Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Mariage Parfait
Quiconque étudie l’Occultisme désire la Connaissance directe, aspire à savoir comment il va sur le chemin, veut connaître ses propres progrès internes.
La plus grande aspiration de tout étudiant c’est de pouvoir se convertir en un citoyen conscient des mondes supérieurs et d’étudier aux pieds du Maître. Malheureusement, l’Occultisme n’est pas aussi facile qu’il le parait à première vue. La race humaine a ses pouvoirs internes complètement ruinés, atrophiés. Les êtres humains ont ravagé non seulement leurs sens physiques mais aussi, ce qui est pire, leurs facultés internes. C’est le résultat karmique de nos mauvaises habitudes et attitudes. L’étudiant cherche ici et là, lit et relit n’importe quel livre d’Occultisme et de Magie qui tombe entre ses mains, et la seule chose qu’obtient le pauvre aspirant c’est de se remplir de doutes terribles et d’une grande confusion intellectuelle. Il existe des millions de théories et des milliers d’auteurs. Les uns répètent les idées des autres. Ceux-là réfutent ceux-ci, tous contre un, un contre tous ; entre collègues, on ironise et se combat mutuellement, les uns contre les autres, tous contre tous. Certains auteurs conseillent au dévot de devenir végétarien ; d’autres disent qu’il ne faut pas. Certains recommandent de pratiquer des exercices respiratoires alors que d’autres le déconseillent. Résultat ? le pauvre chercheur se trouve dans une situation épouvantable. Il ne sait plus quoi faire. Il aspire à la lumière, il supplie, il appelle, mais en vain, il n’arrive rien, rien, absolument rien.
Que faire alors ?
Nous avons connu des individus extrêmement mystiques, des « héros de groupes ». Nombre d’entre eux sont végétariens, abstinents, vertueux, etc., et ils sont en général très sincères, ils veulent le bien de leurs suiveurs, mais ils soupirent comme tout le monde, désirent, souffrent, pleurent en secret. Ces pauvres petits n’ont jamais vu ce qu’ils prêchent ; ils ne connaissent pas leur Gourou, ils n’ont jamais eu le bonheur de converser avec lui personnellement. Jamais ils n’ont vu les plans de conscience cosmique, les plans ou mondes supérieurs dont ils font de si beaux diagrammes et de si intéressantes descriptions. Nous, les Frères du Temple, nous ressentons une véritable compassion envers eux et nous tentons de les aider. C’est ce que nous essayons de faire, mais tout est inutile : ils haïssent tout ce qui regarde le Sexe, tout ce qui s’approche plus ou moins du Sexe. Lorsqu’on leur parle du Mariage Parfait, ils éclatent de rire et protestent avec agressivité en défendant leur abstention sexuelle. Ces pauvres « aveugles, guides d’aveugles » ont besoin de quelqu’un pour les guider. Ils souffrent beaucoup, parce qu’ils n’ont pas le bonheur de jouir de la Connaissance directe. Ils souffrent en silence pour ne pas démoraliser ou décevoir leurs suiveurs. Nous, les Frères du Temple, nous les aimons franchement et nous compatissons à leur douleur. Il faut cesser de théoriser.
L’opium des théories est plus amer que la mort. Le seul et unique chemin pour reconquérir les pouvoirs perdus, c‘est la Magie Sexuelle. Le Grand Arcane a l’avantage de régénérer l’homme. L’Être humain a besoin d’être régénéré, et ceci n’est pas une question de connaissances intellectuelles, ni de lectures, ni de fréquentation des bibliothèques. Il nous faut travailler avec le grain, avec la semence. De même que le lézard peut régénérer sa queue et le ver son corps, ainsi également l’homme peut régénérer ses pouvoirs perdus. Ces animaux peuvent reconstituer leur corps, refaire la queue perdue, grâce à la force sexuelle qu’ils possèdent. De même, avec cette force sexuelle, l’homme peut refaire, retrouver, reconquérir ses pouvoirs internes ; les pèlerins souffrants pourront, par ce chemin, parvenir à la Connaissance directe. Ils se convertiront alors en véritables Sacerdotes illuminés pour le plus grand bien de leurs groupes fraternels. Le chemin, c’est la Magie Sexuelle. Tout guide doit être clairvoyant et clairaudient.
