Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de Belzébuth
Tout dans la vie n’est qu’une question d’habitudes. Un fornicateur est un sujet qui a habitué ses organes génitaux à cohabiter intensément ; mais, si ce même sujet change l’habitude de cohabiter par l’habitude de ne pas cohabiter, alors il se transforme en une personne chaste. Nous avons par exemple le cas étonnant de Marie-Madeleine, la fameuse prostituée. Marie-Madeleine devint la fameuse Sainte-Marie Madeleine, prostituée repentie.
Marie Madeleine devint la chaste disciple du Christ.
Paul de Tarse, le persécuteur acharné des gnostiques, après l’évènement qui lui arriva sur le chemin de Damas, reçut l’initiation sacrée et abandonna l’habitude de persécuter les chrétiens ; il adopta, en échange, les coutumes gnostiques et devint un prophète gnostique chrétien.
Un mauvais, s’il échange ses habitudes de mauvais contre celles de saint, devient saint.
Et après ce préambule, entrons dans le thème intéressant de notre présent chapitre.
Belzébuth, l’antique prince des démons, arriva dans notre période terrestre actuelle à un degré de perversité impossible à décrire en paroles.
Quand le mage voulait l’appeler en astral, il devait s’armer d’un courage formidable pour pouvoir faire face à la bête la plus monstrueuse qu’aient jamais connu les innombrables cycles de l’évolution historique.
Le mage prononçait les sinistres mantras des évocations ténébreuses, qui s’écrivent ainsi :
Antia rara ra ra…, et se prononcent ainsi :
“Aaaaaannnn………
“tiiiiiiiiiiii………….?
“aaaaaaaa!
“raaa………….
“ra……….?
“ra……….?
“ra……….!”
Tout en appelant Belzébuth trois fois par son nom.
Alors, une brise de mort glaçait l’atmosphère de l’évocateur, et le prince des démons répondait par un rugissement terrifiant qui semblait sortir de toutes les cavernes de la terre.
Belzébuth accourait à l’appel du mage courageux et ses pas étaient comme le trot d’un poulain infernal et son aspect, mille fois plus terrible, mille fois plus horrible que la mort.
Malheur à l’audacieux qui se serait aventuré à appeler le prince des démons sans être dûment préparé.
Malheur au téméraire, car il mourait sous les griffes de l’horrible bête.
Mais le mage bien discipliné, ferme comme un guerrier, étendait sa main droite vers le prince des démons et le conjurait avec les paroles suivantes :
« Au nom de Jupiter, père de tous les dieux, je te conjure. Te Vigos Cossilim »
Alors le monstre demeurait alors comme abasourdi.
Son aspect était celui d’un gigantesque gorille chevelu. Avec sa longue queue, il enveloppait ses disciples ou amis pendant qu’il parlait avec eux.
Ses yeux étaient comme ceux d’un taureau, son nez comme le museau d’un cheval, sa bouche comme la gueule de la mule, ses pieds et mains énormes et horribles et son corps poilu comme le corps d’un gorille. Il portait sur sa tête un bonnet, sur ses épaules une cape noire de prince des démons, et à la ceinture un cordon à sept nœuds comme celui qu’utilisent les chevaliers templiers de Cherenzi et les mages noirs de l’école Amorc de Californie. Tous ces vêtements dénotaient qu’il était un prince des démons, un mage noir de la 13e initiation noire.
Quand il signait un pacte avec les mages noirs, il écrivait sur un document ce qui suit : « Bel tengo mental la petra, y que a el la anduve sedra vao genizar ledes ».
Belzébuth savait abandonner le plan astral momentanément pour entrer dans le plan physique et ainsi se rendait visible et tangible pour ses téméraires invocateurs du plan physique.
Il enrichissait ceux avec qui il signait des pactes et l’âme du signataire demeurait son esclave. Belzébuth donnait de l’argent à l’invocateur, mais celui-ci devait se résoudre à le suivre à un moment, à une heure et à une minute déterminés de la journée.
Belzébuth lui-même désincarnait le pactisant et l’emmenait pour le mettre à son service, puis il exigeait de lui la vie et l’âme de son enfant préféré. Il existe un riche propriétaire terrien qui a signé un pacte avec démon autre que Bel, et chaque année un ouvrier de sa ferme disparaissait mystérieusement.
Dans un autre cas, une enfant contemplait sa mère au moment précis où celle-ci disparut, enlevée par une main mystérieuse et invisible, laissant la fillette orpheline. Les mages noirs peuvent emmener leurs victimes dans le plan astral, même en chair et en os, pour les mettre à leur service dans ce plan.
Tant les rosicruciens que leurs congénères les pseudo-rosicruciens diront que ceci est impossible, que l’auteur est complètement aliéné ; je recommande à ces niais qu’ils étudient la nouvelle initiatique d’occultisme de Krumm-Heller (Huiracocha) pour prendre connaissance de l’histoire du Saint-Graal. Ce Calice était autrefois dans le plan physique et maintenant il est placé dans le plan astral, de même que le temple du Graal et une partie de la montagne de Montserrat en Espagne, Catalogne. Ceci s’appelle l’état de Jinas (ce calice est rempli du sang du Rédempteur du monde, que Joseph d’Arimathie a recueilli au pied de la croix du Golgotha). Dans l’œuvre citée plus haut, nous voyons aussi comment le commandant Montero entra avec son corps physique dans le temple rosicrucien authentique de Chapultepec. Ce temple se trouve en état de jinas et Montero entra dans ce temple avec son corps en état de jinas.
