Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de Belzébuth
Manteia, Manteia, Manteia…
La musique du temple m’enivre
De ce chant délicieux…
Et de cette danse sacrée.
Et les exotiques prêtresses dansent
Dans une impétueuse frénésie du feu
Apportant lumière et sourires
En cet endroit du ciel.
Manteia, Manteia, Manteia,
Et le serpent de feu,
Entre les marbres augustes,
C’est la princesse à la pourpre sacrée,
C’est la Vierge des murs vétustes.
C’est Hadith, la couleuvre ailée,
Sculptée dans les vieilles colonnes de granit,
Telle une déesse terrible et adorée,
Enroulée dans le corps des dieux
Tel un génie d’antiques monolithes,
Et je vis en des nuits de fêtes,
De délicieuses princesses sur leurs couches,
Et la muse du silence souriait sur les autels
Parmi les soies et les parfums.
Manteia, Manteia, Manteia,
Les vestales criaient
Remplies de folle et divine frénésie,
Et les dieux immortels les contemplaient silencieux
Sous les portiques d’albâtre.
Embrasse-moi, amour, regarde comme je t’aime…
Et un susurrement de paroles délicieuses
Faisait tressaillir l’arcane sacré…
Parmi la musique et les roses
De ce sanctuaire sacré.
Dansez bayadères d’Eleusis
Au tintement de vos clochettes,
Madeleines d’un viacrucis
Prêtresses divines…
(Manteia, dans les antiques mystères d’Eleusis, signifie extase)
Ce chapitre est extrait de La Révolution de Belzébuth (1950) de Samaël Aun Weor.