Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Lorsque nous conversons doucement dans le très pur langage de la Divine Langue, qui telle un fleuve d’or court sous l’épaisse forêt du soleil, il s’avère impossible pour nous d’oublier le « S » magique, qui résonne dans l’ombrage comme un sifflement doux et paisible.
C’est là la subtile voix, celle qu’entendit Elie dans le désert ; Appolonius de Tyane s’enveloppait dans son fameux manteau de laine, pour prier les Dieux Saints leur demandant le son énigmatique…
La note mystique, le « S » magique, conférait au vieux Hiérophante, le pouvoir pour sortir consciemment en corps astral.
Le « S » a, en vérité, quelque similitude avec la lettre Hébraïque « Tzadi », tandis que le sigma grec, triforme, est en relation avec le premier, et avec Shin et Samek ; ce dernier veut dire « soutien », et a pour valeur kabbalistique, soixante (60).
On nous a dit – et ceci le moindre kabbaliste le sait – que Shin a valeur de trois cents et signifie « Dent ».
La somme de ces deux lettres équivaut, en conséquence, aux trois cents soixante (360) degrés du cercle, et aux jours sidéraux de l’année solaire.
Néanmoins, nous autres gnostiques devons aller plus loin, faire des investigations, enquêter, chercher, découvrir l’intime relation existant entre le serpent et la croix.
Le « S » (serpent) et le « T » (croix) sont deux symboles ésotériques qui se complètent profondément.
Le « S » est une vérité Jéhovistique et Védantine à la fois, le pouvoir serpentin ou feu mystique, l’énergie primordiale ou Shakti potentielle qui gît endormie à l’intérieur du centre magnétique de l’os coccygien.
Muladhara est le nom Sanskrit du centre magnétique en question ; c’est celle-ci, l’église d’Éphèse.
La kundalini est la force extrêmement pure de l’univers, le pouvoir occulte électrique sous-jacent dans toute matière organique et inorganique.
La connexion du phallus et de l’utérus forme une Croix ; la Kundalini, le « S » magique, la couleuvre, se trouve en intime relation avec cette Croix ou Tau.
Le feu serpentin s’éveille avec le pouvoir de la Sainte Croix, c’est ostensible.
En hébreu « TAU » a précisément la signification merveilleuse de « Croix », terminant en tant que vingt-deuxième lettre de l’alphabet, et dont la valeur numérique est quatre cents.
Il est facile de comprendre que la voyelle « U » (se prononce OU. n.d.t), est une lettre moderne dérivée du « V », comme le « G » l’est de « C », par nécessité urgente de distinguer clairement les deux sons ; ils en acquièrent ainsi, naturellement une forme pratique identique à la grecque.
Observez très attentivement cette merveilleuse courbe, qui descend et monte, l’humiliation ou descente aux mondes infernaux, à la Neuvième Sphère (le sexe), préliminaire nécessaire à l’exaltation ou sublimation…
Qui veut monter doit tout d’abord descendre, c’est la loi. Toute élévation vient toujours précédée d’une humiliation.
La descente à la Neuvième Sphère (le sexe), est depuis les temps antiques, l’épreuve maxima pour la suprême dignité du Hiérophante : Hermès, Bouddha, Jésus, Dante, Zoroastre, etc, durent passer par cette terrible épreuve.
Là, Mars descend pour retremper l’épée et conquérir le cœur de Vénus, Hercule pour nettoyer les écuries d’Augias, et Persée pour couper la tête de la Méduse avec son épée flamboyante.
Le cercle parfait avec le point magique, symbole sidéral et Hermétique de l’astre-roi et du principe substantiel de Vie, de la lumière et de la conscience cosmique, est sans aucun doute un merveilleux emblème Phallique.
Ce symbole exprime clairement les principes masculin et féminin de la Neuvième Sphère.
Il est indiscutable que le principe actif de rayonnement et de pénétration se complètent dans le Neuvième Cercle, avec le principe passif de réception et absorption.
Le Serpent Biblique nous présente l’image du Logos Créateur ou force sexuelle, qui commence sa manifestation depuis l’état potentiel latent.
Le Feu Serpentin, le Serpent Sacré, dort enroulé trois fois et demi à l’intérieur de l’Église coccygienne.
Si nous réfléchissons très sérieusement à cette intime relation entre le « S » et le « Tau », croix ou « T », nous arrivons à la conclusion logique que c’est seulement au moyen du Sahaja Maïthuna (Magie Sexuelle), qu’on peut éveiller le serpent créateur.
La « Clef », le « Secret », je l’ai publié dans presque tous mes livres antérieurs et il consiste à ne jamais répandre le « Vase d’Hermès » pendant la transe sexuelle.
Connexion Lingam-Yoni (Phallus-Utérus) sans jamais éjaculer l’Ens Seminis (semen), parce que dans cette substance se trouve latent tout l’Ens Virtutis du feu.
