Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Mariage, Divorce et Tantrisme
C’est lamentable, le relâchement des mœurs dans des pays qui se prétendent civilisés. Le contrat de mariage, qu’il soit civil ou religieux, est devenu un permis officiel pour forniquer pendant quelques jours, après lesquels vient le divorce. On se marie aujourd’hui et on divorce demain, c’est tout. De nos jours, au lieu de dire : « allons coucher ensemble », on dit : « allons nous marier ». C’est ainsi que l’on déguise, dissimule ou légalise la chose.
Pratiquement, le mariage moderne s’est converti en un type nouveau de prostitution ; nous connaissons le cas de femmes qui se sont mariées dix ou quinze fois. Il s’agit souvent de grandes actrices de cinéma ou de « dames du grand monde ». Personne ne dit rien à propos de leurs dix ou quinze maris. La prostitution étant légalisée, tout le monde se tait.
Réellement, les gens confondent la passion avec l’Amour. La passion est un poison qui trompe le Mental et le Cœur. L’homme passionné croit fermement qu’il est amoureux. La femme passionnée pourrait même jurer qu’elle est amoureuse.
Les passionnés rêvent de l’Amour, chantent l’Amour, ils cherchent l’Amour mais ils ne se sont jamais éveillés au monde de l’Amour. Ils ne savent pas ce qu’est l’Amour, ils en rêvent seulement et croient être amoureux. C’est là leur erreur, car lorsque la passion a été pleinement satisfaite, il ne reste que la crue réalité, et alors vient le divorce. Bien qu’il semble exagéré d’affirmer que sur un million de couples qui se croient amoureux, un seul l’est réellement, il en est pourtant ainsi. Il est rare de trouver dans la vie un couple réellement amoureux ; il existe des millions de couples passionnés mais il est très difficile de rencontrer des couples d’amoureux.
Il est indispensable de dissoudre le Moi afin de fabriquer l’Âme, car seule l’Âme sait vraiment aimer. L’Âme se fortifie, se renforce avec le Feu de l’Esprit-Saint. Il est bon de savoir que le Feu de l’Esprit-Saint est Amour. Il est bon de savoir que le Feu de l’Esprit-Saint est la Kundalini dont nous parlent les hindous. Seul ce feu sexuel flamboyant peut ouvrir les Sept Églises de l’Âme.
Seul ce Feu électronique peut remplir l’Âme de pouvoirs ignés. Celui qui ne comprend pas ceci peut perdre son Âme ; l’Âme qui renonce au Sexe et à l’Amour meurt, inévitablement.
L’homme montre sa virilité en accomplissant des œuvres d’Amour et non en parlant d’un Amour qu’il est incapable de réaliser. Le baiser de la Divine Mère Kundalini est pour l’homme viril et pour la femme véritablement amoureuse de son mari. Le baiser de la Mère Kundalini est Mort. Le baiser de la Mère Kundalini est Vie. Les passionnés ne connaissent rien de ces choses. Tout ce à quoi ils pensent, c’est de satisfaire leurs désirs puis de divorcer. Rien d’autre n’effleure leur esprit, c’est l’unique chose qu’ils savent faire ! Pauvres gens ! Ils sont dignes de pitié…
Pétris et repétris toujours et sans fin ton argile et ton eau pour que, lorsque ton argile retournera à l’argile et que ton eau s’évaporera, il reste ton Amphore de Salut, c’est-à-dire ton Âme resplendissante et étincelante dans les mains de ton Dieu interne.
Celui qui voit un péché dans l’Amour, qui hait le Sexe, est un infrasexuel dégénéré qui veut castrer le Soleil, mais par malheur c’est lui-même qui sera castré. Celui qui hait l’Amour et le Sexe ne mangera pas la nourriture du Soleil, et ses testicules se dessècheront et il sera mort avant de mourir.
Ceux qui se croient amoureux doivent faire la dissection du Moi, ils doivent s’autoexplorer dans le but de découvrir si c’est de la passion ou de l’amour qu’ils ont dans leur cœur. Il faut que les amoureux apprennent à se connaître eux-mêmes, pour ne pas être castrés et pour accomplir leur création virile. Si ton amour est Un et que dans cet amour tu inclus tous les amours, tes testicules mangeront la nourriture du Soleil. Celui qui veut pénétrer dans le Royaume de l’Ésotérisme doit revêtir l’habit de la Régénération, ce vêtement c’est l’habit de noces. À la table des convives où s’assoient les Anges, on ne peut être admis sans l’habit de Noces. Ceux qui répandent le vin sacré ne peuvent pas avoir ce vêtement. Les quelques-uns qui sont vraiment amoureux savent que l’on ne doit pas répandre son vin. Malheureusement, les vrais amoureux sont très rares. Il n’y en a presque pas.
