Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Doctrine Secrète de l’Anahuac
La Gnose enseigne qu’il existe plusieurs catégories différentes de rêves, que la psychologie moderne décadente de l’hémisphère occidental ignore radicalement.
Indubitablement, les rêves sont de diverse qualité spécifique, à cause du fait concret qu’ils sont en relation intime avec chacun des centres psychiques de l’organisme humain.
En toute vérité et sans aucune exagération, nous pouvons affirmer que la majorité des rêves se trouvent liés au centre instinctif moteur, c’est-à-dire qu’ils sont l’écho de choses vues durant le jour, de simples sensations et mouvements, pure répétition astrale de ce que l’on vit quotidiennement.
En outre, certaines expériences de type émotionnel, comme la peur, qui fait tant de dommages à l’humanité, prennent d’ordinaire la priorité dans ces rêves chaotiques du centre instinctif moteur.
Il existe donc des rêves intellectuels, moteurs, émotionnels, instinctifs et sexuels.
Les rêves les plus importants, les vécus intimes de l’Être, sont associés à deux centres : Émotionnel Supérieur et Mental Supérieur.
Les rêves en relation avec ces deux centres supérieurs sont assurément très intéressants. Ils se caractérisent toujours par ce qu’on pourrait appeler une formulation dramatique.
Or, si nous pensons au Rayon de la Création, aux centres supérieurs et inférieurs et aux influences qui descendent par ce Rayon cosmique, nous devons admettre que se présentent en nous des vibrations lumineuses qui tentent de nous soigner, qui essaient de nous informer de l’état dans lequel nous nous trouvons.
Il s’avère utile, par conséquent, de recevoir ces messages et d’être en contact avec les Adeptes aztèques, mayas, Toltèques, égyptiens, grecs, etc.
Il est également merveilleux de converser intimement avec les diverses parties les plus élevées de notre Être.
Les centres supérieurs sont pleinement développés en nous, et nous transmettent des messages que nous devons apprendre à capter consciemment.
Les personnes choisies qui ont déjà eu des moments de « rappel de soi » dans la vie, qui alors ont vu une chose ou une personne commune et courante d’un point de vue complètement nouveau, ne seront pas surprises si je leur dis dans ce chapitre que de tels moments possèdent la même qualité ou la même saveur intérieure que ces rares et étranges rêves reliés aux deux centres Émotionnel et Mental Supérieurs.
Sans aucun doute, la signification de tels rêves transcendantaux appartient au même ordre que la réalisation en soi du Rayon de la Création et, en particulier, à l’Octave latérale du Soleil.
Quand on commence à se rendre compte de la profonde signification de ce type spécifique de rêves, c’est le signe que certaines forces luttent pour nous éveiller, nous soigner, nous guérir.
Chacun de nous est un point mathématique dans l’espace, et ce point sert de véhicule à une somme déterminée de « Valeurs » (bonnes ou mauvaises).
La mort est une soustraction de fractions ; l’opération mathématique terminée, tout ce qui reste ce sont les Valeurs, blanches ou noires.
En accord avec la loi de l’Éternel Retour, il est indéniable que les Valeurs retournent, se réincorporent.
Si un homme commence à s’occuper plus consciemment du petit cycle d’événements récurrents de sa vie personnelle, il pourra alors vérifier par lui-même, à travers l’expérience mystique directe, que dans le sommeil journalier se répète continuellement la même opération mathématique de la mort.
En l’absence du corps physique, durant le sommeil normal, les Valeurs immergées dans la Lumière astrale s’attirent et se repoussent, en accord avec les lois de l’Attraction universelle.
Le retour à l’état de veille implique, en fait et par droit propre, le « retour » des Valeurs à l’intérieur du corps physique.
L’une des choses les plus extraordinaires est que les gens pensent qu’ils sont en relation uniquement avec le monde extérieur.
La Gnose nous enseigne que nous sommes en relation avec un monde intérieur, invisible pour les sens physiques ordinaires, mais visible par la clairvoyance.
Le monde intérieur invisible est beaucoup plus étendu et contient davantage de choses intéressantes que le monde extérieur vers lequel toujours nous regardons à travers les cinq fenêtres des sens.
Plusieurs rêves se réfèrent à l’endroit où nous nous trouvons dans le monde intérieur invisible d’où surgissent les diverses circonstances de la vie.
Le langage des rêves est exactement comparable au langage des paraboles. Ceux qui interprètent littéralement pensent que le Semeur de l’Évangile du Christ est allé semer, et que la semence est tombée en terrain rocailleux, etc., mais ils ne saisissent pas le sens de cette parabole, parce qu’elle appartient en elle-même au langage symbolique du Centre Émotionnel Supérieur.
Il n’est pas superflu de rappeler que tout rêve, quelque absurde ou incohérent qu’il soit, possède une signification, car il indique non seulement le centre psychique auquel il se trouve associé, mais également l’état psychologique de ce centre.
Plusieurs pénitents qui se présumaient chastes, lorsqu’ils furent soumis à des épreuves dans les mondes internes, ont failli dans le centre sexuel et sont tombés dans une pollution nocturne.
Chez l’Adepte Parfait, les cinq centres psychiques : intellectuel, émotionnel, moteur, instinctif et sexuel, fonctionnent en pleine harmonie avec l’Infini.
Quels sont les fonctionnalismes mentaux durant le rêve ? Quelles émotions nous agitent et nous troublent ? Quelles sont nos activités en dehors du corps physique ? Quelles sensations instinctives prédominent ? A-t-on pris note des états sexuels durant le sommeil ?
Nous devons être sincères avec nous-mêmes. C’est avec raison que Platon a dit : « L’homme se connaît par ses rêves. »
La question du fonctionnement erroné des centres est un sujet qui exige un examen de toute la vie à travers l’observation de soi-même en action, et l’examen rigoureux des rêves.
Il est impossible de parvenir à la compréhension des centres et de leur travail juste et équivoque en un instant, cela nécessite une patience infinie.
Toute la vie se déroule en fonction des centres et est contrôlée par eux.
Nos pensées, sentiments, idées, espérances, craintes, amours, haines, actions, sensations, plaisirs, satisfactions, frustrations, etc., se trouvent dans les centres.
La découverte de quelque élément inhumain dans n’importe lequel des centres est un motif plus que suffisant pour le travail ésotérique.
Tout défaut psychologique doit au préalable être compris au moyen de la technique de la méditation avant que l’on procède à son élimination.
Extirper, déraciner, éliminer n’importe quel élément indésirable est possible seulement en invoquant l’aide de Tonantzin (la Divine Mère Kundalini), une variante de notre propre Être, le Fohat particulier de chacun de nous.
C’est ainsi que nous mourons d’instant en instant ; c’est seulement avec la mort que survient le nouveau.
Dans l’échelle des êtres et des choses, incontestablement, des influences de toutes sortes nous atteignent.
Si nous avons compris le Rayon de la Création, nous saurons également qu’à chaque instant de la vie nous parviennent des influences et que ces influences sont de différente qualité.
Il faut toujours se rappeler qu’il y a des influences supérieures qui agissent sur nous et qu’elles sont enregistrées par notre appareil psychique, mais si nous sommes collés, accrochés à nos sens, si nous ne prêtons pas une pleine attention à notre vie intérieure, alors nous ne pourrons arriver à percevoir ces influences.
Ce chapitre est extrait de La Doctrine Secrète de l’Anahuac (1974) de Samael Aun Weor.