Le docteur Rudolf Steiner, grand médecin allemand, dit qu’un corps peut pénétrer dans les mondes internes sans perdre ses caractéristiques physiques.
Mario Roso de Luna a aussi fait de belles études sur les terres Jinas. Don Mario mourut désillusionné de la Société théosophique.
La Rose-Croix est l’un des sept sanctuaires initiatiques qui sont dans l’astral ; mais toutes les écoles rosicruciennes connues dans le monde physique actuellement sont fausses : les écoles en question tombèrent aux mains de Yavhé.
Les indiens d’Amérique connurent à fond les états de Jinas et quand arrivèrent les conquistadors espagnols, ils cachèrent leurs temples les plus sacrés à l’intérieur du plan astral et sauvèrent ainsi leurs mystères Mayas de la profanation espagnole. Le sanctuaire des Mystères Mayas est l’un des sept grands sanctuaires occultes qui se trouvent maintenant dans la dimension astrale.
Quand un corps physique agit à l’intérieur du plan astral, il est sujet aux lois de ce plan, sans perdre ses caractéristiques physiologiques.
Il y a une personne qui vola deux barres d’or dans la grotte profonde dite « des crieurs publics » (Cueva de Los Pregoneros), dans l’état de Mérida au Vénézuela et qui une fois hors de la grotte, sentit que les barres bougeaient dans ses mains en même temps qu’une tempête éclatait. En voyant que ses deux barres d’or étaient devenues deux horribles couleuvres, l’homme les jeta et s’enfuit épouvanté.
Il arrive aussi qu’un désincarné abandonne momentanément le plan astral et s’introduise à l’intérieur du plan physique. Cet individu devient alors invisible pour ceux du plan astral, mais demeure visible et tangible pour ceux du monde physique. Dans ce cas, le désincarné est momentanément soumis aux lois qui gouvernent le plan physique, mais sans que son corps astral perde les caractéristiques du plan astral. On trouve par milliers des cas de ce genre dans les annales des apparitions des sociétés psychiques. Ce sont les apparitions des défunts dont parlent les spirites. Ils ne font que dire superficiellement qu’il s’agit de phénomènes de matérialisation et ils les recouvrent d’un million de théories.
Ils ignorent que l’âme peut entrer dans les différents départements du royaume. Ce dont on a besoin est d’apprendre à le faire comme savent le faire les mages. Le mage n’a pas besoin de médiums spirites pour réaliser ces phénomènes de magie pratique. Or, quand on explique la magie telle qu’elle est à des gens qui sont remplis de fantaisies, cela leur paraît quelque chose qui n’a ni rime ni raison et ils préfèrent rester dans leur monde d’illusions. Je connais le cas d’un invocateur qui appela Belzébuth à l’aide de la clavicule (ou clé) de Salomon, qui est celle-ci :
« Agion tetra-gram vaicheon estimilia maton espares retragramaton orgoran irion. ».
« Erglion existion eryona omera brasin moim mesias soler, emmanuel Sabaoth Adonai. Je te prie et je t’invoque ».
Quand l’invocateur vit Belzébuth au milieu de la pièce, il fut rempli d’une indicible terreur et n’osa faire avec lui aucun pacte, car sa langue était paralysée.
Belzébuth avait toujours sa caverne pleine d’armes et de sceaux pour marquer les corps astraux de ses disciples. Moi, Aun Weor, j’observais toujours Bel en astral et j’essayai de gagner son affection, car le fait qu’il irradiait de l’amour à ses amis retenait mon attention à l’extrême.
C’était un cas rarissime et unique en son genre, car je n’avais jamais entendu parler qu’un démon irradie de la lumière bleue qui est celle de l’amour.
Il est certain qu’il me faisait de terribles menaces, mais je le vainquais avec mes mantras et je l’accompagnais à ses cavernes dans l’astral. J’arrivai même à prendre part à ses festins en me faisant passer pour un mage noir, voire pour son collègue, afin d’étudier ce personnage de plus près. Mon intention à long terme était de réaliser l’exploit le plus remarquable du cosmos : sortir Bel de la Loge Noire et le convertir en un disciple de la Loge Blanche.
Mes disciples considéraient cela comme véritablement impossible et Bel ne cessait pas de me menacer, mais en dépit de tout, je ne me décourageais pas. Il y eut un curieux événement qui vint m’encourager à poursuivre ma tentative. Une nuit, en compagnie d’un chela, nous invoquâmes Belzébuth en astral et, une fois qu’il fut venu à notre appel, nous l’invitâmes à dîner. Il accepta l’invitation et nous nous rendîmes à un restaurant du plan astral (comme nous l’avons déjà expliqué, le corps astral aussi mange des éléments affinés à son organisme et le monde astral est presque semblable au nôtre), c’est ainsi que je commandai pour Bel un aliment, tout en me contentant de boire un verre d’eau. Quand Bel s’assit à table, il retira le bonnet de sa tête et commença à manger avec appétit.