Il ne manque jamais de Judas dans les mariages. Le triangle fatal, l’adultère, occasionne des milliers de divorces. Cela semble incroyable que le Grand Arcane lui-même soit à présent utilisé par les ténébreux pour commettre l’adultère et satisfaire les passions. Les adultères et les fornicateurs profanent même ce qu’il y a de plus saint. Les passionnés ne respectent rien.
Le bonheur dans le mariage n’est possible qu’avec la mort de Judas. Ce Judas c’est le Moi, le Je, l’Ego Réincarnant.
Nous devons aller de Pierre à Jean. Il nous faut d’abord parcourir le chemin de Pierre et travailler avec la Pierre Philosophale (le Sexe). Ensuite nous devons prendre le chemin de Jean (le Verbe). Ces deux chemins sont séparés par l’abîme épouvantable où l’on entend seulement des pleurs et des grincements de dents. Il nous faut un pont pour réunir les deux chemins ; si vraiment nous voulons aller de Pierre à Jean, ce pont se nomme la mort. C’est là que doit mourir Judas, le Moi, le Moi-même, l’Ego.
Rappelez-vous que le baiser de la Mère Kundalini est Mort et Résurrection. Tu t’éveilleras un jour, puis tu auras le bonheur de mourir en toi-même ; Judas doit mourir sur le pont si tu veux parvenir au chemin de Jean (le Verbe). Il est nécessaire que tu sois mort pour être libre et pour convertir ton argile en une Amphore de Salut (Âme) où le Grand Seigneur Caché pourra verser cette nourriture, cette boisson, l’unique nourriture et l’unique breuvage solaire grâce auxquels celui qui veut s’échapper victorieux de cette horrible vallée de la mort pourra rassasier sa faim et sa soif de justice.
Pierre (Jésus appela Simon Cephas, c’est-à-dire Pierre), représente tout le travail avec le Sexe. Jean signifie le Verbe, l’Incarnation de la Parole à travers des degrés successifs, de successives Initiations Cosmiques.
Pierre est mort crucifié comme le Christ mais la tête vers le bas, vers la Pierre, ce qui nous indique le travail avec la Pierre Philosophale (la Sexualité). Jean (le Verbe) appuie sa tête sur le cœur du Christ Jésus comme pour dire : « Donnez-moi un coin d’amour dans votre foyer et je vous le rendrai éternellement dans mon Cœur Sacré. »
Chacun doit construire le pont de la mort à l’intérieur de lui-même. Le chemin de Pierre doit s’unir à celui de Jean au moyen de la mort de Judas. C’est seulement en parvenant à Jean que nous incarnons le Verbe, réalisons la Parole, et nous nous christifions. « Mais ce ne sont pas tous qui comprennent le chemin de Pierre, et ils n’avancent pas parce qu’ils ne savent même pas que les pierres ont un cœur. Et ainsi ils ne comprennent pas non plus le chemin de Jean. » Personne ne peut arriver au chemin de Jean sans avoir parcouru le chemin de Pierre (le Sexe). Jean (le Verbe) nous attend.
Rappelons-nous cette scène sur le rivage de la mer de Tibériade, après le déjeuner de poisson. Pierre regarde Jean et demande au Maître « Et lui ? » Le Seigneur répond « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » (Jean 21:21-22)
Réellement le Verbe attend au fond de notre Arche le moment d’être réalisé. Le Mariage Parfait c’est le chemin de Pierre ; il nous faut tendre le pont de la mort pour parvenir au chemin de Jean. Judas, le Moi, est celui qui détruit le bonheur des mariages. Judas fornique et se marie par passion animale, se croyant amoureux. Nous devons pendre Judas sur le Pont de la Mort. C’est ainsi seulement que nous pourrons parvenir à Jean. La Régénération s’avère impossible sans la mort de Judas (le Moi).