I.A.O est le Mantra fondamental du Sahaja Maïthuna. Chantez chaque lettre séparément dans le Laboratorium Oratorium du Troisième Logos (pendant la copulation sacrée)…
La Transmutation sexuelle de « l’Ens Seminis » en énergie créatrice, est un légitime axiome de la sagesse hermétique.
La bipolarisation de ce type d’énergie cosmique dans l’organisme humain fut analysée depuis les temps antiques, dans les Collèges Initiatiques d’Égypte, Mexique, Grèce, Inde, etc.
L’ascension de l’énergie séminale jusqu’au cerveau est rendue possible, grâce à une certaine paire de cordons nerveux qui se développent splendides, en forme de 8 à droite et à gauche de l’épine dorsale.
Nous sommes donc parvenus au Caducée de Mercure, aux ailes de l’Esprit toujours ouvertes.
Cette paire de cordons nerveux dont il est question ne pourrait jamais être trouvée avec le bistouri, car ses cordons sont de nature éthérique, Tétradimensionnelle.
Ce sont là les deux témoins de l’Apocalypse, les deux oliviers et les deux chandeliers qui sont devant le Dieu de la Terre, et si quelqu’un veut leur faire du tort, de leur bouche sort du feu et ils dévorent leurs ennemis.
Dans la terre Sacrée des Vedas, cette paire de nerfs est connue sous le nom d’Ida et Pingala ; le premier est en relation avec la fosse nasale gauche et le deuxième avec la droite.
Il est évident que le premier de ces deux fameux Nadis est de nature Lunaire ; il est non moins évident que le second est de type solaire.
Beaucoup d’étudiants gnostiques peuvent être quelque peu surpris de ce qu’Ida, étant de nature Froide et Lunaire, ait ses racines dans le testicule droit.
Il pourra sembler insolite et bizarre à beaucoup d’étudiants de notre Mouvement Gnostique, que Pingala étant de type strictement solaire, parte réellement du testicule gauche.
Nous ne devons cependant pas être surpris, parce que tout dans la nature se base sur la Loi des polarités.
Le testicule droit trouve son antipode exact dans la fosse nasale gauche. Le testicule gauche trouve son antipode parfait dans la fosse nasale droite.
La physiologie ésotérique enseigne que dans le sexe féminin, les deux témoins partent des ovaires.
Il est évident que l’ordre de ces deux oliviers du temple s’intervertit harmonieusement chez la femme.
De vieilles traditions surgissant dans la nuit profonde de tous les âges disent que, quand les atomes solaires et lunaires du système séminal entrent en contact dans le Tribeni près du coccyx, s’éveille alors par induction électrique, une troisième force magique : je fais allusion à la Kundalini, le feu mystique de l’Arhat Gnostique.
Il est écrit dans les vieux textes de la sagesse antique, que l’orifice inférieur du canal médullaire se trouve fermé hermétiquement, chez les personnes ordinaires et courantes.
Les vapeurs séminales l’ouvrent pour que la couleuvre sacrée y pénètre.
Le long du canal médullaire se déroule un jeu merveilleux de plusieurs canaux ; rappelons-nous Sushumna, Vajra, Chitra, le Centralis et Brahmanadi : la Kundalini monte par ce dernier.
C’est un épouvantable mensonge que d’affirmer qu’après avoir incarné le Jivatma à l’intérieur du cœur, le serpent sacré entreprend le voyage de retour jusqu’à se retrouver enfermé à nouveau dans le chakra Muladhara.
Il est horriblement faux d’affirmer que le serpent igné de nos pouvoirs magiques, après avoir joui de son union avec Paramashiva, s’en sépare commençant un voyage de retour par le chemin initial.
Ce retour fatal, cette descente vers le coccyx n’est possible que quand l’initié répand le semen ; il tombe alors fulminé sous le terrible rayon de la Justice Cosmique.
L’ascension du Kundalini le long de son canal épinière se réalise très lentement en accord avec les mérites du cœur.
Les feux du Cardias contrôlent la miraculeuse ascension du Serpent sacré Kundalini.
Dévi Kundalini n’est pas quelque chose de mécanique, comme beaucoup le supposent ; le serpent sacré s’éveille avec le vrai amour entre l’homme et la femme, et ne monte jamais par l’épine dorsale des adultères et des pervers.
Il est bon de savoir que, quand Hadit, le serpent ailé de lumière s’éveille pour commencer sa marche le long du canal médullaire épinière, il émet un son mystérieux très similaire à celui de n’importe quel serpent excité par un bâton.
Ceci vient nous rappeler le « S » magique.
La Kundalini se déroule révolu et monte dans la merveilleuse aura du Maha Chohan…
Il n’est pas superflu de comprendre que le feu serpentin arrivant à la hauteur du cœur, les ailes ignées du Caducée de Mercure s’ouvrent ; nous pouvons alors pénétrer dans n’importe quel département du Royaume, instantanément.