Il était curieux de voir cette espèce de gorille mangeant à la table comme tout un chacun. Quelques chelas qui se trouvaient en ce lieu vinrent vers moi en me disant que c’était manquer de respect envers moi-même que d’amener ce démon ici, et comme il fallait s’y attendre, ils le regardèrent avec dégoût et ne tardèrent pas à quitter les lieux. Je leur répondis : « C’est un homme lui aussi et il mérite qu’on le respecte. » Bel prit la parole et dit sur un ton de profonde tristesse : « Tous me méprisent. Le seul qui ne me méprise pas est mon ami Aun Weor. »
Cette expérience astrale me donna du courage pour continuer à réaliser mon intention de sortir Bel de la Loge Noire et d’en faire un disciple de la fraternité blanche.
Il semblera impossible à quelques théosophes que le corps astral puisse boire et manger, mais il se trouve que leur mystique morbide passe son temps à leur dire que le corps astral est quelque chose de vague, un fluide vaporeux, intangible, immatériel et comme ils sont uniquement théorisants, il ne leur vient pas à l’idée de vérifier. Que ces messieurs étudient Vivekananda et ils pourront y apprendre que les corps internes (dont le corps astral) sont également matériels. Nous les gnostiques, nous disons que rien ne peut exister sans le secours de la matière, pas même Dieu. Le corps astral est lui aussi matériel et c’est un organisme aussi dense que le corps physique. Ce n’est pas parce que la matière dans son état ultime se réduit à de l’énergie que nous allons nous mettre à la nier quand elle passe à cet état. Si nous ne pouvons la voir avec notre sens de la vue, c’est parce qu’elle appartient à la quatrième dimension et nos yeux physiques ne peuvent voir l’astral que si nous les y rendons aptes ou si nous nous rendons dans le monde astral avec notre corps physique. L’organisme astral est aussi dense que le physique, mais il appartient à un autre département du royaume.
Le corps astral est extrêmement plus sensitif que le corps physique. L’organisme astral est comme une réplique du corps physique et il doit s’alimenter avec des aliments qui lui sont affines, de la même façon que le corps physique. L’occultiste utilise le corps astral pour étudier et pour ses grandes investigations, car ce corps a l’avantage d’être situé au-dessus du matériel. Pour lui n’existe ni le temps ni la distance et ce qu’il apprend reste immédiatement gravé pour toujours dans la conscience de l’être. Ainsi, mon cher lecteur, ne trouvez pas étrange que Belzébuth ait dîné avec moi en corps astral.
J’avais déjà plusieurs fois attiré l’attention de l’Intime de Bel pour qu’il fasse quelque chose pour son âme, mais la réponse de son Intime était : « je ne peux pas, il ne m’obéit pas, j’ai beaucoup lutté, mais c’est impossible. »
Il se trouve que Belzébuth, comme les mages noirs de l’Amorc, considérait que l’esprit est inférieur et que l’âme est supérieure, étant supposément plus psychique. Belzébuth, à l’instar des disciples de l’école Amorc, était convaincu que le Gardien du Seuil était son « Moi supérieur » (« Être réel », NdT.). Précisément pour cela, Bel n’écoutait pas son Intime. Il ignorait qu’il était dans le mal et attaquait furieusement les mages blancs, en les croyant pervers. Il se sentait saint et bon et considérait les mages blancs comme des démons.
Il ignorait notre principe gnostique qui dit : « On a une âme, on est un esprit. »
« Avant que la fausse aurore n’apparaisse sur la terre, ceux qui survécurent à l’ouragan et à la tourmente louèrent l’Intime et c’est à eux qu’apparurent les hérauts de l’aurore ». – Extrait du Testament de la Sagesse
L’Intime est notre soleil interne, et l’âme qui s’éloigne de l’Intime va à l’abîme.
L’esprit est notre « Moi supérieur » (Être réel, NdT.), et l’âme qui s’éloigne de son esprit se désintègre : c’est la seconde mort.
Rempli de courage par les paroles que Belzébuth prononça au milieu du dîner, je fis une nouvelle expérience : je l’invoquai de nouveau dans l’astral et une fois qu’il fut venu à mon appel, je l’invitai diplomatiquement à prendre quelques verres avec moi. Belzébuth, joyeux et heureux, accepta mon invitation. À mesure que nous avancions dans le plan astral, je changeais petit à petit le niveau de vibration jusqu’à le sortir finalement du plan astral et l’emmener au plan de conscience le plus divin du cosmos.
Ce plan est appelé par la maîtresse Blavatsky, dans le premier tome de La Doctrine Secrète, « l’anneau qu’on ne dépasse pas ». Considérons le cosmos comme un grand arbre avec ses racines dans l’absolu ; ces racines forment « l’anneau qu’on ne dépasse pas », car personne ne peut dépasser ce plan, même les dieux les plus grands du cosmos ne peuvent franchir cet anneau.
