Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie
Les auteurs des crimes peuvent être divisés en deux classes. La première est composée de ceux qui en induisent d’autres à la délinquance au moyen de l’hypnotisme, du spiritisme, de l’intimidation, de la coercition, de la sorcellerie, de la contrainte psychologique, etc. Ce sont les auteurs médiats.
La deuxième classe est constituée des auteurs immédiats, de ceux qui commettent le délit concret, qui sont impliqués eux-mêmes dans les situations et qui ont des réactions situationnelles criminelles.
Nous, les partisans de la psychiatrie enrichie par les études théosophiques et rosicruciennes, nous croyons que la criminologie est une science très profonde.
Adler, Jung et Freud ont fourni à la psychiatrie l’A.B.C. de la criminologie scientifique.
Le Droit pénal n’est pas de la criminologie. Le Droit pénal est seulement une convention entre les hommes pour se protéger mutuellement dans la vie sociale. Mais le Droit pénal ne couvre pas tous les délits et ne tient aucun compte des causes du délit.
Les satyres, par exemple, sont des criminels même s’ils ne sont pas en prison. Les endocrinopathies peuvent conduire au délit, mais le Droit pénal n’en fait absolument aucune mention.
L’érotisme accompagné de douleur est en relation avec l’instinct de pouvoir et l’instinct sexuel. Le masochiste est celui qui ne peut jouir qu’en ressentant de la douleur ; le sadique inflige de la douleur à son partenaire sexuel afin de ressentir du plaisir. Ces formes de perversion sexuelle constituent ce que nous appelons l’algomanie.
L’instinct de pouvoir et l’instinct sexuel sont en relation avec le diencéphale et les noyaux de matière grise du cerveau qui contrôlent leurs manifestations.
La colère, origine de tant d’effusions de sang, correspond à l’instinct de pouvoir. L’amour est en relation avec les glandes sexuelles. Combien de fois les deux, amour et colère, ne se sont-ils pas unis, mêlés et conditionnés mutuellement jusqu’à aboutir au crime ! L’amour et la colère, l’instinct sexuel et l’instinct de pouvoir ont leurs hauts et leurs bas dans le biorythme de nos glandes à sécrétion interne (nous recommandons le livre Biorythme, du docteur Krumm-Heller).
L’amour et la colère ont leurs translations mutuelles et les plus capricieuses combinaisons psychiques.
Les traumatismes et les impressions nerveuses intenses perturbent souvent les fonctions du système nerveux cérébrospinal, de même que le fonctionnement du système nerveux sympathique (ou orthosympathique) et des glandes à sécrétion interne.
La personnalité psychopathique sexuelle, par exemple, a des origines très complexes. La déviation de l’instinct sexuel et de l’instinct de pouvoir engendre des personnalités psychopathiques, schizoïdes et compulsives d’une infinie variété.
Les sadomasochistes sont le meilleur exemple de ce que signifie la déviation des instincts sexuel et de pouvoir. Les sadomasochistes commettent les crimes les plus sanglants et d’une incroyable monstruosité.
Le fétichisme, avec ses messes noires et ses pratiques de sorcellerie, fait partie de cette constellation criminelle.
On s’étonne dès lors de voir rire les juges devant la sorcellerie, ses embos et son fétichisme. Un jour, s’est présenté devant le Ministère public un sujet malade qui venait porter plainte contre sa maîtresse qui, prétendait-il, l’envoûtait. Il exhibait comme corps du délit (c’est-à-dire la preuve ou la pièce à conviction), une petite poupée transpercée d’épingles. Les autorités, comme de juste, se sont moquées du plaignant et pour s’en débarrasser et en finir avec cette cause, ils promirent sans grande conviction de citer la femme à compraraître.
Dès que l’homme eût quitté le bureau du Ministère public, un employé retira en riant les épingles de la figurine, puis jeta l’embo dans un bassin d’eau. Le jour suivant, l’homme se présenta à nouveau devant les autorités, rayonnant de joie et de santé. L’homme remercia les autorités, croyant fermement qu’elles l’avaient guéri, car il se sentait totalement sain.
Qu’est-ce que cela signifie ? Que dit le Droit pénal à ce sujet ? Le Droit pénal ne tient aucun compte de ces choses. C’est à la science de la criminologie que revient d’étudier le côté scientifique du fétichisme et de la sorcellerie.