Le sexe, ce n’est pas purement cérébral. Même les pierres ont un cœur, et si nous voulons changer le sexe en quelque chose de purement cérébral, si nous violons la Loi et commettons l’adultère, le résultat sera l’échec total, l’abîme et la seconde mort. Judas nous trahit d’instant en instant et si Judas ne meurt pas d’instant en instant, jamais nous n’arriverons au chemin de Jean. Lorsque les gens décideront de mourir d’instant en instant, alors régnera le bonheur dans les foyers ; la fornication et l’adultère cesseront. Les divorces sont le résultat de la passion. Une fois que la passion est morte, il n’y a plus de mariages ratés ni de divorces. Il y a ceux, aussi, qui se marient par pur intérêt économique ou à cause des conventions sociales. C’est ainsi que Judas a vendu le Christ pour trente pièces d’argent. Le résultat c’est le divorce.
Aujourd’hui, l’argent se marie avec l’argent ; tu possèdes tant, tu vaux tant, ainsi l’argent parle pour toi, disent les imbéciles. Ces insulteurs, ces blasphémateurs contre l’Esprit-Saint se disent des gens pratiques et ils vivent constamment de mariage en divorce, quand ils ont la chance que leur conjoint rancunier ne les tue pas d’un coup de fusil. Réellement, ces gens ignorent tout à fait ce qu’on appelle l’Amour. Cependant, ils parlent d’amour et jurent même un Amour éternel.
Les annonces amoureuses sont maintenant chose courante dans les revues ; ces annonces sont franchement burlesques : « Femme blanche, telle grandeur, tant de capital, les yeux de telle ou telle couleur, pesant tant, de telle religion, etc., désire se marier avec un homme de tel âge, telle couleur, telle stature, ayant tant de capital… »
« Homme de telle appartenance religieuse, tel âge, telle couleur, désire contracter mariage avec une femme qui mesure tant, qui a telle couleur, qui a tant d’argent, etc. » Tout ceci est vraiment grotesque et horrible. C’est de la prostitution avec le permis, le visa des autorités, de la société. Le résultat de tout cela, c’est la douleur, les mariages absurdes, la prostitution et le divorce.
Les bonnes mœurs sont perdues et l’unité des foyers est ruinée. À notre époque, les femmes mariées vont seules dans les clubs, les brasseries, les cinémas… Le samedi est un jour très spécial pour les hommes mariés. Ce jour-là, comme c’est la fin de semaine, ils s’offrent le luxe de gaspiller leur argent à la taverne et de commettre misérablement l’adultère, sans se préoccuper le moindrement du monde de leurs enfants. Hommes et femmes se sont livrés à un relâchement des bonnes mœurs et le résultat ne peut pas être autre chose que l’échec des mariages. Ce qui est construit sur des bases fausses se révèle faux tout entier. Se marier par passion, se marier par intérêt économique ou à cause des convenances sociales, ne peut conduire qu’à l’échec, inévitablement.
Pour qu’il y ait Amour, il faut une parfaite communion mystique des deux êtres dans les sept niveaux du Mental. Si cette communion complète dans les sept niveaux du Mental n’existe pas, le résultat c’est le divorce. L’Amour est comme un arbre solitaire éclairé par le soleil. L’Amour est comme un enfant nouveau-né, l’Amour est comme une rose ineffable que baigne la lumière de la pleine lune. L’Amour et la passion sont incompatibles. L’Amour et la passion sont deux substances qui ne peuvent pas se combiner, l’Amour est absolument innocent. Là où il y a amour, la jalousie, la colère, les ressentiments ne peuvent exister, parce que l’Amour est incompatible avec toutes ces basses passions. L’Amour commence par un éclair de sympathie, se substantialise avec la force de l’affection, et se synthétise en adoration. Un mariage parfait c’est l’union de deux êtres, un qui aime plus et l’autre qui aime mieux.
Avant de se marier il est nécessaire d’explorer le Moi de façon très sincère et très profonde pour nous autodécouvrir totalement. Nous devons nous servir du bistouri de l’autocritique pour extraire la passion que nous portons à l’intérieur de nous, et la mettre sur le tapis de la réalité crue. Mieux vaut savoir renoncer à temps qu’échouer misérablement. Il est urgent de découvrir si réellement existe en nous la plénitude de l’Amour. C’est uniquement sur la base de l’Amour que nous pouvons réaliser un bon mariage. Pour qu’il y ait amour, il doit y avoir entre les deux êtres affinité de pensées, affinité de sentiments, affinité d’émotions, affinité dans l’action, affinité de religions et d’idées, etc. Là où cette communion mystique n’existe pas, l’Amour est impossible.
