Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Transformation Radicale
Le jour suivant, le Maître, toujours aimable et cordial, m’emmena au Mirador le plus haut d’Amérique latine, à la Tour Latine, située en face du parc Alameda, d’où l’on peut contempler toute la ville de Mexico. Du haut de la tour, le Maître me montra divers lieux historiques, me nomma des avenues, des édifices, des parcs, me désigna des endroits touristiques, etc.
Après quoi il me dit : « Tout ce que je t’ai montré, tout ce que tu vois là, sera détruit dans un avenir rapproché. De tout ce que tu es en train de regarder, il ne restera pas pierre sur pierre lorsque viendra la catastrophe finale dans laquelle l’humanité paiera tous ses crimes et toutes ses cruautés.
Sur notre planète Terre pèse un terrible Karma qui devra s’accomplir et la Terre aura à payer le Karma en entier, et tous les fantastiques gratte-ciels, les belles structures modernes, tomberont en poussière, et la vanité des hommes s’écroulera, foudroyée, et l’humanité roulera dans les profonds abîmes des mondes submergés.
Malheur à ceux qui nous entendent et font la sourde oreille ! Malheur à ceux qui blasphèment contre Dieu et ses serviteurs, parce que l’épée de la Justice cosmique tombera sur eux ! Personne ne peut passer au-dessus des desseins de Dieu ; ce qui est écrit est écrit, et la Loi s’accomplira, et les hommes se lamenteront et regretteront leur scepticisme hargneux envers les enseignements divins de la Gnose, mais alors tout sera inutile, il sera trop tard !
Un Avatar parle de ce qu’il doit parler et enseigne ce qu’il doit enseigner, il dit ce qu’il doit dire et il accomplit sa mission, que les habitants de la Terre le veuillent ou non, parce qu’il obéit à des ordres supérieurs, émanés de la Vénérable Loge Blanche. Celui qui est réceptif a accueilli l’enseignement et celui qui ne l’a pas accueilli devra en subir les conséquences, c’est l’affaire de chacun, car chacun est libre de croire ou de ne pas croire, d’accepter ou de rejeter, c’est tout. »
Puis le Maître m’invita à prendre un rafraîchissement dans le restaurant qui se trouve à cette altitude, au sommet de la Tour Latine, après quoi nous reprîmes la route de la maison. Les paroles du Verbe incarné nourrissaient mon Âme et me remplissaient d’un bonheur intense et inaltérable.
Comme je le questionnais sur les conditions de son existence à Mexico, le Maître répondit : « Vivre dans des villes est douloureux ; je pourrais vivre à la campagne, loin de l’agitation et du smog, mais je ne pourrais alors accomplir la mission pour laquelle la Loge Blanche m’a envoyé. C’est pourquoi je dois vivre ici, dans la ville, au milieu des gens communs et ordinaires.
Toutefois, dans quelque temps je devrai m’isoler, me retirer dans les montagnes de la Sierra Madre, et de là je continuerai à écrire les livres et à diriger le Mouvement, et je viendrai seulement de temps à autre à Mexico afin de parachever l’accomplissement de ma mission. »
Durant le déjeuner, je me trouvais attablé avec le Maître Samaël et sa famille, et nous savourions un rôti de bœuf délicieusement apprêté et très délicieux.
Ne voulant laisser passer aucune opportunité pour apprendre, connaître et m’enrichir intérieurement, je profitai de l’occasion pour demander au Maître : « Pouvez-vous nous parler de la question de la viande ? Est-ce mal d’en manger ? Est-il vrai que manger de la viande c’est comme manger des cadavres ? La viande est-elle nécessaire, oui ou non ? Est-ce qu’il est mieux d’être végétarien et de ne manger aucune espèce de viande Maître ? »
« Je te parlerai du végétarisme, mais plus tard, au moment de notre promenade digestive dans le parc », dit le Maître.
Après le repas, nous fîmes comme d’habitude quelques tours du parc, d’un pas vif mais sans hâte, et allâmes nous asseoir sur un banc de ciment sans dossier.
Et aussitôt le Maître commença son enseignement sur la question qui me préoccupait :
« Au nom de la vérité, je dois dire qu’il existe une grande Loi que l’on pourrait appeler la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune ; cette Loi a deux facteurs basiques, fondamentaux : Manger et Être Mangé.
C’est la Loi de l’alimentation universelle et réciproque de tous les organismes. Incontestablement, le gros poisson mangera toujours le petit et, dans les forêts profondes, le plus faible succombera devant le plus fort : c’est la Loi de la vie…
Que nous ayons été végétariens ou carnivores, dans le noir tombeau notre corps sera dévoré par les vers, et ainsi s’accomplit la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune.