Belzébuth demeura réellement ébloui devant la terrible luminosité de cette région ineffable, indescriptible par sa beauté et sa félicité, mais il ressentit de la terreur. Il y avait quatre éternités que Belzébuth vivait dans les cavernes ténébreuses et maintenant, en voyant la lumière, il avait peur… Et d’une voix rauque, il s’exclama : « Cà, c’est toujours terrifiant ». « Plus terrifiantes sont les ténèbres dans lesquelles tu vis », lui répondis-je, et en cheminant dans ce plan, nous passâmes devant une maison. « Peut-on entrer ? » me demanda-t-il, et je lui répondis affirmativement. Nous entrâmes immédiatement et nous y demeurâmes un moment. Pour Belzébuth, tout cela était réellement nouveau et il se sentait mal ; il était accoutumé à vivre parmi les prophètes voilés et c’est pourquoi la luminosité terrible de ce plan le gênait horriblement. Après un moment de lumière, je l’emmenai à l’autre extrême, aux terribles ténèbres de l’Avitchi de notre terre, où on ne voit que des lambeaux d’âmes en état de désintégration, des âmes de prostituées qui à force de tant cohabiter se séparèrent totalement de l’Intime. Couchées dans leurs lits immondes, elles se désintègrent progressivement, telles des bougies qui fondent sous le feu de la passion.
Il y avait là des âmes de démons qui n’étaient déjà plus que des lambeaux. « Je me sens un peu mieux ici » me dit Bel, et je lui répondis : « Tu devras t’habituer à la lumière ».
« Cela demande du travail parce qu’il y a longtemps que je vis dans les ténèbres » me répondit-il, et je l’avertis en lui montrant les lambeaux d’âmes : « C’est ici que tu viendras si tu continues avec tes œuvres mauvaises ». Je le ramenai ensuite au plan astral.
En dépit du fait que cette épreuve ne fût pas tout à fait satisfaisante pour moi, je ne perdis pas courage. Je compris qu’il avait le Gardien du Seuil à l’intérieur de ses corps internes et, logiquement, ce gardien si respecté des mages noirs de Cherenzi et de l’Amorc le maintenait totalement esclave, malgré les espérances prometteuses que j’observais chez Belzébuth.
Il ne s’était pas mis en fureur contre la lumière ; elle l’avait uniquement fatigué. Dans l’astral, il souffrait beaucoup parce que tous les spiritualistes le regardaient avec mépris et qu’il était très désillusionné de ses congénères.
Toujours le même despote qui continuait de diriger son temple de derrière l’autel, toujours les mêmes vices, et ces vices avaient fait de lui un gorille, une bête immonde. Tout cela, moi, Aun Weor, je le comprenais et c’est pourquoi je ne me décourageais pas, surtout quand il essayait de ressentir de l’affection pour moi et me considérait comme son meilleur ami.
Je réalisai une troisième expérience, laquelle fut réellement décisive. J’emmenai Bel une seconde fois à « l’Anneau qu’on ne dépasse pas », et là j’invoquai ses meilleurs et plus anciens amis de l’époque de Saturne ; ces amis étaient maintenant de lumineux seigneurs du mental, des seigneurs de la lumière et, remplis de douleur, ils embrassèrent Belzébuth et l’un d’eux lui dit : « je n’aurais jamais cru te voir dans cet état ».
Bel répondit : « Voilà, voyez où j’en suis arrivé ». Dans ce plan, Bel ressemblait à quelque chose comme un gorille de la forêt africaine dans un élégant salon parisien.
Mais en reconnaissant ses amis les plus chers, Belzébuth se consterna jusqu’au fond de l’âme et comprit totalement son égarement. C’était là Belzébuth, le galant sympathique et fringant de l’Arcadie. S’il n’avait pas couru par les tavernes, il n’aurait pas connu l’horrible mage noir qui l’égara.
Je demandai la permission aux maîtres de ce plan lumineux de laisser Belzébuth pour un temps dans cette région, et les maîtres accédèrent de bonne grâce à ma demande, à condition que je vienne lui rendre visite constamment. Puis, nous formâmes une chaîne d’amour autour de Bel et nous l’inondâmes de notre amour, nous l’emplîmes de nos meilleurs atomes et le saturâmes de lumière et de splendeur.
Je rendais constamment visite à Belzébuth, qui demeurait triste car il était l’unique gorille de ce plan de dieux… Tous les êtres de cette région le regardaient avec curiosité et ses anciens amis de la période de Saturne le conseillaient et l’aidaient.
Belzébuth s’accoutumait peu à peu à la lumière et, dans le fond de son âme, il ressentait du remords pour le temps perdu, de la honte devant ses meilleurs amis et un désir anxieux de s’améliorer. Nous l’aidâmes et l’unîmes temporairement à son Dieu intérieur, à son Intime, et le « Glorian » fit également un suprême effort pour appeler son âme à l’union avec l’Intime.
En arrivant à cette partie de notre livre, les occultistes trouveront étrange d’entendre parler du « Glorian ». En réalité, le « Glorian » n’est rien de plus qu’un rayon d’où émane l’Intime. Le « Glorian » est une substance, mais n’est ni esprit, ni matière.
Le « Glorian » est un souffle inconnu en lui-même, un souffle de l’absolu, un des nombreux souffles de la grande respiration.
C’est le fil « atmique » des hindous, l’absolu en nous, notre rayon individuel, notre « être réel » tout fait de gloire. L’âme aspire à s’unir avec l’Intime et l’Intime aspire à s’unir au « Glorian ».
Le siège de notre « Glorian » est la selle turcique de notre organisme.
La selle turcique est formée par les vertèbres cervicales de notre colonne épinière. Là, le Glorian a ses atomes d’argent, et lorsque Bel s’unit à son « Glorian », la lumière blanche du « Glorian » brillait de toute sa splendeur dans cette partie de son organisme astral.