L’ascension du feu sacré le long du canal épinière, de vertèbre en vertèbre, de degré en degré, se révèle terriblement lent.
Il est ostensible que les 33 degrés de la maçonnerie occulte d’un Ragon ou d’un Leadbeater, correspondent à cette somme totale des vertèbres épinières.
Quand l’Alchimiste renverse le « Vase d’Hermès », je me réfère à l’éjaculation de « l’Ens Seminis », il est indiscutable qu’il y a perte de degrés ésotériques, car le Kundalini descend d’une ou plusieurs vertèbres suivant l’ampleur de la faute.
Amphortas, le Vénérable Seigneur du Saint Graal, épanche le Mercure de la Philosophie secrète entre les bras de Kundry, Gundrige, Hérodiade, l’Eve tentatrice de la Mythologie Hébraïque.
Il tombe alors fulminé par l’Arcane 16 de la Kabbale. La chute des anges rebelles ne fut un bénéfice pour personne et porta malheureusement préjudice à tout le monde.
S’ils n’avaient pas répandu le Vin Sacré, leur Némésis aurait été bien différente : la lyre d’Orphée ne serait jamais tombée en morceaux sur le pavé du temple.
Descendre à la Neuvième Sphère n’est pas interdit, cela est même indispensable pour toute exaltation, mais tomber est chose différente, et Amphortas tomba, tu le sais…
Quand Kundalini atteint le chakra Sahasrara, le lotus aux mille pétales situé dans la partie supérieure du cerveau, il épouse le Seigneur Shiva, le Troisième Logos, l’Esprit Saint.
Il est écrit en lettres d’or dans le livre du mystère occulte, que le fameux Tattwa Shiva-Shakti gouverne le chakra Sahasrara (l’église de Laodicée).
Dans le magistère du feu, nous sommes toujours assistés par les Elohim, ils nous conseillent et nous aident. L’Université Adhyatmique des sages examine périodiquement les aspirants.
Dans la moelle épinière et dans le semen se trouve la clef du salut humain, et tout ce qui ne passe pas par là est perte de temps inutile.
Kundalini est la déesse de la Parole adorée par les sages ; elle seule peut nous conférer l’illumination.
Aussitôt que Kundalini s’éveille et initie son ascension subliminale vers l’intérieur et vers le haut, l’Alchimiste atteint six expériences transcendantales à savoir :
ANANDA, une certaine allégresse spirituelle ;
KAMPAN, une hypersensibilité électrique et psychique ;
UTTHAN, une augmentation du pourcentage de Conscience Objective ;
GHURNI, d’intenses aspirations mystiques ;
MURCHA, des états de lassitude ou de relaxation spontanée pendant les exercices ésotériques ;
NIDRA, un mode spécifique de sommeil qui combiné avec la méditation se convertit en Shamadi (Extase).
Rendre témoignage de la Vérité ne peut jamais être un délit. En tant que Kalki Avatar ou Sosiosh de la Nouvelle Ère du Verseau, je déclare instamment ce qui suit :
Il est impossible d’éveiller Kundalini avec les multiples procédés pseudo-ésotériques à la mode dans diverses écoles.
Le système soufflet avec toute la variété de Pranayamas, les diverses Asanas et formes du Hatha Yoga, les Mudras, Bhaktis, Bandhas, etc, ne pourront jamais mettre en activité le feu serpentin.
Les particules ignées qui peuvent s’échapper de la flamme sacrée au cours de certaines pratiques yoguiques, ne sont pas significatives d’éveil de Kundalini ; malheureusement, bien des sincères trompés et emplis de magnifiques intentions confondent les étincelles avec la flamme.
Le feu serpentin ne peut s’éveiller et se développer qu’avec la Magie Sexuelle (Sahaja Maïthuna) exclusivement.
L’avènement du feu est l’événement cosmique le plus extraordinaire ; l’élément igné vient nous transformer radicalement.
En ces instants où j’écris ces lignes ardentes, me vient à la mémoire un souvenir transcendantal.
Une fois au cours d’un voyage incorporel, en état d’extase ou Shamadi, je m’aventurai à interroger ma Mère Divine Kundalini de la manière suivante :
Est-il possible que quelqu’un dans le monde physique puisse s’auto-réaliser sans la nécessité de la Magie Sexuelle ?
La réponse fut terrible : « Impossible, mon Fils. Ceci n’est pas possible ». Et elle dit ceci avec une véhémence telle que je me sentis franchement ému.
Le feu serpentin est la « Duade » mystique, le dédoublement de l’unité, de la « Monade », l’aspect féminin éternel de Brahama, « Dieu Mère »…
La couleuvre ignée nous confère d’infinis pouvoirs ; parmi eux, le Mukti de la béatitude finale et Jnana de la libération.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.