Il est indiscutable que tous les organismes vivent de tous les organismes. Si nous descendons à l’intérieur de la Terre, nous découvrirons un métal qui est un véhicule privilégié des forces évolutives et involutives de la nature : je fais allusion au cuivre.
Si nous appliquons à ce métal le facteur positif de l’électricité, par exemple, nous pourrons constater, à l’aide du sixième sens, des processus évolutifs merveilleux dans les molécules, dans les atomes ; mais si nous appliquons la force négative, nous verrons, à l’inverse, des processus involutifs très semblables à ceux de l’humanité décadente de notre époque.
La force neutre maintiendrait le métal dans un état statique ou neutre. Indubitablement, la radiation du cuivre est également, transmise à d’autres métaux qui se trouvent à l’intérieur de la Terre et, vice-versa, les émanations de ces métaux sont reçues par le cuivre ; ainsi, les métaux, à l’intérieur de la Terre, s’alimentent réciproquement, voilà encore une manifestation de la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune.
En outre, et c’est une chose merveilleuse à savoir, la radiation de tous les métaux dans les entrailles de la Terre, où ils se développent et vivent, est transmise à d’autres planètes de l’espace infini ; les émanations pénètrent à l’intérieur, c’est-à-dire, dans les entrailles vivantes des planètes voisines de notre système solaire, les radiations, donc, sont captées par les métaux qui croissent et vibrent dans les entrailles des autres planètes, et ces métaux irradient à leur tour et leurs irradiations sont des ondulations énergétiques qui pénètrent jusqu’à l’intérieur de notre monde terrestre pour alimenter les métaux de cette planète sur laquelle nous vivons, bougeons et avons notre Être.
Tous les mondes vivent de tous les mondes, il n’y a pas de doute là-dessus, c’est indiscutable, manifeste, clair comme de l’eau de roche ; l’équilibre cosmique repose sur cette Loi de l’alimentation planétaire réciproque. C’est très intéressant, n’est-ce pas ? Les mondes vivent en se nourrissant les uns les autres, en s’alimentant mutuellement : c’est ainsi que s’ajuste à la perfection l’équilibre planétaire si merveilleux et si parfait.
L’eau dans les mondes est, pour ainsi dire, l’élément fondamental pour la cristallisation de cette grande Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune ; pensons pour un instant ce qu’il adviendrait de nous et de notre planète Terre, ce qu’il adviendrait des plantes et de toutes les créatures animales, si l’eau s’évaporait, disparaissait.
Il est évident que notre monde se convertirait en une grande lune, en un cadavre cosmique, il ne pourrait plus cristalliser à l’intérieur de lui la grande Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune, toutes les créatures périraient de faim.
Cette grande Loi agit, assurément, en accord avec la Loi du Saint-Triamatzikamno (le Saint-Trois) et la Loi Sacré du Heptaparaparshinokh (la Loi du Sept).
Observez bien comment agissent les Lois : un principe actif, par exemple, se rapproche d’un principe passif qu’il annule ou, pour être plus clair, la victime, le principe passif, est mangée par le principe actif. C’est la Loi. Le principe actif serait, dirons-nous, le pôle positif, le principe passif serait le pôle négatif, et le principe qui concilie les deux, c’est la troisième force, la force neutre.
La première force est la Sainte-Affirmation, la seconde est la Sainte-Négation et la troisième, la Sainte-Conciliation ; cette dernière concilie l’affirmation et la négation, en d’autres mots, la proie est dévorée par le prédateur, car c’est toujours, à tous les niveaux, la même Loi universelle qui agit.
Le tigre, par exemple, mange l’humble lièvre, le tigre serait la Sainte-Affirmation, le lièvre la Sainte-Négation et la force qui les concilie tous les deux serait la Conciliation, et ainsi s’accomplit la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune.
De même, l’aigle serait la Sainte-Affirmation et le poussin qu’il dévore, la Sainte-Négation ; la troisième force, la Sainte-Conciliation, les concilie tous les deux pour en faire un tout unique. Mais c’est cruel ! Direz-vous. Oui, apparemment, mais que pouvons-nous y faire, c’est la grande Loi des Mondes, cette Loi a existé, existe et existera toujours ; la Loi est la Loi, et la Loi s’accomplit, sans égard aux opinions, concepts, us et coutumes, etc.