La fusion momentanée avec l’Intime lui enleva son horrible apparence de gorille, et revêtu des vêtements de l’Intime, il prit l’apparence du sympathique jeune homme de l’Arcadie. Nous ne devons pas oublier que les atomes du « Glorian » sont d’argent, que le Saint-Graal est en argent et non en or, comme le prétendent certains rosicruciens, et que le Calice que portent les initiés du Dieu Sirius sur la capuche de leur front, est en argent.
Tout chela qui visite l’Église transcendée de l’étoile Sirius se convaincra de mon affirmation. Une nuit, se produisit en Belzébuth une grande Révolution intérieure. Pendant cette nuit, la plus tranquille, la plus silencieuse, je fis des expériences de Théurgie qui furent réellement décisives.
Je projetai pour Bel, sur la scène cosmique, quelques scènes des archives akashiques.
C’est alors qu’apparurent ces époques primitives de la période de Saturne, quand Belzébuth était encore un homme bon et simple, quand il n’avait pas encore attrapé de vices, quand il n’était pas encore ami des lupanars et des tavernes. Ces scènes se déroulaient toutes en ordre successif, et Belzébuth les contemplait, silencieux. Ensuite, apparurent les tavernes et les petites fêtes, les nuits de veille, et vinrent les lupanars et les orgies.
Rempli d’une intense émotion, Belzébuth contemplait ces scènes d’un passé très éloigné et se souvenait de ses erreurs. Il était en présence des causes primitives qui l’avaient conduit à son état actuel.
Une véritable Révolution de Bel entrait en activité.
Bel se révoltait contre la haine, contre l’égoïsme, contre les vices, contre la fornication, contre la colère, contre le crime, etc.
Soudain, surgit sur la scène quelque chose de lugubre et d’horrible ; cet être était un horrible démon, vêtu d’une tunique noire, et portait deux boucles d’oreille. Les yeux exorbités de ce démon semblaient jaillir vers l’extérieur et une atmosphère de profondes ténèbres l’enveloppait. Belzébuth demeura abasourdi en le contemplant, c’était son ancien maître, c’était l’horrible mage noir qui avec ses clés merveilleuses, le rendait toujours triomphant dans le vice du jeu. C’était l’horrible démon qui l’avait conduit à la première initiation noire.
C’est lui qui l’avait rendu esclave du gardien du seuil dans cet antique temple ténébreux où il avait passé le premier rituel que passent encore aujourd’hui les mages noirs de l’École « Amorc » (de Californie).
C’est en souriant que le sinistre personnage s’approcha de Bel pour le saluer, et Belzébuth, comme attiré par un envoûtement hypnotique, voulut s’approcher pour répondre à son salut, mais il se retint. Un geste de rébellion surgit au fond de son âme et il s’exclama héroïquement : « Non, je ne te salue pas, je ne veux rien avoir à faire avec toi, c’est à cause de toi si je suis dans cet état ! »
Le sinistre personnage répondit alors d’une voix très rauque qui semblait provenir du fond des siècles et de la profondeur des cavernes ténébreuses :
« C’est cela, le paiement que tu donnes pour mes services ?
« Ne te souviens-tu plus de mes sacrifices ?
« Ne te souviens-tu plus des enseignements que je t’ai donnés ?
« Tu t’es laissé emmener sur le mauvais chemin. »
Mais Belzébuth lui répondit, plein d’énergie : « Je ne veux pas t’écouter, c’est à cause de toi si je suis dans cet état. Les faveurs reçues, je crois te les avoir payées ». Je conjurai alors le sinistre personnage afin qu’il s’en aille, et le mage noir se retira dans ses profondes ténèbres, paraissant s’enfoncer dans l’abîme. Ceci fut une épreuve pour Bel et il en était sorti avec succès.
Bel s’était révolté contre la magie noire. Un geste de rébellion avait éclaté dans le fond de son âme.
Et après que j’eus projeté ces archives akashiques dans l’atmosphère pour que Bel les contemple, nous les maîtres, ainsi que mes disciples, nous fîmes des chaînes d’amour pour irradier de la lumière à Belzébuth.
Je projetai ensuite pour Bel, sous forme de tableaux, l’avenir qui l’attendait s’il continuait à suivre le chemin noir.
Des tableaux apparaissaient où l’on voyait Belzébuth heureux dans ses tavernes et livré à tous les vices de la terre. Finalement apparut le crépuscule de la nuit cosmique, les mers qui inondaient la terre, tout en ruines et recouverte de glace, et là-bas échoués sur une plage, un morceau de la tête avec la poitrine et les bras de celui qui avait jadis été Belzébuth.
Une fois ce tableau terminé, je lui dis : « Voilà l’avenir qui t’attend si tu continues à suivre le chemin noir ».
Je projetai ensuite sous forme de tableaux l’avenir qui l’attendait s’il suivait le chemin de la magie blanche. Dans ces tableaux, on voyait Belzébuth uni maintenant à son « Intime », vêtu de la tunique du maître avec sa longue cape d’Hiérophante et son sceptre de pouvoir. Un jardin lumineux apparaissait où Belzébuth s’y promenait comme un Dieu omnipotent et céleste.
