Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie
La clairvoyance infraconsciente est connue vulgairement sous la dénomination de cauchemar.
Il existe l’ivresse du sommeil et l’état crépusculaire hypnoïde. L’ivresse du sommeil a toujours une assez longue durée, alors que l’état crépusculaire hypnoïde est plus bref. Dans l’ivresse du sommeil intervient notamment le cortex cérébral, non comme cause, mais comme véhicule de ce que l’on nomme la conscience onirique, dont les actes réflexes constituent différentes variantes du somnambulisme. Dans l’état crépusculaire hypnoïde il y a une action intense du mésencéphale, non comme cause, mais comme effet de certains court-circuits des courants psychiques infraconscients ; cet état engendre des effets psychiques et des actes automatiques souvent criminels.
Dans l’ivresse du sommeil, il y a amnésie lacunaire subséquente qui peut se présenter selon divers degrés et nuances. Dans l’état crépusculaire hypnoïde il n’y a pas de sensation d’amnésie à cause de l’intensité de l’action automatique qui s’ensuit. Le facteur commun à ces deux phénomènes d’origine psychique est l’inhibition de la conscience normale par le processus naturel du sommeil.
Voyons maintenant un cas de clairvoyance infraconsciente cité par Swartzer : « Une femme, à Pest, rêva qu’elle était poursuivie par un chien et qu’elle tentait de l’éloigner à coups de pierres ; réveillée par ce cauchemar, elle saisit sa petite fille qui dormait à côté d’elle, et la lança comme une pierre contre le mur, pour faire peur au chien furieux ».
Abordons un autre cas de clairvoyance infraconsciente, cité cette fois par Kraft-Ebing : « Un garde entend au milieu de la nuit sortir d’une maison le cri : « Sauvez mes enfants ! » Il entre et trouve une mère en vêtements de nuit, dans un état d’excitation et de perturbation extrêmes. Toute la chambre était dans le plus grand désordre. Deux enfants étaient blottis dans un coin. La femme criait sans cesse : « Où est mon petit garçon ? L’avez-vous vu ? Je dois l’avoir lancé par la fenêtre… » La malheureuse avait projeté son fils dans la rue à travers les carreaux, sans ouvrir la fenêtre. Elle avait rêvé que ses enfants lui criaient que la maison était en flammes et, dans la confusion mentale du réveil, elle avait lancé son fils par la fenêtre pour le protéger des flammes ».
A la page 203 du livre des docteurs Diaz Padron et E.C. Henriquez, nous avons rencontré un autre cas de clairvoyance infraconsciente : « Un homme qui se trouvait seul dans son appartement rêvait que des bandits assaillaient sa maison. Des coups très forts retentirent sur la porte qui donnait sur l’escalier. Le locataire se leva, prit son revolver, ouvrit la porte et tira, sans regarder ni viser. Le coup de feu blessa un garçon qui apportait un télégramme urgent. C’était à une heure avancée de la nuit. Le criminel se rendit compte, en voyant tomber le jeune messager, qu’il avait blessé un innocent. C’est alors seulement qu’il se réveilla tout à fait ».
Ces cauchemars et mauvais rêves sont des phénomènes de clairvoyance infraconsciente qui peut susciter de fausses appréciations de la réalité, dont le résultat est parfois le crime.
Quand un clairvoyant est un neurasthénoïde occultiste ou ésotériste, il peut se transformer en un assassin avec préméditation et fourberie.
Un étudiant occultiste de type neurasthénique rêvait à un citoyen de sa ville et il voyait par sa clairvoyance infraconsciente que l’individu le tourmentait au moyen de la sorcellerie et de la magie noire. Quelques jours plus tard, le neurasthénoïde insulta et menaça de mort le pauvre citoyen qui était évidemment perplexe et tout abasourdi. Ce type de vision infraconsciente suivie de calomnies et de perfidie préméditée est courant chez certains étudiants occultistes, spirites, etc.
La fausse appréciation mentale du clairvoyant infraconscient, ésotériste ou spirite, est due au fanatisme et à l’ignorance.
Les troubles mentaux des ignorants fanatiques sont causés par la crainte superstitieuse, la suggestion, de même que les bas instincts agressifs du Moi psycho-biotypologique.
L’infraconscience existe chez tout être humain. L’infraconscience existe également dans la nature. Dans l’infraconscience de la nature sont déposés les souvenirs ténébreux de toute l’histoire de la Terre et de ses races. Dans l’infraconscience de la nature vivent les monstres antédiluviens. Ces spectres du passé peuvent réapparaître dans les fantasmes des cauchemars.
La clairvoyance infraconsciente ne perçoit que les souvenirs caverneux du passé et les créations ténébreuses des bas-fonds infraconscients de l’homme et des bêtes.
Dans l’infraconscience de la nature il n’y a que la fatalité.