Il est impossible de rire devant des faits démontrés. Rire des embos en cette ère de radioactivité et au moment où nous étudions la physique atomique, s’avère réellement inconcevable et absurde. Le cas que nous venons de relater pourrait relever de la psychobiologie.
L’employé qui a enlevé les épingles de l’embo et qui a ensuite jeté cet embo dans le réservoir d’eau fut, sans le vouloir, le médecin de ce malade.
L’imagination de l’amante exaltée blessait l’homme à l’aide des épingles de la figurine. Entre l’embo et le malade existait une relation psychobiologique, énergétique, subtile et aussi réelle que les ondes radio ou les émanations du radium et du cobalt.
L’employé qui a retiré les épingles et jeté dans l’eau la poupée, a détruit l’instrument de torture et ainsi guéri le malade.
Pour pouvoir étudier la psychobiologie en profondeur et en connaître les fondements, il est nécessaire d’éveiller la clairvoyance.
Il nous faut transcender la loi barbare du Talion et étudier la criminologie à la lumière de la psychiatrie élargie.
Nous devons étudier attentivement le Moi héréditaire, le Moi inconscient, le Moi infraconscient, le Moi subconscient, le Moi épileptoïde, le Moi phénotypique, etc. Il faut explorer profondément le Moi dans les tréfonds les plus secrets du mental puis instituer une psychothérapie transcendantale pour soigner les malheureux délinquants.
La loi du Talion ne réforme personne. La douleur est inutile. On a besoin de la psychothérapie.
Il faut étudier les syndromes des maladies psychiques. Les diagnostics criminologiques doivent se fonder sur la psychiatrie élargie. Les altérations mentales doivent être analysées sur les bases de la Théosophie.
Il est indispensable de connaître le corps mental. Il faut absolument élargir la psychiatrie judiciaire. Nous devons étudier de façon didactique la psychobiologie et la psychopathologie.
Le précieux travail de Lombroso et de Marro dans ce domaine reste incomplet sans la Théosophie. Les études d’anthropologie criminelle poursuivies par Vervaeck, appliquées au système pénitencier, s’avèrent incomplètes lorsqu’à l’étude de la psychiatrie ne s’ajoute pas celle de la Sagesse théosophique.
Il faut faire l’analyse psychosomatique du délinquant. Nous devons donc connaître sa psychophysiologie, étudier ses glandes endocrines et analyser les fonctions purement psychiques de ses glandes endocrines. L’endocrinologie et la criminologie se trouvent ainsi en corrélation très étroite.
Il faut ensuite étudier les systèmes nerveux cérébro-spinal et neuro-végétatif.
Après avoir effectué toutes ces études sur le délinquant, nous explorerons en profondeur le Moi, l’Ego, dans les tréfonds les plus intimes de son mental.
Le diagnostic et le pronostic sur la personnalité du délinquant seront exacts dans la mesure où nous connaîtrons la Théosophie et la philosophie rosicrucienne. Toute science est incomplète tant que l’on ne connaît pas la Sagesse occulte, c’est-à-dire la Gnose.
Le diagnostic et le pronostic sur le délinquant doivent être exacts, car dans le cas contraire nous continuerions d’appliquer le loi du Talion.
Les pénitenciers doivent être convertis en cliniques psychiatriques, hôpitaux, universités, écoles, ateliers, fermes agricoles, etc.
Il faut que la psychothérapie soit polyvalente. Chaque délinquant requiert des professeurs spécialisés. Le traitement correctif pédagogique, la psychothérapie pédagogique, doit être sous la responsabilité de psychiatres qui auront vraiment étudié la Théosophie, le Rosicrucisme, l’Hermétisme, le Yoga, c’est-à-dire qui seront gnostiques.
Les psychiatres matérialistes ne réussissent pas à réformer les délinquants, leur effort se solde par un échec total.
Le matérialisme a manifestement échoué en Russie soviétique comme le démontre notamment le fait, rappelons-le, qu’il y ait quinze millions de musulmans qui vivent en plein coeur de la Russie.
A toutes fins pratiques, il ne reste que quelques fanatiques du matérialisme bâtard, lesquels vivent encore à cette heure même en plein dix-huitième siècle !
La bonne musique, les conférences, le cinéma éducatif et hautement spirituel, les baignades, les promenades en plein air, la vie sexuelle saine, etc., peuvent réformer et guérir les délinquants.
La loi du Talion a échoué totalement. Ce dont nous avons besoin à présent est d’une psychothérapie pédagogique corrective.
Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.