Continuons, car il est nécessaire d’approfondir davantage, de pénétrer plus profondément au cœur de cette question. D’où vient, en réalité, cette Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune ? Je vous le dis, elle provient de l’actif Okidanokh, Omnipénétrant, Omniscient, Omnimiséricordieux.
Cet actif Okidanokh, à son tour, d’où émane-t-il ? Quelle est sa Causa causorum ? Indiscutablement, cette origine, cette cause, n’est rien d’autre que l’Absolu Solaire Sacré. Ainsi donc, le Saint-Okidanokh émane du Soleil Absolu Sacré.
Bien que celui-ci soit, pour ainsi dire, à l’intérieur des mondes, il n’est pas complètement engagé dans ces mondes, il ne peut être emprisonné et, pour sa manifestation créatrice, il lui faut se diviser dans les trois forces connues sous le nom de forces positive, négative et neutre.
Durant la manifestation, chacune de ces trois forces travaille indépendamment, séparément, mais toujours reliée à son origine qui est le Saint-Okidanokh.
Après la manifestation, ces trois facteurs ou ces trois ingrédients, positif, négatif et neutre, reviennent se fusionner, s’unir avec le Saint-Okidanokh et, à la fin du Mahamvantara, le Saint-Okidanokh complet, entier, total, se réabsorbe dans l’Absolu Solaire Sacré, pour toute la durée du Mahapralaya (la Grande Nuit cosmique).
Vous voyez donc, mes frères, et toi, mon cher Efraín Villegas Quintero, l’origine profonde de la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune. En partant de ce principe, le végétarisme ne repose sur aucune base effective.
Indubitablement, les fanatiques du végétarisme en ont fait une religion de cuisine, c’est une chose réellement lamentable.
Les Grands Maîtres tibétains ne sont pas végétariens ; que celui qui doute de mes paroles lise le livre intitulé “Bêtes, Hommes et Dieux”, écrit par un grand explorateur d’origine polonaise qui, fuyant la tourmente révolutionnaire qui dévastait la Russie, vers 1920, se rendit au Tibet et y fut reçu par les Maîtres ; le fait qui nous intéresse c’est que dans les banquets et festins auxquels il fut convié, la viande de bœuf figurait comme aliment de base de l’alimentation.
Aux fanatiques du végétarisme, mes paroles sembleraient absurdes. Ossendowski, l’auteur du livre cité, serait chagriné de voir que les gens n’ont pas compris cet aspect important.
Il est donc insensé d’affirmer que les Grands Maîtres du Tibet sont végétariens.
Lorsque le grand Initié Saint-Germain, le Prince Rakóczi, le Grand Maître de la Loge Blanche qui dirige le rayon de la politique mondiale, a travaillé sur Terre à l’époque de Louis XV, pour parler franc, jamais il ne s’est manifesté comme végétarien. On l’a vu, dans les festins, manger de tout, certains vont même jusqu’à raconter combien il savourait la viande de poulet, par exemple. D’où est donc sortie cette aberration du végétarisme ?
Indiscutablement, l’école végétarienne va à l’encontre de la Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune, il n’y a pas de doute là-dessus. D’autre part, les protéines animales ne doivent aucunement être méprisées ; elles sont indispensables pour l’alimentation.
J’ai été un fanatique du végétarisme et, au nom de la vérité, je vous dis que je suis devenu désenchanté du système. Je me rappelle encore, c’était dans la Sierra Nevada, en Colombie ; à cette époque, j’ai voulu rendre un pauvre chien végétarien à cent pour cent. L’animal apprit, oui, il se fit tant bien que mal au système, mais quand il eut appris, il mourut.
Cependant, j’ai observé les symptômes de cette créature, la faiblesse qu’elle présentait avant de mourir. Beaucoup plus tard, dans la République d’El Salvador, j’ai reconnu en moi les mêmes symptômes lorsque, en revenant chez moi, je suis monté par une longue rue qui tendait bien plus à la verticale qu’à l’horizontale ; j’étais complètement harassé et je suais affreusement.
La faiblesse augmentait dangereusement, et j’ai cru que j’allais mourir. Je n’eus plus d’autre recours que d’appeler la Maîtresse Litelantes, mon épouse, pour lui demander de me faire griller un morceau de viande de bœuf, ce qu’elle fit sur le champ, après quoi je mangeai la viande, et alors mes énergies revinrent dans mon corps, je me sentis revivre.
Je perdis dès lors mes illusions sur le végétarisme. Ici, à Mexico, j’ai connu le directeur d’une école végétarienne, je l’ai connu, précisément, dans un restaurant végétarien ; cet homme était allemand ; son corps se débilita affreusement jusqu’à présenter les mêmes symptômes que ce chien de ma triste expérience.