En ce qui concerne le mariage, les législateurs peuvent établir toutes les lois qu’ils veulent, en réalité ils ne pourront rien améliorer. Le bonheur dans le mariage n’est possible que si l’on pend Judas (le Moi). Celui qui veut être heureux dans le mariage doit être sincère avec lui-même et ne pas se marier par passion, par intérêt ou à cause des convenances sociales.
Les mariages modernes profanent l’acte sexuel. Les mariages modernes échouent à cause de l’abus sexuel. Les couples d’aujourd’hui ne veulent pas comprendre la Majesté Divine du Sexe. Il est nécessaire de savoir que la Sexualité est très sainte. Dans l’Inde sacrée des Veda, le sexe est utilisé pour obtenir les formes les plus élevées de l’Extase. Dans le Yoga tel qu’il est pratiqué aux Indes, on se sert du Sexe pour atteindre l’union avec l’Esprit Vital et entrer au Nirvana. Aucun sage de l’Orient n’irait faire usage de la Sexualité à seule fin de satisfaire des passions charnelles. Le yogi tantrique utilise la Femme pour son autoréalisation intime. Ce que le Bouddhisme et l’Hindouisme ont de mieux, c’est le Tantrisme. Ce que le yoga a de mieux c’est le yoga du Sexe, le Tantrisme. Nous pouvons être sûrs que le Tantrisme est l’essence du Yoga.
Il y a trois sortes de Tantrisme, le Blanc, le Noir et le Gris. Réellement, le seul qui soit utile c’est le Tantrisme Blanc, dans lequel il n’y a pas d’orgasme ni d’éjaculation du Semen. Dans cette forme de Tantrisme, on éveille la Kundalini, c’est-à-dire le Feu de l’Esprit-Saint. Ce feu fortifie l’Âme, la renforce et la remplit de Pouvoirs Ignés terriblement divins. Le Yoga de la Sexualité dit qu’il faut « convertir le poison en médecine ». Par poison, ils entendent l’usage de la femme et des boissons spiritueuses. En termes alchimiques nous dirions qu’il s’agit de transformer le plomb en or.
Réellement, le Yoga sans le Tantrisme ne sert à rien ; sans son Essence Sexuelle, le Yoga ne sert à rien.
Les Brahmanes considèrent l’union sexuelle comme équivalant à un sacrifice divin, et les organes féminins comme le feu dans lequel on offre le sacrifice. La femme brahmane dit dans un des textes sacrés : « Si c’est ton désir de m’utiliser pour le sacrifice, que te soit accordée toute bénédiction que par ma médiation tu invoques. »
Dans le Tantrisme Bouddhique, on parvient au Nirvana au moyen de la Femme et du Sexe. Les yogis atteignent l’Extase à l’aide de l’acte sexuel sans renverser le Semen. C’est là le Coïtus Reservatus, soit l’acte sexuel sans arriver à l’éjaculation du Semen. Les yogis tantriques passent par une très longue et difficile préparation avant de pénétrer sur le terrain du Yoga sexuel. Cette préparation comprend la concentration, la méditation, des Bandhas, des Mudras, le Pratyara, le Pranayama, etc. Un texte signale que le yogi doit dormir avec la femme trois mois à sa droite et trois mois à sa gauche, mais sans avoir de contact sexuel avec elle. C’est après cela seulement que vient l’union sexuelle, sans éjaculation. Cet acte c’est le Maïthuna. Ainsi est-il appelé. Avec le Maïthuna, on atteint le Nirvana. Avec le Maïthuna on parvient à l’extase. Grâce au Maïthuna, on éveille et on développe totalement la Kundalini. Avant l’acte sexuel tantrique on danse joyeusement. Le yogi et la yogini accomplissent la danse de Shiva et Shakti avant le Maïthuna. Shiva est l’Esprit-Saint et Shakti, son épouse, l’Éternel Féminin. Après la danse sacrée, les deux yogis, homme et femme, s’assoient pour méditer, comme les Initiés Mayas, dos à dos, les deux épines dorsales en contact, afin d’obtenir une parfaite domination mentale, respiratoire et émotionnelle. Ils s’assoient à la manière orientale sur le sol, les jambes croisées, comme dans les représentations du Bouddha. C’est après cela seulement que vient la pratique avec le Maïthuna. Chez les yogis, tout ceci s’effectue sous la direction d’un gourou. Celui-ci fait des passes magnétiques d’un grand pouvoir sur le centre magnétique du coccyx du yogi et de la yogini pour les aider à éveiller la Kundalini. Dans un texte du yoga on conseille aux yogis de suspendre la respiration au moment où il y a danger de tomber dans l’orgasme. Le livre dit : « Si le disciple retient sa respiration, son Semen ne se répandra pas, même si c’est la plus jeune et la plus attrayante des femmes qui l’étreint. » Il existe en Orient plusieurs positions magiques pour accomplir l’acte sexuel appelé le Maïthuna. Les femmes yogis ont un merveilleux pouvoir pour contracter les muscles vaginaux et éviter l’orgasme et la perte de la liqueur féminine. Ainsi s’éveille leur couleuvre.
