Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
La lumineuse ascension du Troisième Serpent de Lumière vers l’intérieur et vers le haut, par le brillant canal médullaire du corps sidéral, me donna le libre accès à l’octave supérieure Vénuste de l’Initiation du feu correspondante.
Il n’est pas possible d’écrire dans le cadre étroit de ce traité tout ce que j’ai alors appris dans toutes et chacune des trente-trois chambres saintes.
L’extraordinaire révolution du troisième serpent rayonnant se produisit très lentement en accord avec les mérites du cœur serein.
Quand le serpent lumineux franchit le seuil de la troisième chambre secrète du Temple-Coeur, je me sentis transfiguré.
Ce cas est-il très rare ? N’arriva-t-il pas la même chose à Moïse sur le Mont Nebo ? Je ne suis assurément pas le premier à qui cela arrive, ni le dernier.
Dans de tels moments de félicité, je fus transporté en présence de cet illustre personnage à la très grande intelligence et au noble visage que j’avais connu autrefois quand je n’étais encore qu’un tendre adolescent.
Je me réfère franchement et sans ambages au professeur des aspirants Rose-Croix cité dans le cinquième chapitre de ce traité.
Malheureusement, cette illustre personne ne put même pas me voir en pleine transfiguration.
L’impressionnante et sublime scène de la Transfiguration de Jésus, comme celle de l’Ascension, que ceux qui se prétendent chrétiens n’ont jamais su suffisamment méditer, est décrite par Luc dans les termes suivants :
Or, comme il était à prier seul, et que les disciples étaient avec lui, il les interrogea en disant : « Qui suis-je, au dire des foules ? ».
Répondant, ils dirent : « Jean, le Baptiste (Ioagnes, Ra ou l’Agneau de Dieu) ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des anciens prophètes ressuscité ». Il leur dit : « Mais pour vous, qui suis-je ? ». Pierre, répondant, dit : « Le Christ de Dieu ! ». Mais, les reprenant, il leur enjoignit de ne le dire à personne, disant que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, et être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, et être tué, et le troisième jour se relever.
Il disait à tous : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même (qu’il dissolve l’Ego), qu’il prenne sa croix chaque jour (qu’il pratique la Magie sexuelle), et qu’il me suive (qu’il se sacrifie pour l’humanité). Car celui qui veut sauver son âme la perdra (l’égoïste qui ne se sacrifie jamais pour ses semblables), mais celui qui perdra son âme à cause de moi, celui-là la sauvera (l’altruiste qui monte à l’autel du Suprême Sacrifice pour l’humanité). Quel profit, en effet, y a-t-il pour un homme qui a gagné le monde entier, mais s’est perdu lui-même ou s’est porté préjudice ? Car celui qui aura honte de moi et de mes paroles, de celui-là, le Fils de l’Homme aura honte, lorsqu’il viendra dans sa gloire et celle du Père et des saints anges ».
Je vous le dis vraiment : « Il en est de présents ici même, qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le royaume de Dieu ». Luc 9,18-27.
Et après ce passage qui, pris à la lettre, se réfère seulement à Jésus, mais qui, pris symboliquement ou en Esprit, se réfère en effet à tous les hommes, comme nous le verrons plus bas, le texte continue avec la scène de la Transfiguration, en disant :
Or, environ huit jours après ces paroles (et comme si le fait, ajoutons-nous venait à être une corroboration pratique et tangible de celles-ci), prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il monta dans la montagne pour prier. Or, comme il priait, l’aspect de son visage devint autre, et ses vêtements devinrent d’une blancheur étincelante.
Et voici que deux hommes parlaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie qui, apparus en gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient alourdis de sommeil. S’étant réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Or, comme ceux-ci se séparaient de lui, Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie ». Il ne savait ce qu’il disait. Tandis qu’il disait cela, advint une nuée, et elle les prenait sous son ombre ; ils eurent peur en pénétrant dans la nuée.
Et une voix advint de la nuée, qui disait : « Celui-ci est mon fils, l’Élu : écoutez-le ! ».
Et quand advint la voix, Jésus se trouva seul. Et eux gardèrent le silence et n’annoncèrent à personne, en ces jours-là, rien de ce qu’ils avaient vu. Luc 9, 28-36.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.