« Voilà l’avenir qui t’attend si tu suis le chemin de la magie blanche ».
« Décide-toi à l’instant, prends-tu le chemin de la magie blanche ou poursuis-tu sur le chemin noir ? » Belzébuth répondit : « Je prends le chemin de la magie blanche ». Sa réponse fut ferme, et il tomba à genoux, pleurant comme un enfant. Il leva les yeux au ciel, joignit ses mains sur la poitrine et au milieu des larmes et des sanglots, pria le ciel.
Un démon repenti, les cornes sur son front brillaient comme si elles voulaient s’évanouir dans la lumière.
Les frères majeurs l’embrassèrent avec les larmes aux yeux, tous se réjouissaient et une marche triomphale et délicieuse fit résonner ses ineffables mélodies dans les cieux étoilés d’Uranie.
C’est « qu’il y a plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se repent que pour mille justes qui n’ont pas besoin de repentir ».
Je me prosternai ensuite à genoux devant le Hiérarque le plus puissant du cosmos, appelé par les tibétains la mère de miséricorde ou la voix mélodieuse Oeaoeh.
C’est l’unique Engendré, le grand verbe universel de vie, dont le corps est formé de tous les sons qui se produisent dans l’infini. Sa beauté est ineffable, il porte une couronne à trois pointes et les Elohim portent la longue traîne de sa cape.
Et je priai l’unique Engendré qu’il s’approche Bel afin de lui arranger la Kundalini.
Le Kundalini de Bel « coulait » pour ainsi dire vers le bas, formant la queue du Diable, et il incombait maintenant à l’unique Engendré de lui orienter la Kundalini vers la tête afin qu’il se convertisse en ange. Le maître accepta ma requête, et dans ce plan de lumière diamantine, il plaça Belzébuth dans un jardin resplendissant et lui remit un livre cosmique pour qu’il l’étudie, il l’instruisit dans le sentier de la lumière et le remplit d’atomes de sagesse.
Plus tard, je fis « revivre » à Belzébuth toute sa vie à travers les 4 grandes périodes cosmiques et je lui montrai le bel avenir qui l’attendait s’il continuait sur le sentier lumineux, et Bel se voyant en Hiérarque du futur, me demanda : « Ce sera bientôt ? ». Je lui répondis affirmativement.
Quand il eut revécu tout cela, il se présenta au lieu où réside le Fils Unique en disant : « Je viens avec l’âme transformée », et le maître continua à l’aider ; la Kundalini s’éleva et la « queue » du Diable disparut.
Mais les cornes étaient toujours sur son front, car les cornes sont celles du Gardien du Seuil et il était étroitement fusionné avec le Gardien du Seuil.
Cette bête interne était réellement un obstacle terrible pour son évolution et il fallait absolument qu’il expulse hors de lui pour se libérer de ce monstre interne qui le tenait en esclavage depuis des âges innombrables.
Ce monstre interne s’était approprié sa volonté, sa pensée, sa conscience, tout, et il fallait l’expulser de son être pour réaliser un progrès interne rapide.
Ce fut alors que je l’emmenai à l’astral pour le soumettre à la première épreuve initiatique par laquelle doit irrémédiablement passer quiconque veut arriver à l’« initiation ». C’est l’épreuve du Gardien du Seuil.
Après avoir évoqué le monstre, celui-ci sortit à l’extérieur et se lança sur nous de façon menaçante.
Belzébuth appela plusieurs fois, une brise horrible se mit à souffler partout et le spectre du Seuil apparut sous une forme terrible et menaçante. Cet être était un géant de quelques trois mètres de haut et deux mètres d’épaisseur, il avait l’apparence d’un gorille monstrueux au visage rond et aplati, avec des cornes et des yeux proéminents.
Belzébuth l’avait fortifié à travers les âges et il ne lui restait plus maintenant d’autre choix que de le combattre. Ainsi donc, Bel se lança valeureusement sur le monstre et le mit en déroute.
C’était là le monstre qui donnait à Bel cette horrible apparence de gorille, c’était là la bête du Seuil. Un bruit « sec » résonna dans l’espace, ce son est distinct du son métallique qui se produit dans des cas similaires avec nos disciples actuels, étant donné que Belzébuth est d’une autre période mondiale.
On le reçut dans la salle des enfants avec une grande fête et une délicieuse musique, et il se convertit en un disciple des frères majeurs.
Les maîtres lui offrirent une coupe d’argent symbolique.
La première épreuve passée, je l’emmenai à nouveau auprès de l’Unique Engendré afin qu’il continue à l’aider ; les cornes disparurent de son front, car ces cornes étaient celles de sa bête interne, du Gardien du Seuil appelé par les rosicruciens d’Amorc, « le Gardien de sa Chambre, le Gardien de son Sanctum ».
La monstrueuse forme de gorille disparut également parce que ce n’était pas la sienne, mais celle du Gardien du Seuil, appelé par les rosicruciens d’Amorc, le gardien de sa conscience. Belzébuth s’embellit, mais à présent, il devait accomplir ce que dit le maître : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ».
Il devait rendre aux mages noirs les vêtements qu’il tenait d’eux : le bonnet, le cordon à 7 nœuds et la cape de prince des démons. Il devait aussi effacer son nom du livre où il était inscrit.