Les textes tantriques disent que même quand le Semen est sur le point d’être éjaculé, le yogi doit le retenir coûte que coûte, c’est-à-dire qu’on ne doit pas répandre le Semen.
Durant cet acte sexuel, le yogi entre en Extase. Avec ce type d’Extase Sexuelle on parvient au Nirvana. L’acte sexuel est appelé chevaucher le Tigre, voilà comment les yogis considèrent le Maïthuna. Les positions sexuelles du Maïthuna sont nombreuses et l’on choisit celle que l’on veut. Toutes ces positions se trouvent illustrées dans le Kama Kalpa, le livre du Yoga de la Sexualité. Parfois le yogi effectue le Maïthuna assis sur le sol, les jambes croisées à l’orientale ; la yogini s’assoit sur ses jambes, absorbant en elle le Phallus et croisant les jambes derrière le yogi de telle façon que celui-ci se trouve entouré par les jambes de la femme. À d’autres moments, le couple réalise l’embrassement inverse où, pour des raisons très sacrées et symboliques, c’est la yogini qui joue le rôle actif : le yogi représente l’Esprit apparemment immobile tandis qu’elle, la yogini, représente la Nature qui est en mouvement. Au moment suprême de l’acte sexuel, alors qu’on approche de l’orgasme, la yogini recourt aux contractions sexuelles les plus terribles et violentes pour éviter le spasme et l’écoulement. Les yogis tirent profit de cet instant par la concentration la plus prodigieuse et la méditation la plus terrible. Ils parviennent alors à l’Illumination, à l’Extase, au Samadhi.
En Occident, tout couple peut pratiquer le Maïthuna sans utiliser ces difficiles positions employées en Orient. Il suffit de prier l’Esprit-Saint, d’implorer son aide avant la pratique, et d’accomplir ensuite l’acte à la manière occidentale, en se retirant avant l’orgasme. On ne doit jamais de toute notre vie éjaculer le Semen.
Les sots scientifiques de la Magie Noire croient que cette pratique est dommageable et peut entraîner une congestion de la prostate, de l’urètre et des vésicules séminales. Cette conception des sots scientifiques est absolument erronée. Nous, les Gnostiques, nous avons pratiqué toute notre vie cet acte sexuel et jamais nous n’avons souffert de la prostate, ni de l’urètre ni non plus des vésicules séminales. Il n’y a pas de doute que les couples parviendront à la suprême Félicité avec le Maïthuna.
C’est ainsi que l’on conserve pendant toute la vie le bonheur de la lune de miel. Cet acte apporte une véritable félicité ; l’homme et la femme ressentent toujours davantage l’envie de se caresser et de réaliser l’acte sexuel sans jamais éprouver de lassitude ni d’ennui. Grâce à cet acte sexuel, les divorces cesseront dans le monde. Grâce à cet acte nous entrons au Nirvana. On peut bien, si l’on veut, prier et méditer, dos à dos à la façon orientale, avant d’effectuer l’acte, en priant l’Esprit-Saint, le suppliant de nous accorder le bonheur de recevoir le Feu. Il est faux d’affirmer que le Maïthuna endommage la prostate et cause la prostatite. Nous tous qui avons pratiqué le Maïthuna jouissons d’une santé resplendissante.
Au début, le Maïthuna est un sacrifice. Après quelque temps, le Maïthuna est pleine satisfaction sexuelle et suprême bonheur.
Toutes les théories que les sots scientifiques exposent pour combattre le Maïthuna sont absolument fausses, et celui qui se laisse tromper par les raisons insensées de ces ténébreux se convertira fatalement en un habitant de l’abîme.