Tout homme a un double, un opposé, qui vit dans l’infraconscience de la nature. Face au Bouddha, il y son frère et ennemi Devadatta, le roi des Enfers. Face à Anaël, l’Ange de l’Amour, se trouve Lilith, le contraire de l’Amour.
Un clairvoyant infraconscient peut voir le double de quelqu’un et en déduire ensuite des appréciations erronées dont le résultat peut être la calomnie, voire l’homicide…
L’infraconscient est un résidu ténébreux d’un passé lointain.
Le sadomasochiste est un pervers sexuel qui peut assassiner une femme par pur plaisir sexuel. La perversion sexuelle est infraconsciente. Les valeurs infraconscientes du Moi psychologique constituent les bas-fonds animaux les plus sombres de l’être humain.
La perversion sexuelle de type sadomasochiste, tyrannique, obsessivo-impulsive, est la manifestation concrète des valeurs infraconscientes. Les valeurs de cette sorte affleurent dans le mental, précipitant l’être humain dans les délits de l’homosexualité et de la corruption de mineurs, dans la stupeur, l’abus sexuel, la violence, etc.
Le pervers sexuel peut devenir parfois un mystique niais, un bigot. Nous avons connu le cas d’un pervers sexuel mystique qui donnait des pièces de monnaie à des fillettes de six ou sept ans pour, disait-il, qu’elles s’achètent des sucreries. C’est ainsi qu’il les « cultivait » pendant qu’elles grandissaient. Puis il les séduisait sexuellement et enfin les mariait avec d’autres hommes pour s’éviter des conflits et des problèmes. Ce satyre était pourtant un mystique spiritiste. Il souriait toujours, plein de douceur, et il était un hiérarque d’une société spiritualiste.
La perversion sexuelle de l’infraconscient conduit quelquefois les satyres dans le monde de la psychonévrose compulsive qui les conduit aux crimes les plus horribles qui aient été consignés dans les annales de la Police.
La perversion sexuelle infraconsciente a deux pôles bien définis : le cerveau et le sexe. Les voleurs sont « positifs », les prostituées sont « négatives » ; c’est là un exemple des deux pôles de l’infraconscience humaine. Observez l’étroite affinité psychique existant entre les prostituées et les voleurs…
Ces deux pôles de l’infraconscient humain sont éternellement en lutte à l’intérieur de chaque individu. Dans l’exemple précédent du satyre spirite, nous voyons clairement cette lutte intérieure de l’infraconscient. Le cerveau du satyre cultive les fillettes avec des pièces de monnaie pour leurs sucreries, en attendant qu’elles grandissent un peu, puis le sexe en prend possession, consomme le délit de séduction. Le cerveau du satyre projette, planifie, et finit par marier les jeunes filles afin d’éluder tout conflit. Voilà une manifestation de la lutte entre le cerveau et le sexe.
Il arrive que l’infraconscient trahisse une épouse vertueuse et la conduise à l’adultère. Dans les bordels vivent des prostituées qui ont été auparavant des épouses parfaites. Lorsque la perversion sexuelle d’une prostituée se polarise dans son cerveau épuisé par le plaisir, elle peut commettre alors des crimes terribles qui la conduisent en prison. Lorsqu’elles vont en prison, ces malheureuses se sentent victimes de l’injustice humaine, elles se considèrent innocentes. En réalité, ces pauvres femmes sont victimes d’une énergie qu’elles ignorent. Ces malheureuses, personne ne les a soignées, aucun psychiatre ne leur a enseigné l’usage et le maniement de l’énergie sexuelle. Elles ne connaissent pas les grands mystères du Sexe. Elles sont victimes d’une société qui les méprise et les humilie d’une manière déplorable après les avoir perverties.
La société corrompt ces malheureuses filles de la misère pour les enfermer ensuite dans d’horribles panoptiques et dans des prisons où l’on ne fait que les pervertir encore davantage.
L’infraconscient ne peut être enfermé dans une prison.
Le délinquant n’est pas réformé par la prison. Le système pénitencier s’est avéré un échec complet. En prison, les délinquants accroissent leur haine et leur rancoeur contre la société.
Le problème sexuel dans les prisons, l’homosexualité et les répugnants vices contre-nature de toute espèce, démontrent à satiété que l’infraconscient ne peut être enfermé dans une prison.
Le plus grand péché est l’ignorance. On ne peut obtenir la réforme des délinquants que par une judicieuse psychothérapie pédagogique. Le traitement correctif pédagogique convertira les prisons en véritables écoles réformatrices. Il ne devrait pas y avoir de prisons, mais seulement des écoles réformatrices, des fermes agricoles, des ateliers industriels, etc., où les délinquants pourraient être soignés à l’aide d’une psychothérapie pédagogique.
Les condamnés doivent être traités avec infiniment d’amour et de miséricorde.
Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.