Nous donnons, plus loin, un exercice pour le développement de la clairvoyance et de l’ouïe secrète. Après l’obtention de ces facultés, il est bon de rester un certain temps au fond d’une épaisse forêt, loin de la vie urbaine. Dans la paix de la nature, les Dieux du Feu, de l’Eau, de l’Air et de la Terre nous enseignent des choses ineffables. Il ne s’agit pas de vivre uniquement dans la forêt. « Que fait donc ce Saint dans la forêt ? » Non, nous devons prendre de bonnes vacances à la campagne, c’est tout.
C’est d’une importance vitale pour le progrès spirituel, pour un équilibre mental parfait. Presque tous les aspirants à l’Ésotérisme perdent facilement leur équilibre mental et tombent dans les choses les plus absurdes. Ceux qui veulent la Connaissance directe doivent se préoccuper de maintenir leur mental en parfait équilibre.
Pratique
Le Grand Maître Huiracocha enseigne une pratique très simple pour voir les Tattvas (un Tattva est une vibration de l’Éther).
Voici l’exercice : le dévot bouchera ses oreilles à l’aide de ses pouces ; avec les index il maintiendra ses yeux fermés ; avec les majeurs, il bouchera les deux narines, et enfin, avec les annulaires et les petits doigts, il scellera ses lèvres. Les portes sensorielles ainsi fermées, l’étudiant devra essayer de voir les Tattvas, à l’aide du sixième sens, de l’œil qui se trouve entre les deux sourcils.
Yogananda, qui donne le même exercice que Krumm-Heller, conseille de prononcer aussi le mantra OM. Yogananda dit que le dévot devra effectuer cette pratique assis à une table, face à l’est, les coudes appuyés sur des coussins posés sur la table. Il recommande en outre d’envelopper d’une couverture de laine la chaise où le dévot s’assoit pour réaliser cette pratique. Ceci nous rappelle le manteau de laine dont s’enveloppait Apollonius de Thyane pour s’isoler totalement des courants perturbateurs.
Beaucoup d’auteurs donnent cet exercice, et nous le considérons comme très bon. Nous sommes persuadés qu’avec cette pratique vous développerez la clairvoyance et l’ouïe magique.
Au début, le dévot ne verra rien d’autre que des ténèbres. Cependant, s’il persévère, s’il s’efforce de pratiquer de façon régulière, sa clairvoyance et son ouïe magique se développeront, lentement mais sûrement.
Au début, le dévot n’entendra que des sons physiologiques mais il percevra graduellement, au fur et à mesure de la pratique, des sons de plus en plus subtils. C’est ainsi que s’éveillera son ouïe magique.
Au lieu de se remplir jusqu’à l’indigestion de toutes ces théories contradictoires, il vaut mieux pratiquer les exercices et développer ses facultés internes. Le processus de la régénération doit marcher de façon intimement associée aux exercices ésotériques. La science dit qu’un organe qui n’est pas utilisé s’atrophie. Il faut se servir de ces organes de la clairvoyance et de l’ouïe magique. Il est nécessaire d’exercer ces organes et de les régénérer pour obtenir la Réalisation interne.
Ces pratiques ne vont à l’encontre d’aucune religion, secte, école ou croyance. Tous les prêtres, guides, instructeurs de toutes les écoles, de tous les ordres, peuvent faire ces exercices pour développer leurs facultés. Ainsi pourront-ils mieux conduire leurs groupes respectifs.
L’éveil des facultés internes doit s’effectuer parallèlement au développement culturel, intellectuel et spirituel.
Le clairvoyant doit développer aussi tous ses chakras pour ne pas tomber dans de grandes erreurs.
La plupart des clairvoyants ont commis de graves impairs. Presque tous les clairvoyants réputés ont rempli le monde de larmes. Presque tous les grands clairvoyants ont calomnié les gens. La clairvoyance mal utilisée a engendré des divorces, des assassinats, des adultères, des vols, etc.
Le clairvoyant doit avoir une pensée logique, et une façon de voir correcte. Il doit posséder un parfait équilibre mental.
Le clairvoyant doit être doté d’un grand pouvoir analytique ; il doit être mathématique dans l’investigation et exigeant dans l’expression.
La clairvoyance exige, pour son fonctionnement correct, le parfait développement de la clairaudience, de l’intuition, de la télépathie, du pressentiment et des autres facultés.
Ce chapitre est tiré de Le Mariage Parfait (1950) par Samael Aun Weor.