Écrit par: Samael Aun Weor | Catégorie: La Magie des Runes |
En sondant l’espace infini, en observant et en scrutant les registres akashiques de la nature, je pus vérifier par moi-même que la Lune est la mère de la Terre.
L’œil de Dagma ouvert, je m’immergerai dans le grand Alaya, la fameuse super-âme d’Emerson, l’âme du septième des Amesha Spentas des zoroastriens, celui qui était actif dans le précédent Mahamanvantara du Lotus d’or.
Je rendrai donc témoignage de ce que j’aurai vu et entendu. Écoutez-moi, hommes et dieux : je connais à fond les sept mystères de la Lune, les sept joyaux, les sept vagues de vie qui évoluèrent et involuèrent dans ce que les théosophes appellent la chaîne lunaire.
En réalité, le fait que la Lune soit le satellite de la Terre ne signifie qu’une seule chose, c’est-à-dire qu’elle tourne autour de notre monde.
En regardant les choses sous un autre angle, en les scrutant avec l’œil de Shiva (la vision spirituelle intense de l’adepte, du jivanmukta), la Terre s’avère en réalité un satellite de la Lune.
Comme preuves à l’appui de cela, il y a les marées, les changements cycliques qui ont lieu dans plusieurs formes de maladie et qui coïncident avec les phases lunaires ; on peut observer l’influence de la Lune sur le développement des plantes, et elle est très marquée dans les phénomènes de conception et de gestation de toutes les créatures.
La Lune a déjà été un monde habité ; aujourd’hui, elle est un froid résidu, une ombre. Traînée par le nouveau corps dans lequel ses pouvoirs et ses principes de vie ont été passés par transfusion, elle se trouve condamnée à persécuter la Terre durant une immense période de temps ; elle est une mère qui tourne autour de son enfant et qui a l’air d’un satellite.
J’ai vécu dans l’humanité lunaire, j’ai connu ses sept races, ses époques de civilisation et de barbarie, ses cycles alternés d’évolution et d’involution.
À l’époque où les Sélénites parvinrent à la sixième sous-race de la quatrième ronde, période à laquelle sont arrivés les terricoles actuels, j’accomplis alors une mission semblable à celle que je suis en train d’accomplir à présent sur cette planète où nous vivons.
J’enseignai aux gens de la Lune la Religion-Synthèse contenue dans la pierre initiatique (le sexe), la doctrine de Janus (I.A.O.), celle des Jinas.
J’allumai la flamme de la Gnose chez les Sélénites, je formai un mouvement gnostique, je semai le germe. Je dois toutefois vous dire qu’une partie de la semence tomba à côté du chemin et que les oiseaux mondains vinrent la dévorer.
Une partie tomba dans la rocaille et les discussions, dans les théories et les angoisses, là où il n’y avait pas de gens réflexifs ou profonds ; ceux-ci ne résistèrent pas à l’épreuve du feu et ils séchèrent à la lumière du soleil, ils n’avaient pas de racine.
Une autre partie tomba parmi les épines, parmi les petits frères qui se blessèrent les uns les autres par la calomnie, les commérages, etc. ; les aiguillons poussèrent et les étouffèrent.
Heureusement, mon travail de semeur ne fut pas perdu, car une partie tomba sur une bonne terre et porta fruit, parfois à cent pour un, parfois à soixante pour un, et parfois encore à trente pour un.
Dans la Deva matri, dans l’Aditi ou espace cosmique, à l’intérieur de l’UR runique, dans le microcosme homme-machine ou, pour mieux dire, chez l’animal intellectuel, il existe de nombreuses facultés latentes qui peuvent être développées grâce à d’énormes surefforts intimes.
Sur l’antique Lune, avant qu’elle ne se soit convertie en cadavre, ceux qui acceptèrent la Religion-Synthèse de Janus furent sauvés et se transformèrent en anges ; toutefois, la majorité, les ennemis du Maïthuna, ceux qui rejetèrent la pierre initiatique (le sexe) se convertirent en les lucifers dont parle la Bible, des démons terriblement pervers.
Inutile de dire qu’il y a toujours une troisième position : lors de l’apocalypse lunaire, un groupe « froid » devint plus « chaud » et accepta le travail dans la neuvième sphère (le sexe) ; on donna à ces gens une nouvelle demeure pour qu’ils puissent y travailler la pierre brute jusqu’à lui donner la forme cubique parfaite.
« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle : pierre d’achoppement et rocher de scandale. » I Pierre 2:7-8
À cette époque, les Sélénites avaient une religion épouvantablement sanguinaire : les pontifes de ce culte me condamnèrent à la peine de mort et je fus crucifié au sommet d’une montagne, près d’une grande ville.
Le transfert de tous les pouvoirs vitaux de la Lune à cette planète Terre laissa la vieille demeure sélénite sans vie. L’âme lunaire est aujourd’hui réincarnée dans ce monde où nous vivons.
Je m’absorbais dans l’absolu à la fin du Mahamanvantara lunaire, qui avait duré 311 040 milliards d’années, c’est-à-dire une époque de Brahma.
Il est indispensable de dire que nous, les vagues monadiques de la Lune, nous nous immergeâmes après le grand jour dans le UR runique, dans le ventre profond de l’éternelle Mère-Espace.
Il est urgent d’affirmer que durant ce Maha Samadhi (extase sans fin), nous pénétrâmes beaucoup plus profondément et parvînmes au Père Brahma, à l’esprit universel de vie.
Il est nécessaire de préciser que Brahma s’immergea dans l’absolu durant toute la période du Mahapralaya, la grande nuit.
Pendant le terrible repos paranirvanique, les ténèbres inconnues se transformèrent pour nous, les frères, en lumière incréée.
Uhr est l’horloge, la mesure du temps, le Mahamanvantara ; Ruh est le repos, le grand Pralaya.
La nuit cosmique dure en réalité aussi longtemps que le grand jour. Il est de mon devoir d’affirmer que chacun d’entre nous, les frères, s’absorba radicalement dans son atome primordial Ain-Soph.
Lorsque vient l’aurore du nouveau jour cosmique, l’éternelle Mère-Espace se gonfle de l’intérieur vers l’extérieur, comme un bouton de lotus. L’univers est conçu dans le ventre de la Prakriti.
Pratique
Remplis d’amour envers notre Mère divine et nous imaginant ce grand ventre où sont conçus les mondes, nous prions comme suit :
« À l’intérieur de mon Être réel interne réside la Lumière Divine. RAAAAMMM IOOO est la Mère de mon Être, Devi Kundalini. RAAAAMMM IOOO aide-moi… RAAAAMMM IOOO, secours-moi, RAAAAMMM IOOO illumine-moi, RAAAAMMM IOOO est ma Mère Divine. Mon Isis, tu portes l’enfant Horus, mon Être véritable, dans tes bras. J’ai besoin de mourir en moi-même pour que mon Essence se perde en Lui… Lui… Lui… »
Indication
On fait cette prière face au soleil, les mains levées ; les jambes doivent être ouvertes et le corps accroupi pour recevoir de plus en plus de lumière.
Ce chapitre est tiré de La Magie des Runes (1969) de Samaël Aun Weor.