Arrivés à cet endroit de notre présent chapitre, nous devons donner quelques explications sur un sujet particulier, car il semblera étrange à plusieurs lecteurs d’entendre parler de livres dans le monde astral. C’est que les gens sont habitués à penser que le plan astral est un monde « vague, fluide, vaporeux, intangible, immatériel, etc. » Nous les gnostiques, sommes essentiellement « réalistes » et nous sommes arrivés à la conclusion que rien ne peut exister, pas même Dieu, sans l’aide de la matière. Cette dernière est absolument méconnue par les écoles qui se disent matérialistes.
Ces écoles ne sont que « des cages à perroquets » théoriciens car en réalité, les pédants du matérialisme ne connaissent que les états les plus grossiers de la matière. Mais que savent-ils par exemple, sur la chimie occulte, l’anatomie et l’ultra-biologie des corps internes de l’homme ?
Nous ne partageons pas non plus les apophtegmes doctrinaux de ces piétistes prudes des écoles spiritualistes. Ces insensés fantaisistes sont totalement éloignés des réalités fondamentales de la vie.
Tout le monde a été témoin du déséquilibre mental et des aberrations mystiques de ces rêveurs du rosicrucianisme, de la théosophie et du spiritisme. Il est temps que les autorités en finissent avec ces salles de spiritisme morbide, de rosicrucianisme et de théosophie maladifs et ampoulés qui amènent bien des gens à la dégénérescence et à la démence. Les villes sont pleines de spiritistes « toqués » avec des prétentions de transcendés, et de rosicruciens et théosophes qui causent de graves dommages aux jeunes cerveaux des deux sexes. Aussi bien les théories matérialistes que les spiritualistes ont amené beaucoup de « leurrés » à l’asile psychiatrique.
Le scepticisme matérialiste est le résultat d’une démence cérébrale, comme viennent de le confirmer les médecins psychiatres de Paris en analysant le cerveau d’un existentialiste.
En réalité, il existe à l’intérieur de tout homme normal une mystique naturelle sans aberrations d’aucune sorte, tandis que les théories matérialistes, aussi bien que les théories spiritualistes, sont remplies d’aberrations et de fantaisies. Ainsi donc, nous les gnostiques, ne sommes ni spiritualistes, ni matérialistes, « nous sommes réalistes ». Nous connaissons à fond les infinies manifestations de la matière et de l’esprit, et nous savons que la base fondamentale de l’être n’est ni esprit, ni matière. Le Glorian est une substance qui se donne substance à elle-même, mais n’est ni esprit, ni matière.
Quand nous affirmons que Belzébuth devait effacer son nom du livre d’un temple, nous parlons avec autant de sûreté que lorsque nous disons que nous devons effacer un nom d’un livre physico-matériel, car s’il y a des objets matériels qui existent dans le plan physique, il y a aussi dans la région astrale des objets matériels solides, parce que ce plan est aussi matériel que le plan physique. Et nous pouvons même le visiter chaque fois que nous le voulons en y pénétrant avec le corps de chair et d’os, habillés et apprêtés comme si nous sortions nous promener dans la rue.
Dans tout temple de magie noire existent des livres de matière astrale dans lesquels sont notés les noms de leurs affiliés, et tout mage noir qui se retire d’un temple de magie noire doit toujours effacer son nom du livre où il est inscrit. Il devra également rendre tous les vêtements à leurs propriétaires. « Donnez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ».
Ainsi donc, après l’épreuve du Gardien du Seuil, Belzébuth se présenta à son temple ténébreux pour effacer son nom du livre où il était noté. Ce temple de magie noire était énorme et gigantesque.
Derrière l’autel se tenait le grand Hiérarque du temple, et quand il vit venir Belzébuth, il s’exclama avec colère et impatience : « Tu as fini par penser à venir ? Puisque c’est vous qui dirigez ce temple, pourquoi avez-vous tant tardé à venir ? »
Alors, Belzébuth répondit d’un ton énergique : « Je n’appartiens déjà plus à ce temple, je suis maintenant le chemin de la magie blanche. » Ensuite, il retira son bonnet de la tête et le cordon de sa ceinture et les jeta sur l’autel en disant : « Je laisse cela ici, parce que je n’en ai plus besoin ; je suis maintenant dans la Loge Blanche ». Et il ajouta : « Donnez-moi le livre pour que j’y efface mon nom ». Le sacerdote ténébreux lui répondit alors d’une manière despotique : « Cherchez le livre vous-même, moi, je ne me mêle pas de ce travail. »
Et Bel chercha le livre, effaça son nom, et sortit du temple d’un pas ferme et triomphal.
Nous nous dirigeâmes ensuite vers une certaine caverne ténébreuse où il devait rendre la cape de prince des démons.
En entrant dans la caverne noire, Bel déclara : « Je viens rendre cette cape qui ne m’appartient plus, parce que je suis maintenant disciple de la Loge Blanche ». Il leur jeta la cape et sortit de la caverne sous les insultes des mages noirs.
Une fois hors de la caverne, nous nous dirigeâmes à la caverne de Bel lui-même. On voyait d’innombrables armes et sceaux de magie noire.
Bel brûla tout cela avec les salamandres du feu. Et c’est ainsi, cher lecteur, que Belzébuth l’antique prince des démons se libéra de la magie noire.