Le malheureux, terriblement affaibli, finalement mourut. J’ai connu aussi un certain Lavahniny, il était yogi, astrologue et je ne sais quoi encore, en plus d’être un végétarien fanatique insupportable. Il représentait l’Université à la Table Ronde sur l’alimentation, ici, à Mexico.
À cause du végétarisme, son organisme se débilita terriblement, il présenta les symptômes de ce pauvre chien de mon expérience, puis il mourut.
Ainsi donc, chers amis qui lisez ce livre de notre frère Efraín Villegas Quintero, sachez qu’il existe la grande Loi de l’Éternel Trogo-Auto-Ego-Cratico-Cosmique Commune et qu’il est inutile d’essayer d’échapper à cette Sainte Loi.
Elle émane, comme je l’ai dit, de l’actif Okidanokh, il n’est pas possible d’altérer cette Loi ni de la modifier. Je ne veux pas dire par là que nous devons tous devenir carnivores de façon exagérée, non ! Mieux vaut que nous soyons équilibrés dans cette question comme dans toutes choses ; le docteur Krumm-Heller, qui est le Maître Huiracocha, disait que notre alimentation devrait comporter de 20 à 25 % de viande, et en cela je suis d’accord avec lui.
Et je le répète, même si nous avons été des végétariens intransigeants, la Loi s’accomplira et quand nous irons à la fosse sépulcrale, les vers n’en mangeront pas moins notre corps, que cela nous plaise ou non, parce que la Loi est la Loi, cela va de soi, n’est-ce pas ? Les vaches sont totalement végétariennes et pourtant, comme disait un grand Initié, “jamais je n’ai vu une vache initiée !” S’il était possible de nous autoréaliser à fond en cessant de manger de la viande, vous pouvez être assurés que, même si je devais en mourir, je cesserais de manger de la viande et je vous recommanderais de cesser d’en manger.
Mais personne ne va devenir plus parfait pour avoir cessé de manger de la viande. Certains disent qu’ils ne peuvent pas introduire dans leur organisme des éléments animaux s’ils ont pris le sentier de la perfection, etc. Ceux qui disent de telles choses ne connaissent pas leur propre constitution interne : il vaudrait mieux qu’ils mangent un morceau de viande et qu’ils en finissent plutôt avec les agrégats animalesques qu’ils charrient à l’intérieur de leur propre psychisme.
L’organisme humain a comme base, comme assise, le corps vital, le Lingam Sarira dont parlent les théosophes ; au-delà de cela, qu’est-ce qu’il y a dans l’organisme de ces humanoïdes vivants et intellectuels ? Les agrégats animaux, ces agrégats psychiques qui personnifient nos erreurs, ces monstres bestiaux qui se manifestent dans nos passions.
Ainsi, il vaut mieux éliminer ces monstres, que se préoccuper du petit morceau de chair animale que l’on sert à l’heure des repas.
Quand nous mangeons de la viande de bœuf ou de poulet, nous ne nous faisons aucun mal ; cependant, avec tous ces agrégats psychiques que nous charrions, nous portons préjudice non seulement à nous-mêmes, mais aussi à nos semblables, ce qui est pire.
La colère serait-elle par hasard quelque chose de négligeable ? Et la convoitise ? La luxure ? L’envie ? L’orgueil ? La paresse ? La gourmandise ? Et que dire de toutes ces bêtes que nous portons en nous et qui se manifestent sous la forme de la médisance, de la calomnie, du commérage, de la jalousie, de l’avarice, etc. ?
Il serait mieux pour nous de ne pas trop nous laver les mains en nous croyant des saints. L’heure est venue d’être plus compréhensifs ; l’important c’est de mourir à nous-mêmes, ici et maintenant, cependant je ne veux pas pour autant nier la nécessité de choisir ses aliments.
Jamais je ne conseillerais, par exemple, la viande de porc ; nous savons que cet animal est “lépreux” et qu’il a un psychisme très lourd, très brutal ; c’est pourquoi la chair du porc est dommageable pour notre organisme.
Il convient d’ingérer un aliment plus sain, du bœuf, du poulet ou du poisson, mais sans exagérer, parce que tout excès est dommageable, nuisible.
Bon, je crois, mes chers frères, qu’avec ce que je vous ai dit au sujet de végétarisme, vous avez une orientation suffisante pour savoir nourrir votre corps sans qu’il manque de rien et qu’il ait trop de quelque chose, c’est-à-dire, de façon parfaitement équilibrée, c’est tout. »