Nous commençons la nouvelle Ère du Verseau et l’humanité se divisera en deux camps : ceux qui acceptent le Tantrisme Blanc et ceux qui optent pour le Tantrisme Noir ; c’est-à-dire ceux qui acceptent de répandre leur Semen et ceux qui ne l’accepteront pas. Ceux qui continueront d’éjaculer et ceux qui cesseront d’éjaculer. Tantristes blancs, Tantristes noirs, c’est tout. Ou, pour employer le langage occultiste, magiciens blancs, magiciens noirs. Voilà les deux camps de la nouvelle Ère du Verseau.
Friedrich Nietzsche écrit, dans son œuvre intitulée « Ainsi parlait Zarathoustra » :
« Volupté : pour tous ceux qui méprisent le corps et portent des cilices, leur écharde et leur aiguillon ; et ils la maudissent comme monde, tous ceux qui croient en des outre-mondes ; car elle moque et raille tous les semeurs d’erreurs.
Volupté : pour la canaille est le feu lent qui la consume ; pour tout bois vermoulu et pour toutes les puantes guenilles, le four est prêt pour la dépouille mortelle.
Volupté : pour les cœurs libres quelque chose d’innocent et de libre, le bonheur du jardin de la terre, la débordante reconnaissance de l’avenir pour le présent.
Volupté : pour les fanés seulement, un douceâtre poison ; mais pour ceux qui ont une volonté de lion, le plus grand cordial, et le vin des vins révérencieusement préservé.
Volupté : le plus grand bonheur, symbolique d’un plus grand bonheur encore et de l’espérance la plus haute. Car à beaucoup est promis le mariage, et plus que le mariage ; et à beaucoup de choses qui sont à elles-mêmes plus étrangères que le sont l’un à l’autre l’homme et la femme, et qui donc a pleinement compris à quel point l’homme et la femme sont inconnus l’un pour l’autre. » (Chapitre Des trois maux)
Réellement, l’amour est un phénomène cosmique terriblement divin. Lorsque l’homme officie sur l’Autel du suprême Sacrifice Sexuel, il peut à ce moment diriger toute sa volupté vers tous les centres magnétiques pour les faire vibrer, étinceler et resplendir. En ces instants de suprême volupté sexuelle, nous sommes comme des dieux terriblement divins. Les Saintes Écritures disent : « Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira » ; en vérité le moment suprême de la jouissance sexuelle est précisément l’instant où l’on doit prier le Troisième Logos (l’Esprit-Saint), et lui demander tous ces pouvoirs auxquels nous aspirons. Le formidable pouvoir des forces de Shiva, le Troisième Logos, nous convertit en Dieux.
Beaucoup de choses ont été dites au sujet de la méditation et de l’extase. En réalité, l’heure la meilleure pour la méditation et l’extase, c’est l’heure de la volupté sexuelle. Les forces sexuelles produisent l’Extase. Nous devons transformer la volupté en extase à travers la méditation.
Pendant l’acte sexuel et après l’acte, alors que nous ressentons encore la vibration de la Volupté, nous passons par le Sacrificium Intellectus. Réellement, seule l’émotion créatrice peut nous transporter jusqu’à l’Extase.
Seul celui qui est capable de pleurer en priant le Troisième Logos, avant l’acte, pendant l’acte et après l’acte, peut entrer au Nirvana. Seul celui qui est capable de s’enivrer avec la volupté sans répandre son Semen peut se convertir en un Dieu terriblement divin.
Ceux qui apprennent à jouir sagement, intelligemment, de la Volupté, sans répandre leur Semen, se transforment en êtres absolument heureux.
Le mariage parfait est le fondement du sentier du Christ social. Malheureusement, le mariage est devenu, dans la vie moderne, une frivolité très éloignée de la Sagesse, et c’est à cela que sont redevables les échecs, à cela que sont dus les divorces. Il est nécessaire d’étudier la Gnose, il est urgent de revenir aux célébrations mystiques des Mystères de l’Amour. Il est nécessaire de comprendre qu’avec la Volupté naît l’Ange à l’intérieur de nous-mêmes. Seuls les Anges peuvent entrer dans le Royaume.
Le Tantrisme Blanc possède la science qui permet de mettre fin aux divorces et de prolonger la lune de miel pendant toute la durée de la vie. Le foyer est la base d’une véritable société chrétienne. Le Tantrisme blanc, grâce à son fameux Maïthuna, est la clef de la divine Félicité Sexuelle.
Publié à l’origine en Espagnol sous le titre « Matrimonio, Divorcio, y Tantrismo » (1963). Mariage, le Divorce et Tantra sont inclus dans le livre Introduction à la Gnose.