Belzébuth continua à demeurer dans la lumière de « l’anneau qu’on ne dépasse pas », et le fils unique continua à l’instruire.
Quelques jours plus tard, il se présenta à l’épreuve du Grand Gardien du Seuil Mondial qui est la seconde épreuve que tout disciple doit passer. Bel affronta le second Gardien valeureusement et le vainquit. On lui célébra une fête dans un autre temple et on lui remit une autre coupe d’argent symbolique.
La seconde épreuve passée, vient une autre épreuve pour brûler par le feu les scories qui restent dans le disciple.
Belzébuth entra dans la salle du feu et se tint valeureusement parmi les flammes. C’est la troisième épreuve et Belzébuth la passa bien, le feu brûla toutes les larves de son corps astral et il devint propre pour de bon.
Plus tard, il passa les quatre épreuves et démontra qu’il était prêt à aller jusqu’à baiser le fouet du bourreau.
Ces quatre épreuves sont celles de la terre, du feu, de l’eau et de l’air. Belzébuth les passa avec courage et reçut alors la cape de Chela de la Loge Blanche, tandis qu’on le revêtait d’une tunique mauve. Belzébuth devint disciple de la Loge Blanche et se sanctifia totalement.
Les frères majeurs célébrèrent pour cette raison une grande fête cosmique et le divin Rabbi de Galilée le reçut dans ses bras et me félicita, moi Aun Weor, pour le triomphe.
L’évènement fut écrit dans le livre des 24 anciens et tout le cosmos en frémit.
Ceci est l’évènement le plus grand de l’évolution cosmique.
J’avais déjà entendu parler d’anges déchus, mais je n’avais jamais entendu parler d’un démon repenti.
Belzébuth se dédia à guérir les malades et à les emmener la nuit en corps astral au temple d’Alden pour leur guérison. Il se consacra au bien, à la bonté, à la justice. Il échangea ses habitudes démoniaques contre des habitudes de saint et devint lui-même un saint. Le chaînon principal qu’était Belzébuth étant perdu, la panique se répandit dans la Loge Noire.
Les mages noirs déroulaient de vieux parchemins et demeuraient stupéfaits en lisant les innombrables degrés que possédait Belzébuth et, comme il les avait soi-disant trahis, quelques-uns commentaient la situation en disant : « Maintenant, il ne nous reste plus que le “Chef Yahvé”, le “Patron”, si lui nous abandonne, nous sommes perdus ».
Après que Bel eut passé les quatre épreuves de la terre, du feu, de l’eau et de l’air, il rendit visite à Javhé son ancien chef, et lui dit : « Je viens prendre congé, maintenant je ne dépends plus de ton autorité, parce que je suis maintenant disciple de la Loge Blanche ».
Furieux, Yahvé lui répondit : « Traître ! Misérable ! Canaille ! Tu t’es laissé convaincre par Aun Weor, mais Aun Weor n’a pas tes degrés, ni les miens, remarque que tu suis le mauvais chemin. »
Alors, Bel lui répondit d’un ton énergique : « C’est toi qui suit le mauvais chemin, moi je continue avec Aun Weor. Je n’avais jamais vu la lumière, mais maintenant qu’il me l’a montrée, je ne veux plus en sortir. Je suis Aun Weor comme le suivent tous ses disciples ».
Yahvé lui dit alors : « Maudit ! Maudit ! Maudit sois-tu ! Ma malédiction te poursuivra éternellement ». Mais Belzébuth lui répondit en souriant : « Ta malédiction ne me touche pas, car je suis protégé par la Loge Blanche ».
Et après que Bel eut parlé, Yahvé se retourna contre moi en me disant : « C’est toi que je dois attaquer, car c’est toi qui es responsable de tout cela ». Et aussitôt, il m’attaqua avec tout son sinistre pouvoir occulte, mais je le conjurai facilement et je le mis en déroute.
Bel continua à guérir les malades et le moment arriva où il devint nécessaire pour lui de demander un corps physique pour gravir le chemin de l’« Initiation ».
Bel demanda un corps et sa requête fut acceptée. Il s’inscrivit au bureau karmique numéro 9 et entra dans notre évolution humaine.
L’initié « Gargha Cuichin » offrit généreusement sa coopération pour que Bel prenne corps dans son foyer, mais ce fut totalement impossible en raison de la santé de son épouse, qui n’aurait pu supporter la terrible vibration de Bel.
Mais les frères majeurs avaient tout bien prévu et le « Chela » Belzébuth s’incarna dans un corps féminin en France. Maintenant, c’est une belle enfant de France qui étonnera le monde par sa Sainteté, son Pouvoir et sa Sagesse.
Ses parents sont un jeune et beau couple chez qui ne règnent que l’amour et la compréhension, car tous deux sont « initiés ». Ils sont ouvriers et vivent une vie simple et belle.
Belzébuth naquit avec un corps de fille, car le corps féminin est indispensable pour le développement des sentiments, de la tendresse et de l’amour. Maintenant qu’il a un corps physique, il pourra passer rapidement les 9 initiations des mystères mineurs, et à la fin il s’unira avec l’Intime et se convertira en un maître des mystères majeurs de la Fraternité Blanche.
« Des grands pécheurs naissent les grands vertueux ».
Ce chapitre est extrait de La Révolution de Belzébuth (1950) de Samaël Aun Weor.