre son de cloche, personne ne se lancerait en guerre et les ondes catastrophiques du cosmos seraient alors utilisées de façon différente.
La guerre ressortit au cannibalisme, à l’âge des cavernes, à la bestialité de la pire espèce, à l’époque des arcs, des flèches et des lances, c’est une orgie de sang de toute évidence incompatible avec la civilisation.
Tous les hommes, dans la guerre, sont lâches et peureux ; les héros chargés de médailles sont précisément les plus poltrons, les plus peureux.
Le suicidé semble toujours très courageux mais c’est un lâche qui a eu peur de la vie et qui au moment suprême de terreur a commis la folie du suicide.
On le prend pour un héros car la folie du suicidaire est facilement confondue avec le courage du héros.
Si nous observons attentivement le comportement du soldat durant la guerre, ses manières, son regard, ses paroles, son attitude dans la bataille, nous pouvons nous rendre à l’évidence de sa totale couardise.
Les professeurs des écoles, collèges et universités doivent enseigner à leurs élèves la vérité au sujet de la guerre. Ils doivent amener leurs étudiants à expérimenter consciemment cette vérité.
Si les gens avaient pleinement conscience de ce qu’est cette terrible vérité de la guerre, si les maîtres savaient éduquer sagement leurs disciples, aucun citoyen ne se laisserait conduire à l’abattoir.
L’Éducation Fondamentale doit être dispensée dès aujourd’hui dans toutes les écoles car c’est précisément à partir des bancs de l’école que l’on doit apprendre à travailler pour la Paix.
Il est urgent que les nouvelles générations deviennent pleinement conscientes de ce qu’est la barbarie et de ce qu’est la guerre.
Dans les institutions scolaires, on doit permettre à tous de comprendre à fond l’inimitié et la guerre dans tous leurs aspects.
Les nouvelles générations doivent comprendre que les vieux, avec leurs idées rances et turpides, sacrifient toujours les jeunes et les mènent comme des bœufs à l’abattoir.
Les jeunes ne doivent pas se laisser convaincre par la propagande belliciste, ni par les raisons des anciens, parce qu’à une raison quelconque on peut toujours en opposer une autre, à n’importe quelle opinion on peut opposer une autre opinion, cependant, ni les raisonnements, ni les opinions, ne sont la vérité au sujet de la guerre.
Les vieux ont des milliers de raisons pour justifier la guerre et conduire les jeunes à l’abattoir.
L’important, ce ne sont pas les raisonnements sur la guerre, c’est plutôt d’expérimenter la vérité de ce qu’est la guerre.
Nous ne nous élevons pas contre la raison ni contre l’analyse, nous voulons seulement dire que nous devons d’abord et avant tout expérimenter la vérité sur la guerre, ensuite nous pourrons nous offrir le luxe de raisonner et d’analyser.
Il est impossible d’expérimenter la vérité de ne pas tuer si nous excluons la méditation intime profonde.
Seule la méditation très profonde peut nous conduire à expérimenter la vérité sur la guerre.
Les maîtres doivent non seulement dispenser à leurs élèves de l’information intellectuelle, mais aussi leur enseigner à manier le mental, à expérimenter la Vérité.
Cette race caduque et dégénérée ne pense plus qu’à tuer. Cette rage de tuer, toujours tuer, est le propre de toute société humaine dégénérée.
À travers la télévision et le cinéma, les agents du crime propagent leurs idées criminelles.
Les enfants de la nouvelle génération reçoivent quotidiennement à travers l’écran de télévision, les contes pour enfants, les bandes dessinées, le cinéma, etc., une bonne dose vénéneuse d’assassinats, de crimes épouvantables et d’atrocités de toute sorte.
On ne peut ouvrir la télévision sans y rencontrer des coups et des blessures, des gens avec des paroles pleines de haine, et les multiples formes de la perversité.
Les gouvernements de la terre ne font rien contre la propagande du crime. Le mental des enfants et des jeunes est conduit par les agents du crime sur le chemin du crime.
L’idée de tuer est maintenant tellement répandue, tellement diffusée au moyen des films, des romans, qu’elle est devenue totalement familière pour tout le monde. Les révoltés de la « nouvelle vague » ont été éduqués pour le crime et ils tuent pour le goût de tuer, ils aiment voir mourir les autres. Ainsi l’ont-ils appris à la télévision, chez eux, au cinéma, dans les romans, les journaux, les périodiques.
Le crime règne partout et les gouvernements ne font rien pour corriger l’instinct de tuer à partir de sa racine, à sa source même.
Il revient aux maîtres et maîtresses des écoles, collèges et universités de lancer le cri d’alarme et de retourner ciel et terre pour corriger cette épidémie mentale.
Il est urgent que les professeurs donnent l’alerte et demandent à tous les gouvernements de la terre d’imposer une censure au cinéma, à la télévision, etc.
Le crime est en train de se multiplier de façon horrible à cause de tous ces spectacles sanglants, et à l’allure où vont les choses, bientôt arrivera le jour où plus personne ne pourra circuler dans la rue librement sans la crainte d’être assassiné.
La radio, le cinéma, la télévision, les revues, les romans sanglants, ont tellement répandu le meurtre, l’ont rendu si agréable aux esprits faibles et dégénérés que plus personne ne ressent de remords de tirer à bout portant ou poignarder une autre personne.
Cette propagande pour le meurtre est telle que les esprits faibles se sont énormément familiarisés avec le crime au point qu’à présent ils se paient le luxe de tuer pour imiter ce qu’ils ont vu au cinéma ou à la télévision.
Les professeurs, qui sont les éducateurs du peuple, sont tenus, dans l’accomplissement de leur devoir, de lutter pour les nouvelles générations en demandant aux gouvernements de la terre de prohiber les spectacles sanglants, d’interdire enfin toute espèce de films comportant des assassinats, des vols, etc.
La lutte des enseignants doit s’étendre également aux combats de taureaux et à la boxe.
Le type du toréador est le plus lâche et le plus criminel ; le toréador veut pour lui tous les avantages, et il tue pour divertir le public.
Le type du boxeur est celui du monstre, de l’assassin dans sa forme sadique, il frappe et tue pour divertir le public.
Les spectacles sanglants de cette catégorie sont barbares à cent pour cent, ils excitent les esprits et les acheminent sur le chemin du crime. Si nous voulons vraiment lutter pour la paix dans le monde, nous devons entreprendre une campagne intense contre les spectacles sanglants.
Tant qu’il y aura des facteurs destructeurs dans le mental humain, il y aura inévitablement des guerres.
Les facteurs qui engendrent la guerre se trouvent dans le mental humain, ces facteurs sont la haine, la violence sous toutes ses formes, l’égoïsme, la colère, la peur, les instincts criminels, les idées bellicistes propagées par la télévision, la radio, le cinéma.
La propagande pour la paix, les prix Nobel de la paix, s’avèrent absurdes tant que les facteurs psychologiques qui engendrent la guerre continuent d’exister à l’intérieur de l’homme.
Actuellement, plusieurs assassins ont reçu le prix Nobel de la paix.
Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.